Le slameur Acide Ludique présente son premier spectacle solo

Le slameur et poète Acide Ludique. Crédit photo : Caroline FilionLe slameur et poète Acide Ludique. Crédit photo : Caroline Filion

Entrevue avec le slameur Acide Ludique, qui présente son premier spectacle solo à la maison de la littérature le 24 février à 20h.

Par Estelle Lévêque

Installé au Québec depuis 2008, Jean-Fabrice Sagbo étudie trois ans en informatique à Rimouski avant d’emménager à Québec. En 2016, il se lance dans le slam sous le pseudonyme Acide Ludique. Depuis, il participe à des compétitions et scènes de slam, un peu partout au Québec.

Présenter ses textes sur scène

Le 24 février, ce sera la première fois que tu présentes un spectacle solo ?

Oui, c’est la première fois que je vais faire un spectacle solo, avec des musiciens. Donc, techniquement ce ne sera pas du slam parce qu’à la base le slam c’est sans musique, sans accessoire, sans rien. Mais je le présente comme le spectacle d’un slameur. c’est le résultat de sept ans de création et d’écriture, dont j’ai sélectionné une dizaine de textes. 

Comment avez-vous travaillé avec les musiciens qui t’accompagnent pour le spectacle ?

J’ai choisi une pianiste, un saxophoniste et un percussionniste. Avec Catherine Lefrançois (pianiste et conceptrice musicale), on a vraiment travaillé pour que la musique ait autant sa place que les textes dans le spectacle. […] J’avais aussi une vision de ce que je voulais pour chacun des textes, qui parlent de différentes choses, sur différents rythmes. Je voulais un spectacle poétique mais aussi très musical.

Comment ça se passe, cette différence entre écrire tes textes, seul, chez toi, et les présenter ensuite, sur scène, devant tout un public ? 

Je trouve que, le grand intérêt du slam, c’est justement ce moment où tu le présentes à d’autres personnes. C’est différent de la musique. Pour des textes de slam, je sais dès le départ que ça va être présenté à un public. Au début tu as énormément de trac, tu présentes ton texte sans savoir comment ça va être reçu. Une fois que tu le fais, tu vois qu’en grande majorité le public est très bienveillant. Les gens viennent pour écouter du slam et découvrir de nouvelles personnes. Ils sont très ouverts. Ça donne envie de revenir, d’écrire de nouvelles choses.

Écrire selon l’inspiration

Qu’est-ce qui t’inspire ? Est-ce qu’il y a des thèmes qui t’inspirent plus que d’autres ? Souhaites-tu faire passer certains messages ?

En général, je n’écris pas en me disant que je vais faire passer un message. Je ne suis pas militant ou engagé artistiquement. Je ne vais pas faire changer le monde avec mon art. Ce qui m’inspire, souvent ça part de moi, de ma vie. […] Je parle de sujets universels ; d’amour, de bonheur, de liberté. Aussi, j’aime bien trouver un angle original qui rend la chose plus intéressante à écouter. […] Par exemple, j’ai fait un texte où je parle de solitude. J’ai pris ça sous l’angle d’un discours politique, comme si je me présentais à la tête d’un parti qui s’appelle Québec Solitaire. 

Quelle est ta méthode pour écrire ?

À une période, j’étais vraiment assidu, je m’asseyais le soir devant ma feuille et j’écrivais. Aujourd’hui, je ne fonctionne plus du tout comme ça. L’inspiration vient quand elle vient. Je peux être dans la file d’attente à l’épicerie et me prendre des notes parce que j’ai une ligne qui me vient en tête. Au bout d’un moment, j’ai assez de notes et je me mets à écrire un premier vers. Avant, je pouvais écrire un texte en quelques heures et le présenter le lendemain. Maintenant, ça prend plus de temps. Ça me prend des semaines voire des mois pour finir un texte. Je suis beaucoup plus exigeant envers moi-même. Et même quand je l’ai déjà présenté quelques fois, je continue d’ajuster des choses.

Quels sont tes projets pour la suite ? 

Cette année, j’ai pris une pause de compétition. C’est la première année depuis 2016/2017 que je ne fais pas de compétition. Je me sentais comme à la fin d’un cycle, j’avais envie de me réinventer. Après ça, j’ai déjà des idées pour le prochain spectacle. C’est vraiment important pour moi, j’ai envie de faire un deuxième spectacle. Peut-être en 2024 ?

Comment tu te sens à l’approche du spectacle ? 

Je suis très content parce que je sais que ça sera complet, ça me fait plaisir de voir que les gens sont intéressés. J’ai un peu de trac, évidemment, parce que je veux qu’il soit bien fait. Mais je suis très content de l’équipe que j’ai, ce sont de très très bons musiciens, on a beaucoup répété, je suis confiant pour la suite. J’ai hâte, je pense que ça va être une très bonne soirée.

Pour suivre Acide Ludique, visiter sa page Facebook.

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