L’École de danse de Québec se réinvente avec le cinéma

Esther CarreEsther Carré, directrice de L'École de danse de Québec. (Photo : Llamaryon)

Saint-Roch – Esther Carré, directrice de L’École de danse de Québec (L’EDQ) située au 310, Boulevard Langelier, nous explique que le projet de fin d’études des étudiants de la Formation supérieure a été réimaginé en un film de danse en raison des restrictions dues à la pandémie.

Par Mélissa Gaudreault

« La dernière année de la Formation supérieure est consacrée vraiment à l’interprétation et à la dernière session il y a un cours qui intègre le Projet de fin d’études dans lequel les étudiants présentent un spectacle de nature professionnelle pour les lancer vers leurs carrières. Ça se fait normalement avec des créations de chorégraphes invités. » – Esther Carré.

Avec la pandémie, il y avait beaucoup de restrictions (salles de spectacle fermées, cours à distance, limite du nombre de personnes pour les rassemblements, etc.), donc l’école a dû repenser le Projet de fin d’études des finissants de la cohorte 2018-2021, affirme-t-elle.

C’est la directrice de l’époque, Lyne Binette, qui a eu l’idée de contacter Chantal Caron, fondatrice de la compagnie Fleuve | Espace danse et réalisatrice de films de danse, pour collaborer avec l’École sur ce projet.

« Quand on a une cohorte de finissants, on leur pose toujours la question c’est quoi votre identité de groupe, qu’est-ce qui vous définit en tant qu’artiste et en tant qu’identité artistique de groupe. Ce groupe de jeunes femmes-là s’identifiait beaucoup au côté féministe, un féministe de 2020, et pour elles la notion de la sorcière était celle qui est associée a un courant qui a commencé aux États-Unis et qui était vraiment l’affirmation de la femme. Chantal Caron est partie de là et elle est même allée plus loin en créant la rencontre, en représentant la solidarité féminine. » – Esther Carré

Dans le film, on voit les cinq femmes arriver avec leurs univers et leurs gestuelles différentes. Elles vont finir par se regrouper en une espèce de rituel. Le court-métrage a été tourné dehors, à l’hiver, sur le bord du fleuve, ce qui a amené plusieurs défis, principalement le froid et la neige.

Le film a été diffusé au sein de l’École, il est en lice dans plusieurs festivals de cinéma internationalement et a déjà remporté plusieurs prix. Il n’est pas disponible pour le moment pour le grand public mais ça va probablement venir éventuellement. L’objectif de L’EDQ est de le faire rayonner et de faire rayonner l’École, déclare la directrice.

L’École

L’École de danse de Québec existe techniquement depuis 1967, mais elle n’a pris son nom actuel qu’en 1988.

C’est la compagnie Danse Partout qui a eu l’idée de créer une école. En effet, certains des danseurs de différentes compagnies souhaitaient danser plus et trouvaient qu’il manquait d’offre de cours, donc ils se sont fusionnés pour devenir le Groupe Danse Partout et ont créé l’École.

L’institution n’offrait à la base qu’une AEC (Attestation d’études collégiales), puis il y a eu l’opportunité de créer un partenariat avec le Cégep de Ste-Foy pour le DEC technique en danse au début des années 2000.

« L’École en ce moment c’est trois programmes. Dans la Formation supérieure en danse contemporaine, il y a choix de faire l’AEC ou encore le DEC technique avec le Cégep de Ste-Foy pour devenir interprète en danse contemporaine. Le deuxième volet qu’on a c’est le programme Danse-Études qui est un programme Sports-Arts-Études reconnu comme projet particulier en arts, ça se donne avec l’École Cardinal-Roy et ça s’adresse aux élèves du secondaire. On a aussi un programme Concentration danse ; on prend quelques élèves du primaire de l’École des Berges sous auditions (pour le sport-études au complet). Ensuite, c’est tout notre volet de Cours grand public qui est pour tout le monde pour les 3 ans et plus. Il y a une offre de cours spécifiquement développée pour les adultes. » – Esther Carré

Ce sont plus ou moins 30 danseurs (dont environ 10 finissants) de la Formation supérieure, 30 élèves en danse-études (secondaire) et 800 élèves au grand public qui fréquentent l’École chaque année.

Après l’obtention de leur diplôme, certains étudiants créés leurs propres projets artistiques, d’autres vont vers des compagnies à Montréal ou ailleurs, d’autres décident d’enseigner et certains se tournent vers des compagnies de Québec.

Ici, à Québec, on retrouve la Maison pour la danse (lieu pour les artistes professionnels) ainsi que les compagnies le fils d’Adrien danse (Harold Rhéaume), Danse K par K (Karine Ledoyen) et Alan Lake Factori(e). D’autres compagnies sont également en train d’émerger dans la ville.

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