Jackie Smith : « Ce n’est que le début »

Jackie SmithJackie Smith se félicite d’avoir apporté le dossier de la qualité de l’air dans Limoilou dans l’œil du public et du gouvernement provincial. Photo : Juliette Nadeau-Besse)

Alors que le conseil municipal s’apprête à prendre une pause pour les vacances estivales, la cheffe de Transition Québec dresse un bilan de ses premiers mois à l’hôtel de ville.

Par Juliette Nadeau-Besse

Après plus de six mois dans son rôle de conseillère municipale, Jackie Smith décrit son expérience comme « extraordinaire ». Elle est fière de l’impact réel dans la vie des gens que permet la politique municipale. La Limoiloise souligne par ailleurs la nécessité de l’engagement citoyen en politique. « Ça prend des gens pour aller poser des questions au maire, » lance la conseillère.

Jackie Smith se réjouit de la collaboration du parti Québec d’abord à l’hôtel de ville. Sur des dossiers comme le troisième lien ou le taux de nickel dans l’air, elle a constaté une remarquable ouverture de la part du parti de Claude Villeneuve. Quant à l’équipe de Bruno Marchand, il est plus difficile de faire progresser les dossiers, estime la conseillère municipale. Elle a obtenu peu d’avancées du maire au sujet du profilage racial ou du tramway.

Elle salue par ailleurs l’aide précieuse de Stevens Melançon, conseiller indépendant dans le district de Beauport. Bien que les collègues partagent des idées politiques bien différentes, Jackie Smith apprécie la collaboration et l’expérience de son voisin de pupitre.

Fiertés et défis

Parmi ses principales fiertés, Jackie Smith célèbre l’engouement croissant de la population autour du transport en commun. Les discussions grandissantes sur la gratuité, l’augmentation du budget pour les pistes cyclables, le projet de tramway : ces avancées sont une excellente nouvelle pour Transition Québec.

En gagnant un siège au conseil municipal, Transition Québec et ses idées gagnent en légitimité et en impact, remarque la cheffe. Elle se dit surprise que sa voix ait autant de poids, une fois élue. Par exemple, Jackie Smith fait valoir qu’en étant une « opposition écologiste » à l’hôtel de ville, la conversation sur les changements climatiques gagne en sérieux dans l’espace public.

Sur le plan personnel, Jackie Smith se dit particulièrement fière de représenter les Néo-Québécois en politique municipale. Elle lance aux Québécois non francophones le message qu’il y a une place pour eux sur des instances décisionnelles comme le conseil municipal. Ce n’était pas son objectif principal, mais la conseillère de Limoilou est fière de montrer qu’il est possible de s’exprimer et de changer les choses même avec un français imparfait.

« Choisir nos batailles, c’est vraiment pas facile, » se désole cependant Jackie Smith, dont les ressources sont très limitées. Avec sa petite équipe, il lui est impossible de répondre à toutes les demandes citoyennes. Provenant d’un petit parti proche des citoyens, elle trouve dommage de devoir dire aux gens qu’elle ne peut « pas faire grand-chose » pour les aider.

Vote de confiance et logement social

La cheffe de Transition Québec a obtenu un vote de confiance unanime par les membres de son parti en mai dernier. Cet exercice, prévu dans les règlements du parti, est essentiel afin que le chef ne s’éloigne pas des valeurs du parti, explique Jackie Smith. La conseillère municipale de Limoilou ne tient rien pour acquis; ce vote lui confirme que ses décisions vont de pair avec la volonté de ses membres.

Un des enjeux principal dans la plateforme de Transition Québec est la crise du logement social. Selon la cheffe, la Ville n’est qu’un acteur parmi tant d’autres et le dossier est particulièrement complexe. Elle estime toutefois qu’il presse grandement de bonifier le fonds de réserve pour le logement social et que le PPU du pôle Wilfred-Hamel-Laurentienne contribuera à créer un milieu de vie convivial.

Avenir du parti

Jackie Smith entretient beaucoup d’espoir pour l’avenir de son jeune parti. Jeune par son historique politique, mais également par son électorat cible, souligne-t-elle. Sa percée à l’hôtel de ville n’est que le début pour sa formation politique, affirme Jackie Smith.

Pour la suite de son mandat, Jackie Smith souhaite prendre le temps de célébrer les petites victoires au travers des défis politiques. Nombreux sont les dossiers qu’elle souhaiterait faire avancer, mais Jackie Smith souhaite « être reconnaissante » des percées réalisées.

Par ailleurs, la cheffe de Transition Québec vante le travail de sa colistière Madeleine Cloutier, qui lui a gagné une place au conseil municipal. Madeleine Cloutier est l’une des deux candidates à l’investiture de Québec Solidaire dans Taschereau. Son opposant Étienne Grandmont et elle sont deux bonnes candidatures, juge Jackie Smith. Elle se désole simplement de devoir perdre l’un de ces deux militants locaux au profit de la politique provinciale.

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