Paul Bordeleau, bédéiste à La Shop à Bulles dans le Vieux-Québec, vient de terminer sa dernière BD, une adaptation de la pièce de théâtre Hypo.
Par Estelle Lévêque
Du haut de ses sept ans, Paul Bordeleau aspirait déjà à faire de la bande-dessinée. Alors que beaucoup d’enfants perdent l’envie de dessiner en grandissant, Paul n’a simplement jamais arrêté. Aujourd’hui, il est l’auteur, dessinateur, parfois les deux, de plusieurs bande-dessinées, sur lesquelles il travaille depuis La Shop à Bulles, dans le Vieux-Québec.
Suite à la publication de sa série Faüne et à celle de l’album Le 7e vert, l’illustrateur publie le livre Pour réussir un poulet en 2020. D’après l’œuvre de Fabien Cloutier, il propose, en bande-dessinée, une adaptation libre de la pièce de théâtre.
Dernièrement, Paul Bordeleau s’est à nouveau prêté à l’exercice de l’adaptation, avec Hypo, de Nicola-Frank Vachon. Son adaptation de la pièce de théâtre, présentée au Théâtre Premier Acte puis au Périscope, paraîtra à l’automne prochain. Le lecteur pourra ainsi redécouvrir l’histoire de cet homme qui, suite à une nouvelle dramatique, décide de partir à la rencontre du pays des glaciers et volcans : l’Islande.
L’illustration éditoriale
En parallèle de la bande-dessinée, Paul Bordeleau a travaillé sur des projets éditoriaux pour le quotidien montréalais La Presse ou encore l’hebdo culturel Voir. Plus récemment, il signe la couverture du livre Le Montréaler.
« Après mes études, je suis allé vers l’illustration d’édition et c’est quelque chose que je fais encore aujourd’hui. La bande-dessinée, c’est un milieu assez dépendant des bourses. Je m’estime chanceux d’avoir pu vivre uniquement de la BD pendant quelques années. »
Paul Bordeleau, dessinateur et auteur de bande-dessinées.
En effet, bien que la bande-dessinée québécoise fait peu à peu sa place dans le milieu, il demeure difficile pour de nombreux auteurs d’en vivre. Sans les bourses d’organismes comme le CALQ, cet art survivrait laborieusement au Québec.
Son adaptation de la pièce Hypo terminée, Paul Bordeleau travaille à cette heure sur son prochain projet, une bande-dessinée qui tisse le récit d’un voyage étudiant dans la ville de New-York. «J’ai déjà mes autres idées pour la suite. J’ai fait mon horaire jusqu’à mes 65 ans. (rires) J’aime changer de style, de dessin, de façon de travailler à chaque projet», explique-t’il.
Pour patienter en attendant ses prochaines bande-dessinées, consultez la page Facebook et le site internet de Paul Bordeleau. Aussi, restez à l’affût des activités BD organisées par la maison de la littérature et l’atelier La Shop à Bulles.
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