Madeleine Cloutier, l’ex-colistière de Jackie Smith, candidate dans le district de Limoilou pour Transition Québec aux dernières élections municipales, devient la troisième candidate à l’investiture pour Québec Solidaire dans Taschereau.
Rappelons qu’elle avait emporté le poste de conseillère municipale avec 38% des voies avant de le céder à sa cheffe Jackie Smith comme prévu.
« Depuis la campagne municipale, je suis à même de voir les gains qu’on est capable de faire quand on siège dans les institutions, soutient Madeleine Cloutier à ce sujet. Je suis vraiment une fille d’action et encore une fois, mon éco-anxiété a parlé fort avec toutes les dernières nouvelles concernant entre autres le nickel et le troisième lien. Je sentais un sentiment d’impuissance et j’avais besoin de sentir que je peux faire une différence. »
Déçue de constater que la proximité qu’elle a trouvé au niveau municipal a été perdu au provincial, elle affirme avoir envie de « la ramener proche de nous, de mobiliser les gens et d’être leur porte-voix ».
« J’ai envie qu’ils se sentent proche de l’institution et qu’ils s’intéressent à la politique », lance Madeleine Cloutier.
Sur les traces de Catherine Dorion, mais moins « brasseuse »
Le directeur général de l’organisme Accès transports viables, Étienne Grandmont, et Julien Cardial, économiste de formation, ont déjà répondu présents à la succession de Catherine Dorion.
Madeleine Cloutier avoue qu’elle peut voir les parallèles entre sa candidature, sa personnalité et celles de Catherine Dorion.
« C’est grâce à des personnes comme elle que j’ai senti que j’avais ma place ; chose que j’aurais jamais cru avant, poursuit-elle. J’ai un souci de poursuivre la représentativité au Parlement et de sentir que tout le monde y a sa place. Catherine a pavé cette voie avant moi. »
Selon Madeleine Cloutier, c’est elle qui a ouvert la porte à ce que le Parlement ne soit plus un « bloc monolithique » et devienne « notre maison de Québécois(es) dans toute notre diversité ».
« Je suis aussi déterminée et fonceuse que Catherine, mais je suis peut-être moins, j’ai envie de dire baveuse, lance Madeleine Cloutier. Je suis tout-à-fait d’accord avec le fait que le cadre doit être brassé, mais je suis plus une tricoteuse qu’une brasseuse. Je vais être du genre à tricoter autour pour trouver le trou et le remettre en question au lieu de le mettre à terre du premier coup. »
Elle ose ainsi espérer « créer moins de polémique » et intéresser davantage à ce qu’elle dit « plutôt que ce qu’elle porte ».
Militante pour l’indépendance du Québec
Enchantée de se lancer en politique provinciale, Madeleine Cloutier précise que les dossiers concernant la culture et l’éducation sont pour elle une priorité. En tant qu’enseignante de formation et travailleuse auprès des enfants et des adolescents, ces enjeux lui tiennent particulièrement à coeur.
Elle entend aussi poursuivre son engagement pour l’environnement, la mobilité active, le féminisme et la justice sociale. À propos de sa défense de l’indépendance du Québec, Madeleine Cloutier est sans équivoque.
« Je ne m’impliquerais pas pour QS si ce n’était pas le cas, assume-t-elle. Même au municipal on se proclamait comme parti indépendantiste. L’idée de ramener le pouvoir plus près de nous, éventuellement c’est une façon de reprendre du pouvoir sur notre économie, notre environnement et notre façon de vivre avec les peuples autochtones. »
L’indépendance, non comme fin en soi, mais comme moyen ou moteur pour faciliter une meilleure gestion des enjeux qui lui importent est donc essentielle pour Madeleine Cloutier et elle compte en faire une priorité.
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