Bruno Marchand : « La Ville va décider comment elle aménage son territoire »

Le maire Bruno Marchand réitère qu’il ne se laissera pas imposer des conditions quant à l’aménagement autour du tramway, même si les décrets gouvernementaux mentionnent toujours l’option d’un tunnel long en lieu et place d’une rue partagée dans le secteur de l’avenue Cartier.

Simon Bélanger

En marge d’une conférence de presse portant sur un investissement pour dynamiser trois rues commerciales, le maire Bruno Marchand est revenu sur les informations issues des décrets adoptés par le gouvernement Legault pour autoriser les appels de proposition pour le matériel roulant du tramway.

M. Marchand a pris connaissance des décrets plus en détails ce matin, après avoir pris connaissance de leur contenu, grâce à un article publié par Le Carrefour hier.

Dans ces décrets, il était précisé que le gouvernement permettrait la présence d’un tunnel long, qui ferait circuler le tramway de façon souterraine entre l’avenue des Érables et l’avenue Turnbull, en plus d’avoir finalement autorisé le scénario de rue partagée, proposé par l’administration municipale.

Toutefois, M. Marchand a fermé la porte au projet de tunnel long, citant des dépassements de coûts de 500 millions de dollars, un retard de plusieurs mois dans le projet et le fait qu’un tramway en surface permet davantage l’aménagement de la ville.

« C’est un décret du ministère de l’Environnement, qui fait référence à la question des arbres. Le ministère de l’Environnement a le droit d’émettre des suggestions, d’évaluer et de proposer ses analyses. Il reste que c’est la Ville qui va décider comment elle aménage son territoire. J’ai été ferme et on ne bougera pas de ça, un point c’est tout », soutient le maire de Québec.

Quant aux autres éléments présents dans les décrets, M. Marchand va s’y pencher dans les prochains jours avec le Bureau de projet, pour voir s’il y a des enjeux problématiques pour la réalisation du projet.

Bruno Marchand s’est également montré très critique de politiciens qui viennent plonger dans les dossiers municipaux, comme Éric Duhaime, chef du Parti conservateur du Québec.

« Ce n’est pas moi qui ai commencé ce débat-là, c’est M. Duhaime qui a voulu rentrer dans l’arène municipale. C’est son choix. Mais je vous répète qu’à chaque fois qu’un candidat (je ne fais pas référence plus à M. Duhaime qu’à n’importe qui d’autre) va venir dire des inepties par rapport au projet de tramway, je vais être là pour défendre le projet », répond le maire.

Marchand ne veut pas abandonner la lutte sur le nickel

Le gouvernement du Québec est finalement allé de l’avant avec son projet pour permettre la hausse des émissions de nickel dans l’air, malgré l’opposition unanime à l’Hôtel de ville.

Le maire Bruno Marchand souhaite que le gouvernement recule sur cette annonce, mais il explique également qu’il veut s’assurer que, si la norme d’émission est haussée, elle sera respectée.

« Présentement, on a une information que la norme va être haussée. C’est une chose sur laquelle on va continuer de faire les représentations qu’il faut. Mais une norme haussée, comment on la fait respecter? Comment on la mesure ? Les gens coupables de la dépasser, comment on fait pour les identifier et les sanctionner ? […] On veut des résultats, on veut que ce soit accessible et transparent », explique M. Marchand.

Le maire n’a pas, pour l’instant, évalué la possibilité de contester la décision gouvernementale devant les tribunaux, ou même d’appuyer le projet des groupes fédérés autour de la Table Littoral Est, qui envisagent l’avenue judiciaire.

« Pour le faire, il faut être sûr qu’on a une prise. Investir des fonds publics dans une contestation judiciaire et le gouvernement va en investir aussi, ce sont les citoyens qui paient. Il y a une obligation d’être pragmatique », affirme M. Marchand.

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