Maude Desroches, cheffe de MAUDE épicerie/laboratoire culinaire

Maude Desroches, cheffe et propriétaire de Maude épicerie/laboratoire culinaire. (Crédit photos : Anthony Jourdain)Maude Desroches, cheffe et propriétaire de Maude épicerie/laboratoire culinaire. (Crédit photos : Anthony Jourdain)

Après des études en arts visuels, Maude Desroches choisit finalement le medium de la cuisine pour exprimer sa créativité. En octobre 2020, la cheffe ouvre MAUDE épicerie/laboratoire culinaire.

Par Noémie Berne

Maude Desroches, cheffe propriétaire de MAUDE épicerie/laboratoire culinaire, nous parle de son parcours professionnel ; de ses débuts en cuisine sur le tard, jusqu’à la création de son entreprise il y a 3 ans et demi. Nous l’avons rencontré dans son établissement situé au 1501 Chemin de la Canardière, dans le quartier Maizerets.

Mention Sceau rouge

Quel est ton tout premier souvenir de cuisine ?

Mon premier souvenir de cuisine c’est la nourriture généreuse de ma grand-mère. Elle préparait toujours quatre repas, pour être sûre que les quatre enfants aient du choix, comme au restaurant.

Qu’est ce qui t’a amené au métier de cuisinière ?

J’ai fait des études en arts visuels, jusqu’au baccalauréat, mais j’ai toujours travaillé en restauration en parallèle. Mon premier emploi était dans un café, au service comptoir, je vendais des sandwichs et des soupes. À la fin de mes études, j’ai finalement choisi la cuisine comme médium pour exprimer ma créativité. C’est à partir de ce moment-là que j’ai vraiment commencé à travailler dans des restaurants.

Dans quel restaurant as-tu fait tes premiers pas ?

J’ai travaillé quelques temps en cuisine de production, à la Carotte Joyeuse, Épicerie Santé. Mais c’est un peu sur le tard, vers 24-25 ans, que j’ai occupé mon premier emploi dans un restaurant, au Pied Bleu. J’ai fait mon cours de cuisine avec Louis Bouchard Trudeau et Thania Goyette, les propriétaires du Pied Bleu, qui m’ont accompagné dans l’obtention de la mention Sceau rouge. [NDRL : La mention Sceau rouge prouve qu’un travailleur satisfait aux normes canadiennes en ce qui a trait aux compétences et aux connaissances exigées dans son métier.]

Après mon expérience au Pied Bleu, j’ai arrêté la restauration pendant 4 ans pour me consacrer à mes deux enfants.

Après ce temps consacré à ta famille, dans quelles cuisines as-tu travaillé ?

Je suis retournée à la Carotte Joyeuse, pour me refaire la main. Après un an, je me sentais à nouveau prête. J’ai d’abord été cheffe de partie au Monastère des Augustines, puis j’ai dirigé la cuisine du restaurant Le Voisin, qui a fermé depuis. C’était ma première expérience de cheffe, poste que j’ai occupé jusqu’au début de la pandémie. À ce moment-là, j’ai décidé assez rapidement d’ouvrir mon propre restaurant. C’était mon projet covid (rires).

Un projet 2 en 1

Comment s’est passée l’ouverture de MAUDE épicerie/laboratoire culinaire ?

On a ouvert en octobre 2020, la journée même où les restaurants ont été contraints de fermer leurs salles à manger. C’était quand-même comique ! Mais, honnêtement, on s’y attendait vraiment. Ça nous a permis de développer l’espace épicerie, de prendre le temps de bien choisir les produits. Quand on a enfin pu être un restaurant, sans contrainte, j’ai décidé de pousser ce volet et diminuer l’espace boutique.

Aujourd’hui, le restaurant correspond à mon idée de départ. On est ouvert seulement en journée, pour les brunchs et en menu table d’hôte pour le diner. Certains soirs, on fait également de l’événementiel ; du traiteur et des événements privés, au restaurant, avec menu sur mesure. On propose aussi, de temps en temps, des ateliers.

Pourquoi avoir choisi d’ouvrir le restaurant uniquement en journée ?

C’est peu commun, mais l’avantage d’avoir son entreprise, c’est de pouvoir faire ces choix-là. C’est important de se conserver, d’avoir un équilibre de vie et ça me permet d’avoir plus de temps en famille. Pendant deux étés, j’ai essayé d’ouvrir les soirs, mais c’était trop, je n’ai pas tenu. En restauration, tu te dis tout le temps que « c’est un coup à donner », mais aujourd’hui, à 38 ans, il n’y a plus de coups à donner (rires).

On a l’opportunité de ne pas travailler les soirs de fin de semaine, mais on le fait quand ça nous tente. Comme c’est occasionnel, on s’amuse vraiment, on met toute notre énergie pour bien recevoir les clients, qu’ils se sentent choyés.

Quels sont tes projets pour l’avenir ?

En ouvrant MAUDE épicerie/laboratoire culinaire, je m’étais donné 5 ans pour m’assurer que tout roule. Avec la pandémie, j’ai eu l’impression d’ouvrir dix entreprises en une, c’était quand même éprouvant. Mais il y a encore plein de facettes à explorer, comme les ateliers pain qui sont beaucoup demandés.

C’est sûr, dans quelques années je vais sérieusement penser à ouvrir un restaurant de soir. Je sens que mon plein potentiel en cuisine n’est pas complétement exploité aujourd’hui, il y a une créativité qui n’est pas dépensée. La restauration de soir m’appelle, mais j’attends encore. J’attends que le restaurant tel qu’il est actuellement soit stable et que mes enfants grandissent un peu.

À suivre…

Dans un prochain article, Maude Desroches nous parlera plus en détail de sa cuisine et de son rôle de cheffe.

Commentez sur "Maude Desroches, cheffe de MAUDE épicerie/laboratoire culinaire"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.