Sandra Contour est en finale du Cabaret Festif

Sandra Contour (Sandra Boulanger), autrice-compositrice-interprète de Québec. Crédit photo : Estelle LévêqueSandra Contour (Sandra Boulanger), autrice-compositrice-interprète de Québec. Crédit photo : Estelle Lévêque

Rencontre avec Sandra Contour, autrice-compositrice interprète de Québec et finaliste au Cabaret Festif, volet concours du Festif! de Baie-Saint-Paul.

Par Estelle Lévêque

Sandra Boulanger, de son nom d’artiste Sandra Contour, est autrice-compositrice-interprète et violoniste. Installée à Québec, dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, elle travaille présentement sur son EP, «La maison est d’travers». Sa musique, teintée de doux-amer et de «pleurire», reflète l’univers poétique, sensible et drôle de cette artiste dont la carrière ne fait que débuter.

En entrevue, on évoque avec elle son parcours, ses inspirations, ses projets et sa participation au Cabaret Festif, le volet concours du Festif! de Baie-Saint-Paul. Le 1er avril, elle participera à la finale, accompagnée de Pierre-Antoine Tanguay à la contrebasse et aux chœurs.

Lac-Saint-Jean, Australie et Ergothérapie

Quel est ton parcours ?

J’ai grandi au Lac-Saint-Jean. Puis, j’ai étudié à Québec, en ergothérapie. Après ma maîtrise, je suis partie six mois en Australie ; j’avais envie d’une pause avant de commencer à travailler.

Après un burn-out, alors que je travaillais au Lac-Saint-Jean, je me suis dit «Il faut que j’aille étudier la musique», c’est ça qui m’a appelé. Je jouais du violon depuis vraiment longtemps, mais je ne connaissais pas la théorie et j’avais envie de comprendre un peu mieux la musique. C’est là que j’ai commencé à écrire des chansons.

C’est pas vraiment quelque chose que t’avais prévu de faire, alors, écrire des chansons ?

Non, vraiment pas. Un de mes profs m’a dit «Hey, c’est bon tes arrangements, tu devrais aller en composition». J’avais jamais envisagé ça, mais ça a commencé de même.

Est-ce que tu jouais déjà de la musique pendant ton séjour en Australie ?

Je voyage avec mon violon. Là-bas, j’ai rencontré des musiciens, dans un petit village proche de Perth. Ils m’ont dit qu’il n’y avait pas de permis à avoir pour jouer dans la rue, donc j’ai commencé à faire ça. J’étais super stressée, la musique pour moi ça avait toujours été quelque chose de non-lucratif.

Finalement, la première journée, je me suis fait 50 pièces en une demi-heure, je capotais. J’ai fait ça pendant un mois. C’est ça qui m’a motivée à me lancer en musique et l’intégrer à mon quotidien, à mon retour au Québec.

Exprimer ce qu’il y a en-dedans

Dans tes compositions, il y a un côté ironique et second degré dans les thèmes que tu abordes. En parallèle, au niveau musical, il y a un côté très doux. Quelles sont tes inspirations ?

Je pense à Lior Shoov. […] En show, c’est une enfant ; elle joue avec les gens. C’est une percussionniste incroyable, elle a une formation de clown qui transparaît sur scène aussi. C’est quelqu’un qui, par son attitude et son humanité, va être très touchant.

Elle navigue dans les émotions et je me retrouve un peu là-dedans, dans le «pleurire» dont je parle souvent. Dans mes chansons, c’est ce que j’essaie d’aller chercher : avoir un contact fort avec les personnes présentes et essayer de voyager là-dedans, autant dans les interactions qu’à travers les chansons.

Ça a l’air d’être quelque chose qui te tient à cœur, d’exprimer quelque chose à travers tes chansons.

Oui, mais ça fait pas si longtemps. Avant, j’étais une personne qui n’osait pas vraiment dire les choses, je me fondais dans la masse. Le burn-out m’a amené cette obligation-là, de regarder ce qu’il y a en dedans, et l’exprimer.

Margaret tracteur et Gaelic Bread

En parallèle de ses projets solo, Sandra Contour joue en tant que violoniste avec Margaret Tracteur, le projet de l’autrice-compositrice-interprète Gabrielle Noël Bégin. Elle est également membre du groupe de musique trad irlandaise, Gaelic Bread, de Québec.

Tu joues avec Gaelic Bread depuis l’automne dernier. Qu’est-ce qui, en parallèle, t’a mené à Margaret Tracteur ?

J’ai commencé en avril 2022. Par un concours de circonstances, j’ai remplacé la violoniste principale, Shella-Ann Tremblay, qui partait vivre dans le bas du fleuve. C’est tellement le fun, j’ai vraiment une belle relation avec Gab. C’est fluide comme projet, ça fait longtemps qu’elle joue. Elle nous donne des bonnes conditions aussi, en tant que musiciens. C’est important pour elle.

Qu’est-ce qui te plaît dans le fait d’avoir tous ces projets ?

Je pense que j’ai toujours aimé faire plein d’affaires, sans vraiment maîtriser une chose spécifique. En musique, je touche au trad, au bluegrass, au jazz. J’ai aussi eu une formation classique quand j’étais jeune. Ça me fait du bien de faire des choses variées.

Pour suivre les actualités de Sandra Contour, consulter sa page Facebook. Son EP, «La maison est d’travers», est en création et sortira au cours de l’année 2023.

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