Un organisme pour la sécurité alimentaire naît en basse-ville

Les marchés solidaires sont de retour en basse-ville pour la saison hivernale 2023-2024. (Crédit photo : Nourrir la Basse-Ville)Les marchés solidaires sont de retour en basse-ville pour la saison hivernale 2023-2024. (Crédit photo : Nourrir la Basse-Ville)

Plusieurs initiatives de la basse-ville se rassemblent autour d’un nouvel organisme destiné à améliorer la sécurité alimentaire par le biais de divers projets. 

Par Estelle Lévêque

Ce nouvel organisme, intitulé temporairement Nourrir la Basse-ville, rassemble les initiatives Du potager à l’assiette St-Roch, Le Pôle alimentaire Basse-Ville, le Chantier de sécurité alimentaire de St-Sauveur et l’organisme le Centre le Bourg-Joie. Individuellement impliqués dans la sécurité alimentaire de leurs quartiers respectifs, les différents acteurs font le choix d’unir leurs forces.

« Quand on travaille côte à côte, on fait beaucoup de travail en double. Avec les années, les projets se sont mieux définis. On a réalisé qu’on avait tout avantage à travailler plus largement en basse-ville, avec Saint-Sauveur et Limoilou. Ce sont des territoires avec beaucoup d’enjeux similaires. Ça faisait tout à fait sens de travailler ensemble », affirme Maripier Deraspe, co-coordonnatrice de projets en sécurité alimentaire Basse-Ville, au YMCA Saint-Roch.

Projets en développement

En septembre, Du potager à l’assiette et la Concertation Saint-Sauveur tenaient une rencontre au sujet de la création d’un pôle alimentaire. Ce projet vise à développer, pour les organismes et citoyens, des infrastructures ambitieuses destinées spécifiquement à la sécurité alimentaire. Celui-ci avance bon train, puisqu’une étude de faisabilité et un plan de financement sont en cours. Par ailleurs, Nourrir la Basse-Ville développe un projet d’épicerie communautaire.

« C’est un projet qui est très demandé dans la basse-ville depuis longtemps. On parle d’une épicerie abordable, pour sortir du modèle de distribution alimentaire où il faut faire la file, où on ne choisit pas nécessairement nos denrées, … On voudrait développer un modèle complémentaire qui offre un aspect de dignité, dans le sens où les gens font leurs courses comme dans n’importe quel commerce. »

Maripier Deraspe, co-coordonnatrice de développement de projets – Équipe de sécurité alimentaire Basse-Ville, au YMCA Saint-Roch

Ce projet est en phase de réflexion. Quelle forme prendra l’espace ? Quid de la proportion d’aliments donnés et de denrées à bas prix ? Quelle part d’implication bénévole viendra soutenir l’initiative ? Pour Maripier Deraspe, tout reste à définir avec la communauté.

Ce projet vise à compléter l’offre des marchés solidaires du réseau, qui proposent des fruits et légumes à bas prix. Ils prennent la forme de marchés mobiles, de marchés destinés aux milieux de vie aînés ou encore de marchés hivernaux. Ces derniers sont d’ailleurs de retour depuis la mi-novembre, de façon hebdomadaire, au Café Pech-Sherpa et au centre Durocher. « Les marchés solidaires sont une phase transitoire. Pour le moment, on est juste sur les fruits et légumes, sur une plage horaire courte, concentrée sur une ou deux journées par semaine, … Ça ne répond pas à l’entièreté du besoin », souligne Maripier.

La 8e rencontre en sécurité alimentaire, au printemps 2023. (Crédit photo : Nourrir la Basse-Ville)

Poursuivre sur sa lancée

Depuis 2019, Du potager à l’assiette s’implique dans le développement d’un système alimentaire local durable, à tous les niveaux de la chaîne : approvisionnement, transformation, distribution. On parle notamment de l’initiative, en partenariat avec divers organismes, de plats préparés abordables offerts à des aînés à faibles revenus.

Également, en collaboration avec le YMCA Saint-Roch, le réseau solidaire organise des initiatives de cuisine collective et de cuisine solidaire. La première permet aux gens de se regrouper afin de cuisiner ensemble à bas prix. La deuxième, en partenariat avec le Frigo-Partage du Parvis, rassemble les participants deux fois par mois afin de cuisiner des mets et les donner à la communauté. « L’idée, c’est de cuisiner des aliments qui sont moins intéressants, que les gens ne vont pas forcément manger s’ils ne sont pas préparés », précise Maripier.

Enfin, l’initiative de traiteur communautaire suppose de cuisiner pour des organismes de la basse-ville. « Dans les prochaines semaines, on va être sur la préparation de soupes et collations pour le Répit Basse-Ville », illustre la coordonatrice de projets en sécurité alimentaire.

Se faire connaître

En parallèle de ces actions, l’organisme Nourrir la Basse-Ville (nom temporaire) vient d’élire son nouveau conseil d’administration. Par la suite, il vise à trouver un nom définitif, développer l’image de l’organisme et un site web. La communication demeure, pour de nombreux organismes, un enjeu à résoudre.

« Plusieurs ressources qui font de l’aide alimentaire sont souvent difficiles à connaître. Donc on a mis en place un calendrier qui comporte les informations et modalités de chaque aide, qui est publié chaque mois auprès des organismes et sur les réseaux sociaux. On a aussi une carte qui rassemble tous les services sur l’entièreté de la Basse-Ville », rappelle Maripier.

Afin de suivre les avancées et projets de l’organisme, consulter le lien suivant.

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