legaga, penser en dehors des cadres

Les piliers du post-postmodernisme. Crédit photo : legagaLes piliers du post-postmodernisme. Crédit photo : legaga

Gabriel Lemelin, Sandrine Gaulin et Francis Gaignard forment legaga, une équipe de travail qui réalise divers projets créatifs dans la ville de Québec et ailleurs dans la province.

Par Estelle Lévêque

legaga est un nom qui désigne simultanément Gabriel Lemelin, Francis Gaignard et Sandrine Gaulin. Installé à Québec, le trio se définit comme une équipe de travail et réalise divers projets dans le domaine du design. Dernièrement, on a pu découvrir leur travail lors des Passages insolites en 2018. Plus tard, ils participent aux expositions 2020 et 2021 du collectif Canadian Bacon. Plus récemment, leur projet Objets Gentils reçoit le soutien de la bourse Première Ovation.

Élargir la réflexion d’architecte aux autres disciplines

Sandrine, Gabriel et Francis se rassemblent autour d’une même vision créative. Tout d’abord, bien qu’ils se soient rencontrés en cours d’architecture, ils mettent un point d’honneur à ne pas réduire leur travail à ce seul domaine. Ainsi, ce qui définit un projet de legaga, c’est avant tout le fait qu’il ait été réfléchi et réalisé par ses trois membres.

« De manière générale, nous sommes fascinés par la dérivation qui se produit naturellement lors de nos périodes de création. On commence par exemple à concevoir une œuvre d’art, qui fait ensuite naître l’idée pour une chaise, qui à son tour nous inspire un livre. »

legaga, équipe de travail.

De cette réflexion est né le nom Objets dérivés, qui décrit de nombreux projets de legaga. Ceux-ci explorent, par exemple, le design d’objet, l’artisanat, l’urbanisme ou encore les arts visuels.

Fascinés par le mouvement artistique Bauhaus. Dans les années 1920, l’école éponyme d’architecture et d’arts appliqués lançait ce mouvement. Celui-ci influencera la réflexion de nombreux artistes et designers pour des décennies. Aujourd’hui, il inspire encore le travail de Gabriel, Sandrine et Francis.

« L’enseignement de ce mouvement est basé sur le fait que l’architecte ne faisait pas seulement des bâtiments. Les étudiants étaient amenés à faire des tableaux, du tressage, des objets. C’est un foisonnement de pratique, qui fait que l’architecte gagne en valeur quand il est en collaboration avec d’autres disciplines. C’est très cher à notre cœur. »

Sandrine, Gabriel et Francis, au sujet du mouvement Bauhaus.

Des projets à Québec, et ailleurs

De cette réflexion commune sont nés divers projets. En avril dernier, legaga recevait une bourse de la mesure Première Ovation, volet Design pour le projet Les objets gentils. En 2021-2022, l’installation Open Space prenait place dans le cadre historique des Jardins de Métis, lors du Festival International de Jardins.

Également, en 2018, l’équipe de travail réalisait l’un de ses premiers projets, intitulé Les piliers du post-postmodernisme. Cette installation d’architecture éphémère prenait place dans le parc de la défense nationale, rue Dalhousie. Par la suite, la ville de Longueuil expose également l’installation. En faisant de ces tuyaux d’égout une installation artistique, le trio imagine une ville où les ingénieurs peuvent faire de l’art, les architectes de l’ingénierie et les artistes de l’architecture.

Aujourd’hui, legaga se projette avec impatience dans de nouveaux projets inspirants. « Nous réfléchissons à la manière de tisser des ponts entre notre pratique et d’autres personnes issues de divers domaines créatifs afin de générer de nouvelles opportunités et idées. » Ouverts à toutes les opportunités, le trio souhaite partager sa passion à travers la Ville de Québec ainsi qu’ailleurs dans la province. « Et pourquoi pas, du monde! », ajoutent-ils.

Une synergie précieuse

Le nom legaga est apparu comme un acronyme de dossier rassemblant les travaux d’équipe de Francis, Sandrine et Gabriel, alors étudiants au baccalauréat en architecture. Des liens se créent rapidement entre eux. «Dès 2015, nous avions compris qu’une dynamique particulière nous unissait tous les trois et que nos intérêts et sensibilités étaient complémentaires d’un point de vue professionnel et personnel.»

Francis Gaignard, Sandrine Gaulin et Gabriel Lemelin, équipe de travail legaga
Francis Gaignard, Sandrine Gaulin et Gabriel Lemelin, équipe de travail legaga. Crédit photo : Mélanie Boullianne

Après une dernière année de baccalauréat à l’ENSAM de Montpellier, ils entament tous les trois une maîtrise en architecture. Dans le même atelier de design, ils réaliseront, entre autres, l’architecture éphémère du premier gala philanthropique du MNBAQ, le printemps suivant.

En 2019, les trois amis concrétisent leur envie de faire perdurer legaga. Ils créent alors un site web et une page Instagram. « Cette présence numérique nous permettait de continuer d’exister tangiblement aux yeux des autres. C’était notre manière de manifester notre intention de continuer à travailler ensemble même si l’époque de nos études était révolue. »

En parallèle, Gabriel Lemelin est chargé de projet et concepteur chez Quinzhee Architecture. Pour sa part, Francis Gaignard est responsable de la conception et chargé de projet à l’Atelier Pierre Thibault. Enfin, Sandrine Gaulin est conceptrice-rédactrice au Centre Canadien d’Architecture.

Pour découvrir le travail de legaga, consulter leur page instagram et leur site internet. Consulter également notre article au sujet du projet Les objets gentils.

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