Une ferme communautaire s’installe en centre-ville

La ferme urbaine communautaire intérieure KAIZEN devrait ouvrir ses portes d'ici le mois de juin, en basse-ville de Québec. (Crédit photo : Courtoisie Michel Poulin)La ferme urbaine communautaire intérieure KAIZEN devrait ouvrir ses portes d'ici le mois de juin, en basse-ville de Québec. (Crédit photo : Courtoisie Michel Poulin)

La ferme communautaire intérieure KAIZEN, qui fournira des légumes écologiques aux citoyens défavorisés, ouvrira prochainement à Québec.

Par Estelle Lévêque

Le projet vise à répondre à la hausse fulgurante de demandes dans les banques alimentaires depuis les derniers mois. Aussi, le manque de légumes frais pour les personnes ayant recours aux aides reste un enjeu, que l’inflation n’a fait que renforcer. 

Afin d’apporter un nouvel angle de réponse à cette problématique, la ferme communautaire intérieure KAIZEN ouvrira prochainement ses portes dans les quartiers centraux de Québec. Bien qu’il soit en cours de démarche pour trouver des locaux, M. Michel Poulin, coordonnateur du projet, définit des critères pour l’emplacement de la première ferme.

« Selon les études démographiques de Moisson, notamment, il faut privilégier, pour ce type de projet, les quartiers où la population défavorisée est en plus grand nombre. On veut offrir la possibilité aux citoyens de se déplacer jusqu’à la ferme pour récupérer leurs légumes. Donc on pense favoriser des quartiers comme Limoilou ou Vanier, par exemple. »

Mise en place rapide

La ferme urbaine intérieure fonctionnera avec un système de culture verticale aéroponique. De cette manière, le projet ne nécessitera que quelques jours d’installation, pour une récolte dans le mois suivant. Un type de culture simple, dont Michel Poulin vise le lancement d’ici la fin du mois de juin.

Par la suite, le projet devrait s’étendre pour former un réseau de fermes communautaires, sur l’ensemble du territoire. La supervision, récolte et distribution de légumes seraient assurées par un organisme communautaire de la région, de façon hebdomadaire. Ce dernier ne peut toutefois pas encore être nommé, bien qu’une collaboration soit en pourparlers.

« [La culture verticale aéroponique] est un modèle low-tech, qui n’est pas complexe. Pour les organismes, c’est intéressant puisque les bénévoles peuvent s’impliquer sans avoir besoin d’un diplôme en agronomie ou en agriculture. »

Créer un réseau

Après le premier lancement cet été, M. Poulin et les membres du cercle Kaizen, parrains du projet, se donnent pour objectif d’ouvrir une nouvelle ferme urbaine intérieure chaque mois. « On sait que ça va bien fonctionner », soutient M. Poulin. « Ça fait plusieurs années que ce modèle de fermes communautaires intérieures existe aux États-Unis et au Canada. Il n’y a qu’au Québec que ça n’existe pas. »

Ainsi, les fermes KAIZEN prendraient la forme de fermes de quartier, composées chacune de quelques dizaines de potagers. L’initiative vise à rapprocher la production de l’assiette, afin de réduire le transport, la manutention et le surplus d’emballages autour de l’alimentation.

Concrètement, les récoltes pourront être distribuées par deux canaux différents. « Au départ, on a l’intention de distribuer les récoltes aux comptoirs alimentaires pour répondre au manque de légumes frais, nutritifs et écologiques pour une importante partie de la population », explique M. Poulin. En parallèle, l’organisme pourrait commercialiser ses légumes à prix abordable. Les fonds amassés assurerait à ce dernier une autonomie financière.

À titre d’exemple, une laitue biologique, vendue entre 4 et 6$ sur un marché traditionnel serait offerte au prix de 0,60$ environ, dans une de ces fermes communautaires. Le projet vise une production locale, sans pesticides, ni équipement agricole.

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