L’Institut Canadien du Québec a présenté une projection de plan pour l’église Saint-Jean-Baptiste, incluant des espaces de co-working, un café, des ateliers d’artistes et une cuisine communautaire.
Par Estelle Lévêque
Hier soir, l’assemblée générale annuelle du conseil de quartier de Saint-Jean-Baptiste rassemblait une quarantaine de participants. À cette occasion, les citoyens présents ont assisté à la présentation d’un projet de requalification de l’église Saint-Jean-Baptiste, par l’Institut Canadien de Québec (ICQ).
Mélissa Coulombe-Leduc, ex-présidente du conseil de quartier et conseillère municipale du district du Cap-aux-Diamants, était présente aux côtés des représentants de l’ICQ pour présenter ce projet, qu’elle porte sous son aile. Initiée par la précédente administration municipale, la démarche vise à préciser les usages qui peuvent être fait de l’église. Également, cette première étape permettrait de déterminer si ces usages pourraient dégager des revenus autonomes et ainsi garantir des financements variés.
« La préoccupation la plus importante est de s’assurer que l’église Saint-Jean-Baptiste soit redonnée à la communauté et qu’elle aille servir à la communauté du quartier », a déclaré l’élue.
Un concept culturel, communautaire et événementiel
L’institut Canadien de Québec a présenté un concept sur l’ensemble du bâtiment, baptisé «Le Carrefour des possibles». Celui-ci se présente sur un principe modulable : chaque espace pourrait servir à différents usages et s’adapter selon les besoins.
Pour commencer, l’ICQ propose, suite à l’étude des consultations publiques, de dédier le sous-sol au communautaire. En plus d’une salle polyvalente, cet espace accueillerait une cuisine et un lieu d’aide alimentaire. De plus, les organismes communautaires trouveraient, à leur disposition, un espace de stockage. Le lieu d’une grande envergure permettrait de mettre en place, en parallèle, des ateliers d’artistes.
Puis, au rez-de-chaussée, les représentants de l’ICQ soulignent la nécessité de mettre en valeur la beauté du lieu. À cette fin, ils pourraient recueillir des propositions d’architecture «qui sortent de l’ordinaire». Cet espace serait dédié à divers types d’événements comme des spectacles, marchés, foires du livre, congrès.
Le 1er étage des plans de l’ICQ. Photo : Ville de Québec 
Le 2e étage des plans de l’ICQ. Photo : Ville de Québec 
Le rez-de-chaussée selon les plans de l’ICQ. Photo : Ville de Québec
À côté de l’espace central, se trouveront un café, modulable en bar au besoin, et des espaces de co-working. Ceux-ci seraient disponibles pour les étudiants et jeunes professionnels, en location à l’heure.
À l’extérieur, des jardins communautaires ouverts à tous seraient créés. Au niveau des tribunes du premier étage, l’ICQ propose d’installer des expositions temporaires et permanentes, ainsi que des espaces de coworking, cette fois à moyen ou long terme. Dans sa proposition, l’institut valorise la location pour des entreprises liées au développement durable.
Une première étape
Les représentants de l’ICQ ont insisté auprès des citoyens sur le fait que cette projection de plan n’est qu’une proposition. En effet, ils ont rappelé, à multiples reprises, que rien n’est arrêté. De plus, Mélissa Coulombe Leduc a rassuré certains participants préoccupés par le coût d’un projet d’une telle envergure.
« La ville ne sera pas seule dans ce projet-là. On est déjà en étroite discussion avec le gouvernement du Canada. On va éventuellement aller voir le ministère de la culture. Il y a aussi des budgets au conseil du patrimoine religieux du Québec. Donc ce sera l’étape subséquente », a-t-elle déclaré.
En résumé, cette première étape vise à envisager des usages et déterminer quels revenus ceux-ci pourraient générer.
À l’heure actuelle, des travaux sont en cours pour la réfection de l’église. Ceux-ci vont se poursuivre ce printemps et cet été pour, entre autres, stabiliser la structure et empêcher les infiltrations d‘eau. Au total, l’église Saint-Jean-Baptiste fera l’objet de travaux estimés à hauteur de 34 millions de dollars. Ceux-ci se feront sur les quinze prochaines années.
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