Le budget provincial fait jaser au conseil de ville

Le maire de Québec, Bruno Marchand, au conseil de ville, le 21 mars 2022Le maire de Québec, Bruno Marchand, au conseil de ville, le 21 mars 2022. Photo : capture d'écran

Un jour avant la présentation du budget 2022-2023 du gouvernement du Québec, les élus municipaux ont réitéré leurs priorités à la réunion du conseil de ville, lundi soir.

Par Gabriel Côté

C’est le maire de Québec qui a lancé le bal, avec un discours dans lequel il a rappelé les demandes faites par la Ville lors des consultations prébudgétaires.

Ce sont des considérations d’ordre environnemental et économique qui ont d’abord été évoquées par Bruno Marchand, qui a insisté sur le fait qu’un budget sert à définir les grandes orientations sur lesquelles s’appuie un gouvernement.

« En contexte de reprise économique, après deux ans de pandémie, chaque décision doit être prise avec minutie, en tenant bien compte de ses implications et des conséquences qu’elle engendre. Et on doit se souvenir que faire un budget, définir des priorités, c’est aussi décrire le mode avec lequel on va travailler, pour le monde dans lequel on souhaite vivre, et dans lequel nos enfants vont vivre également », a déclaré le maire.

« C’est aussi décrire d’où viendra notre richesse collective, quelle forme prendra notre solidarité, et quelle sera notre réponse aux changements climatiques, puisque nous en entendons parler fréquemment et qu’on en voit les conséquences », a-t-il ajouté.

Main-d’oeuvre

Puis, le maire est passé aux choses concrètes, en rappelant les problèmes avec lesquels les commerçants et les acteurs du domaine touristique sont aux prises.

« Notre secteur touristique, nos hôteliers, nos restaurateurs et tous nos commerçants, auront évidemment besoin qu’on les accompagne encore longtemps, afin de trouver notamment la main d’œuvre nécessaire pour accueillir le retour du tourisme international, et trouver dans certains cas le seuil de rentabilité nécessaire à la poursuite de leurs activités. »

La question de la pénurie de main-d’œuvre a été soulevée par quelques autres élus, issus l’ensemble des formations politiques.

Logement et patrimoine

Le maire a continué en faisant valoir que le temps où on parlait de développement économique à Québec sans parler aussi de développement social et de développement durable est « révolu ».

« Une ville forte, c’est une ville qu itravaille à réduire les inégalités, c’est une ville qui favorise la mixité de ses milieux de vie, c’est une ville qui améliore la diversité de ses instances décisionnelles, c’est une ville qui est soucieuse de son environnement, et qui utilise l’ensemble de ces principes afin de développer une économie forte, résiliente et prospère », a dit M. Marchand.

Ce fut alors l’occasion pour le maire de rappeler que la Ville a fait des demandes en matière de logement social et d’itinérance, lors des consultations pré-budgétaires. « À Québec, il nous reste encore beaucoup de chemin à faire, et en cette matière, nous avons grand besoin de l’aide du gouvernement du Québec », a-t-il déclaré.

Puis, M. Marchand a rappelé que la Ville a besoin de l’aide financière du gouvernement provincial pour compléter l’inventaire de quelques 8600 bâtiments patrimoniaux sur son territoire.

Qualité de l’air

Le chef de l’opposition officielle a salué le discours du maire et il s’est poliment rangé derrière ses propos. Toutefois, il a aussi rappelé que la municipalité n’a pas demandé au gouvernement, contrairement à son parti, d’installer plusieurs stations d’échantillonnage de la qualité de l’air sur le territoire de la Ville.

M. Villeneuve a convenu que l’administration a justifié cette décision en disant que de telles demandes doivent se faire ailleurs, mais il a voulu souligner que le ministère de l’environnement est à son sens « chroniquement sous-financé ».     

Commentez sur "Le budget provincial fait jaser au conseil de ville"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.