Marchand estime que « certains ministres » ne comprennent pas l’étalement urbain

Bruno Marchand, Daniel Côté, Cathy Poirier et Younes BoukalaBruno Marchand (maire de Québec), Daniel Côté (maire de Gaspé et président de l'UMQ), Cathy Poirier (mairesse de Percé et coprésidente de la Commission des Assises 2022 de l'UMQ) et Younes Boukala (conseiller de l'arrondissement de Lachine à Montréal et coprésident de la Commission des Assises 2022 de l'UMQ).

Lors d’une conférence pour lancer les assises 2022 de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), le maire de Québec Bruno Marchand a exprimé que le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) confond les notions d’occupation du territoire et de densification.

Simon Bélanger

C’est le ministre des Transports, François Bonnardel, qui avait d’abord expliqué, lors de la présentation du projet repensé du tunnel entre Québec et Lévis, que la densification urbaine était « une mode », un terme qu’il n’a pas renié lorsqu’interrogé plus tôt cette semaine.

Bruno Marchand, en marge du lancement des assises 2022 de l’UMQ, a répondu que, pour lui, « certains ministres » ne comprennent « certainement pas » le besoin de densification.

« Quand on nous dit que c’est une mode, quand on nous dit « on est qui pour dire aux gens où habiter », et surtout quand on confond occupation du territoire et densification… […] Le gouvernement ne peut pas aller jouer dans ce discours populiste-là qui est vraiment dangereux », a expliqué M. Marchand, pour qui l’occupation du territoire est « une bonne chose », peu importe l’endroit où ils vivent au Québec.

« La densification n’est pas en opposition avec l’occupation du territoire. Quand j’entends le gouvernement nous servir cet argument-là, je pense que c’est fallacieux. Densifier, c’est permettre aux gens qui travaillent dans un endroit, qui font la grande majorité de leur vie dans un endroit, d’y vivre à proximité », a exprimé le maire de Québec.

Il estime que la densification est un outil important pour lutter contre les changements climatiques.

« Si on ne densifie pas, on a un sacré problème dans notre capacité à s’attaquer à la question de l’urgence climatique », affirme Bruno Marchand.

Le maire Bruno Marchand affirme qu’il ne souhaite pas que les maires jouent le rôle d’opposition au gouvernement, mais que les résultats de l’élection d’octobre feront peut-être en sorte que les maires devront « plus taper du pied ».

Assises de l’UMQ

Pour une première fois depuis 2019, plus de 1 500 élus de partout dans la province seront réunis à Québec, dans le cadre des 100es  assises annuelle de l’UMQ, qui se dérouleront les 12 et 13 mai prochains.

Daniel Côté, maire de Gaspé et président de l’UMQ, a profité de la conférence pour annoncer les deux grands axes qui seront au centre des discussions pendant les prochains jours, soit l’habitation et la crise du logement, ainsi que la lutte aux changements climatiques.

Pour lui, la question environnementale « est plus qu’un enjeu parmi tant d’autres. C’est la préoccupation numéro 1, celle qui doit guider toutes les autres. […] C’est maintenant qu’on doit agir ».

M. Côté croit que les municipalités ont des outils pour participer à la lutte contre les changements climatiques et estime que « le meilleur, c’est l’aménagement du territoire. »

Le premier ministre François Legault, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, ainsi que les chefs d’opposition à l’Assemblée nationale participeront également aux assises de l’UMQ au cours des deux prochains jours.

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