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Pierre-Luc Lachance veut une ville innovante

Le vice-président du comité exécutif, Pierre-Luc LachanceLe conseiller municipal de Saint-Roch-Saint-Sauveur, Pierre-Luc Lachance. (Photo : Capture d'écran)

Nous avons discuté récemment avec Pierre-Luc Lachance, conseiller municipal de Saint-Roch-Saint-Sauveur, sur son rôle politique, les enjeux du district ainsi que sur l’utilité des voyages à l’étranger pour la politique municipale de Québec.

Par Estelle Lévêque et Mélissa Gaudreault

Avant son arrivée en politique, M. Lachance était directeur général de Québec Numérique, dont la mission est d’animer la communauté numérique de Québec. Il évoque la lenteur avec laquelle les projets municipaux peuvent se mettre en place et la frustration que celle-ci peut créer, un aspect qu’il ne voyait pas dans le domaine événementiel.

« En événementiel, le show ne peut pas commencer deux jours plus tard que la date prévue. Ce qui est difficile dans les organisations publiques, c’est les retards et les délais. La rue Saint-Vallier, c’était une de mes promesses électorales en 2017. On est en 2023, on fait les appels d’offres maintenant pour les services professionnels pour être capable de le réaliser en 2024-2025. »

Il souligne toutefois son enthousiasme pour l’ampleur des projets passés ou à venir. Un budget à hauteur de 1,77 milliard de dollars (2022) permet de réaliser beaucoup de choses, mais « quand on travaille sur des sommes de cette ampleur et qu’on essaie d’affecter les bonnes sommes pour répondre aux bons besoins, moi ça me passionne, parce que je me dis que les gestes qu’on pose auront des impacts pour des dizaines d’années », déclare Pierre-Luc Lachance.

Faire de la politique autrement

Dernièrement, le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, a émis un certain nombre de critiques à l’égard de M. Lachance. Quand on interroge ce dernier sur ses réactions, il fait part de son envie de voir une nouvelle façon de faire de la politique.

« Je me suis impliqué en politique avec entre autres Bruno Marchand pour voir de la politique de collaboration, pour rebâtir la confiance. Claude a une approche différente de la politique qui lui appartient. Je ne pense pas que ça serve bien la population de dire qu’on veut la démission d’untel ou d’untel. Je pense qu’on est rendu ailleurs en 2023. »

Dans cette dynamique, le conseiller municipal semble rechercher constamment des façons de faire les choses différemment. Il affirme se passionner pour la mobilité active, dossier qui lui a été attribué au comité exécutif, qui est selon lui l’occasion de s’interroger sur une façon de trouver des voies de passage vers une innovation plus durable.

Un district plus vert

Pour les quartiers Saint-Roch et Saint-Sauveur, l’élu place au premier plan la nécessité de verdir les milieux de vie pour donner une meilleure qualité de vie aux gens qui les habitent.

« On a en Basse-Ville l’un des plus gros îlots de chaleur de Québec. On a malheureusement des gens qui ont une espérance de vie de 8 ans de moins que les gens de la Haute-Ville. Le verdissement a toujours été au cœur de mon engagement en politique : comment réaménager les rues pour ça ? »

Parmi les actions entreprises, il évoque le verdissement des rue Caron, Saint-Benoit, Bagot et Boisseau. Également, la réfection du parc Durocher et les changements annoncés à la Pointe-aux-Lièvres rétabliront un certain équilibre concernant une meilleure distribution des lieux de loisirs.

Enfin, dernièrement, les consultations publiques pour une rue Saint-Vallier à sens unique ont ramené ce projet au premier plan. Ce changement pourrait apporter, selon M. Lachance, des solutions à la fois en termes de verdissement, de sécurité et de déplacement actif.

Utilité des voyages à l’étranger

À la suite de sa mission aux côtés du maire au Danemark, en Finlande et en Suède, Pierre-Luc Lachance cite plusieurs aspects des villes européennes qui ont attiré son attention et qui peuvent s’adapter à la Ville de Québec afin d’améliorer la qualité de vie de ses résidents.

« J’ai été impressionné par l’équilibre des choses. Il y a un bon maillage de la typologie des bâtiments, l’organisation du système de transport de mobilité active et de transport en commun, ce qui fait que tout est bien équilibré peu importe le milieu où tu vas dans la ville. »

La ville de Malmö au Danemark, a basé son plan de développement sur le nombre de résidents que la ville souhaite avoir par secteur, mais aussi sur le nombre cible d’employés. Ainsi, les entreprises et commerces qui se trouvent dans le secteur répondent aux besoins réels de la population, commente le conseiller municipal.

Sur le plan de la sécurité scolaire, un enjeu important à Québec, « on s’en vient avec un projet-pilote des rues-écoles sur lequel on veut travailler à limiter la circulation autour de certaines écoles pour cet automne. À Copenhague, on a vu ce genre d’aménagement qui est capable de se faire et de se démonter rapidement pour limiter la circulation lorsque les élèves s’en viennent à l’école et ressortent », affirme M. Lachance.

Sur le plan de la mobilité intégrée, Québec a beaucoup à apprendre d’autres villes comme celles visitées. Là-bas, les agences de transport transmettent l’ensemble des informations nécessaires aux citoyens afin que ceux-ci fassent un choix éclairé en matière de transport selon leurs besoins. On leur indique notamment combien de temps ça leur prendrait pour faire le trajet souhaité selon le mode de transport, combien ça leur coûterait en moyenne, etc.

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