Tramway : Villeneuve se dit prêt à jouer le « Bad cop » s’il le faut

Visiblement agacé par la lenteur du gouvernement provincial à donner les autorisations nécessaires pour que la Ville puisse faire avancer le projet de tramway, Claude Villeneuve a exhorté la CAQ à « s’enlever les doigts du nez ».

Par Gabriel Côté

« C’est le gouvernement qui retarde le projet présentement, c’est le gouvernement qui fait monter les coups, il faut qu’il se déniaise », a dit le chef de l’opposition officielle à la Ville de Québec.

Ces propos font écho à ceux qu’a tenus le maire de Québec, Bruno Marchand, un peu plus tôt dans la journée. Ce dernier pressait le gouvernement d’émettre le décret permettant de lancer l’appel de propositions pour le matériel roulant, afin d’éviter de nouveaux retards qui à leur tour entraineraient des coûts supplémentaires. Comme M. Marchand, M. Villeneuve maintient que « l’attente envers Ottawa n’est pas un bon prétexte » et que « les décrets peuvent être émis ».

Le chef de l’opposition s’est donc rangé derrière le maire dans ces revendications, mais il s’est montré un peu plus sévère à l’endroit de la Coalition Avenir Québec, en allant même jusqu’à affirmer que « ce qui nuit au projet, c’est le gouvernement ».

« Quand on regarde le projet actuel et les enjeux d’acceptabilité sociale auxquels il fait face, notamment il y a le coût là-dedans. Il y a cette espèce d’impression de flottement, de projet qui ne finit pas par aboutir. Présentement, les augmentations de coût et l’augmentation des délais, ils sont causés par l’inaction du gouvernement », a-t-il lancé.

« La CAQ a été le dernier parti politique à l’AN à appuyer le projet de tramway à l’époque. Ça n’a jamais été le projet du gouvernement, ça n’a jamais été leur priorité. C’est sûr que ça ressort présentement que ça ne les empêche pas de dormir la nuit, que le projet n’avance pas. Donc, moi je pense qu’il y a un manque d’adhésion du gouvernement dans ce projet. On ne pourrait certainement pas les accuser d’être empressé dans ce dossier-là. C’est n’est pas le cas », a-t-il ajouté.

À la blague, M. Villeneuve a assuré qu’il était prêt à tenir des propos plus musclé à l’endroit du gouvernement, si jamais le maire en voyait la nécessité. « Si le maire se cherche un bad cop, moi je n’ai pas de problème à jouer ce rôle-là », a-t-il dit en riant.

Reprenant son sérieux, le chef de l’opposition officielle a toutefois souligné que le maire devra montrer qu’il est en mesure d’obtenir des résultats pour les citoyens de Québec, dans ses échanges avec le gouvernement.

« M. Marchand a dit que deux dossiers démontrent que son ton fonctionne avec le gouvernement du Québec : le projet du nickel et le projet du tramway. J’ai dit que le maire se contentait de peu. Donc là j’espère que le maire va s’arranger pour obtenir tout ce qui est important pour les citoyens de Québec », a-t-il glissé.

Cependant, M. Villeneuve a convenu que la question du ton adopté par le maire de Québec est peut-être secondaire, en réitérant que le principal est l’obtention de résultats.

« On met beaucoup ça sur le ton. À la fin, il faut juste se faire respecter. Dans ces affaires-là, il y a toujours la communication publique, mais aussi en privé il y a une façon de communiquer les choses (…). Le maire arrivait en poste, il voulait bien s’entendre. Il faut que le maire soit clair sur ce qui est important pour lui, auprès du gouvernement », a enfin fait valoir Claude Villeneuve.

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