Le roller derby : un sport qui brise les frontières de l’identité

roller derby quebecPhoto prise lors du match du samedi 6 mai au Centre communautaire Michel-Labadie. (Photo : Sylvain Drolet)

Nous avons discuté avec Cynthia Bureau, Laurence Tremblay et Élodie Drolet, membres de la ligue Roller Derby Québec (RDQ), pour en apprendre plus sur ce sport encore très peu connu.

Par Mélissa Gaudreault

Le roller derby se pratique sur une piste ovale sur une surface plate, dans un gymnase ou un aréna.

« C’est deux équipes sur la piste en même temps. Il y a cinq personnes dans chaque équipe et sur ces cinq personnes il y en a une qui va avoir une étoile sur son casque ; c’est la personne qui est responsable de faire les points. Le rôle des autres c’est d’aider l’étoile de son équipe à passer pour faire les points et d’empêcher l’étoile de l’autre équipe de passer », explique Cynthia Bureau.

Par ailleurs, il y a plusieurs stratégies pour faire des points et gagner, comme de ne pas trop avancer et de ne pas donner d’espace pour empêcher l’étoile de l’équipe adverse de passer.

Le roller derby nécessite un équipement très complet ; des patins à quatre roues similaires aux roller rétro, un mouth piece, un casque et des protections pour les genoux, coudes et poignets.

Le sport exige aussi beaucoup d’entraînement, notamment pour développer les aptitudes de patinage et pour s’entraîner avec les zones d’impact légales entre joueur.euse.s, commente Laurence Tremblay.

Roller Derby Québec

La ligue Roller Derby Québec (RDQ) existe depuis 2010 et est la seule ligue de roller derby dans la Ville de Québec. Il y a plusieurs autres ligues un peu partout dans la province.

La ligue compte deux équipes qui totalise environ une trentaine de personnes : l’équipe A, qui participe à des compétitions, même au niveau international, et l’équipe B, qui joue plus au niveau récréatif, local.

La moyenne d’âge de la majorité des membres de RDQ se situe entre 20 et 35 ans, déclare Élodie Drolet.

La saison d’entrainement se déroule de septembre à juillet et la saison des matchs a lieu seulement d’avril à juillet.

Cynthia Bureau est une joueuse de l’équipe A (compétition), membre de la ligue depuis 2016, et occupe le poste de présidente de la ligue depuis quelques années déjà.

Laurence Tremblay (iel), a été initié.e au roller derby par sa compagne Cynthia et en fait ainsi depuis 2018. Iel fait partie des deux équipes.

Élodie Drolet pratique le roller derby depuis 2022 ; c’est en regardant des vidéos sur Tiktok pendant la pandémie qu’elle s’est achetée des patins et a commencé à en faire. Un.e membre de la ligue RDQ de son entourage s’en est aperçu et l’a invitée à s’essayer au Bootcamp. Elle est dans l’équipe B.

Les prochains matchs ont lieu le 3 juin avec l’équipe B et le 17 juin avec l’équipe A, encore une fois à 18h au Centre communautaire Michel-Labadie.

Inclusivité et diversité de genre

Cynthia Bureau affirme que « ça fait partie des valeurs fondamentales du roller derby d’être ouvert et inclusif. dans la majorité des sports tu vas avoir par exemple le hockey et le hockey féminin. Le roller derby c’est le contraire ; t’as le roller derby et le roller derby masculin. »

«  Le Roller Derby est un espace bienveillant et inclusif pour les personnes issues de la diversité de genre, où tous.tes sont accueilli.e.s et encouragé.e.s à s’impliquer. Que ce soit en tant que joueur.euse, arbitre, entraîneur.euse, bénévole lors d’événements ou d’officiers sans patins. » – Élodie Drolet

Quand nous l’avons questionné.e sur l’acceptation sociale des personnes issues de la diversité, Laurence Tremblay a répondu qu’iel « pense que ça s’en vient de mieux en mieux. C’est sûr qu’il y a de l’éducation à faire, c’est pas tout le monde nécessairement qui est très au courant de ces enjeux-là, donc des fois ça peut créer des situations délicates. Moi c’est un des premiers espaces dans lequel je me suis senti.e à l’aise de dire que j’étais une personne non-binaire. »

La difficulté ne se trouve donc pas sur le plan de l’ouverture d’esprit mais plutôt dans l’image de la ligue qui doit représenter tous.tes les athlètes peu importe leurs identités et l’utilisation des pronoms pour désigner les personnes issues de la diversité. « Je pense que plus il va y avoir des personnes non-binaires, mieux ça va être », déclare-t-iel.

C’est pourquoi RDQ est en processus de changement d’image et de nom pour ses deux équipe afin d’en trouver qui sont plus inclusifs et qui représentent la diversité, puisque l’ancien nom d’équipe était Les duchesses, un nom féminin.

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