Le bar Sainte-Angèle vibre au son du jazz

Raynald Drouin, Pierre Côté et Robert Robitaille (Bob), au Bar Sainte-Angèle. Crédit photo : Daniel TremblayRaynald Drouin, Pierre Côté et Robert Robitaille (Bob), au Bar Sainte-Angèle. Crédit photo : Daniel Tremblay

Dans la rue Sainte-Angèle, le discret bar éponyme rassemble les passionnés depuis plus de vingt ans.

Par Estelle Lévêque

Au détour de la rue Sainte-Angèle, perpendiculaire à la rue Saint-Jean, on aperçoit une enseigne. Sur un panneau ovale, un bateau, cinq fleurs de lys et quelques mots écrits en lettres gothiques : Bar Ste-Angèle. Sous l’enseigne, une porte, minuscule, semble nous mener à une maison de hobbit plutôt qu’à un bar du Vieux-Québec.

C’est derrière cette entrée aux allures bucoliques que la magie opère. Pas plus d’une trentaine de places assises pour le lieu intimiste et chaleureux, à la lumière tamisée. Dans un décor créé au fil des années, il accueille des musiciens, chaque soir, du mardi au dimanche. Pour aller au Ste-Angèle, il faut aimer la musique, c’est indiscutable.

Le plus vieux bar du Vieux-Québec

L’unique bar jazz de la ville a été fondé en 2003 par Bob. Le guitariste originaire de Québec cherchait une place pour faire un club de jazz et accueillir ceux qui voudraient jouer. Un heureux hasard né d’une rencontre entre un agent immobilier et un chirurgien le mène alors au bar Ste-Angèle.

Depuis 1959, le plus vieux bar du Vieux-Québec attirait déjà une grande communauté d’artistes. À quelques pas des conservatoires de musique et d’art dramatique, le bar était un lieu de rencontre pour des artistes québécois comme Robert Lepage, par exemple.

Lors de votre prochaine visite au Ste-Angèle, ouvrez l’œil ; vous pourriez apercevoir, accrochée au mur, une œuvre du peintre Luc Archambault et d’autres toiles laissées par des artistes lors de leurs passages. Tant que vous avez l’œil attentif, jetez un œil à la cour intérieure ; l’un de ces murs date de 1710, une centaine d’années seulement après la fondation de la ville de Québec.

Le repère des musiciens

D’une écurie appartenant à une famille bourgeoise, en passant par une cave à charbon, avant de devenir le bar tel qu’on le connaît, le bâtiment évolue depuis 1830. Ces deux dernières décennies, des musiciens venus de Montréal, des États-Unis ou encore d’Europe contribuent à faire vivre toujours plus le charme, le swing et l’âme de ce lieu unique de la Capitale Nationale.

Accompagné d’un cocktail ou d’une pinte de bière, laissez-vous entraîner par la musique des passionnés et bercer par la lumière de ce club de jazz dont la réputation n’est plus à faire. Qui sait, peut-être aurez-vous la chance d’entendre jouer Bob, dont l’amour de la musique ne lui laisse que le lundi pour dormir. 

Commentez sur "Le bar Sainte-Angèle vibre au son du jazz"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.