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Gabrielle Jolicoeur de Limoilou fait sa place à l’Assemblée nationale

Gabrielle JolicoeurPhoto courtoisie : Gabrielle Jolicoeur.

Gabrielle Jolicoeur qui habite Limoilou depuis 10 ans fait partie de la cohorte 2021-2022 du programme de stages de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant.

Nous avons discuté avec elle de son parcours académique et de son intérêt pour la santé publique.

Une étudiante éternelle : le droit et la médecine

Gabrielle explique qu’elle étudie depuis maintenant 10 ans. Elle a débuté un baccalauréat en affaires publiques et relations internationales où elle a suivi des cours de droit, politique et économie.

« J’aimais beaucoup le droit alors c’est pour ça que j’ai continué en droit, raconte-t-elle. Il m’est ensuite arrivé un évènement personnel : mon père a été diagnostiqué avec le cancer du pancréas. Ce n’était pas du tout dans mes plans de côtoyer le milieu de la santé, mais je l’ai fait à cause de sa maladie. Ça m’a éveillé à ce milieu là. C’est devenu une quête de sens. » 

Gabrielle a donc décidé de poursuivre ses études en médecine. Elle a pris une année sabbatique après ses 5 ans d’externat pour faire le stage de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant.

Le stage : plonger dans l’univers politique québécois

L’intérêt de Gabrielle est entièrement dirigé vers la santé publique. « En santé publique, il y a un énorme aspect politique, essayer d’influencer les décideurs pour que les lois soient le plus en faveur de la santé de la population, affirme-t-elle. C’est un aspect qu’on étudie pas du tout en médecine. C’est correct, c’est pas la finalité du programme, mais j’avais envie d’en apprendre plus. »

Le stage Jean-Charles-Bonenfant permet donc de faire le pont entre les deux intérêts de Gabrielle : le droit et la médecine.

« J’ai entendu parler du stage en droit et j’ai toujours voulu le faire, raconte-t-elle. C’est une opportunité unique parce que tu ne te mouilles pas d’un point de vue politique. C’est un stage apolitique, donc c’est neutre. » 

Elle croit que c’est son parcours pluridisciplinaire qui lui aurait permis de se démarquer et d’obtenir la bourse et le stage, et « peut-être une certaine maturité ».

« C’est rare d’avoir un background en sciences sociales pour quelqu’un en médecine, explique Gabrielle. Je suis quelqu’un qui valorise énormément la collaboration et le travail d’équipe, c’est vraiment des valeurs importantes pour moi et c’est ça qui est valorisé à la fondation. » 

Gabrielle poursuivra ses études en médecine après le stage, sa résidence commençant le 1er juillet. « J’aimerais faire une résidence en santé publique, mais c’est quand même contingenté, explique-t-elle. Sinon, ça va être en médecine familiale. » 

La pandémie et la santé publique

Gabrielle reconnait que la pandémie a servi à « faire sortir de l’ombre » la santé publique.

« J’ai envie de dire « enfin », le grand public connait mieux les équipes de santé publique, poursuit-elle. Je pense aussi qu’en terme de budget ça va avoir un impact positif. Le budget au Québec c’est le plus bas au Canada, pour 2,2 %.» 

Elle a donc espoir que la pandémie permettra une meilleure reconnaissance du domaine et donc un meilleur financement.

« Il y aura peut-être une meilleure conscience de la population de la fragilité de notre système de santé, soutient Gabrielle. La santé c’est pas juste les hôpitaux, c’est aussi toute la prévention des maladies pour ne pas se rendre à l’hôpital et la santé publique a un grand rôle à jouer là-dedans. » 

Passionnée des voyages, de son chat et du Québec

À part le droit et la médecine, Gabrielle se dit passionnée par le voyage, la rencontre de diverses cultures et les langues étrangères.

« Sinon j’aime beaucoup le plein-air, poursuit-elle. Je fais du ski de fond, de la randonnée, j’aime beaucoup aller dehors, ça m’apaise. Mon chat c’est une passion, je suis très passionnée par lui. » 

Gabrielle apprécie aussi la littérature québécoise et essaie de la favoriser. Le dernier livre qu’elle a lu est Femme forêt d’Anaïs Barbeau-Lavalette. Réjean Ducharme est aussi un de ses auteurs préférés.

« Je pourrais dire que j’aime vraiment vraiment la ville de Québec, déclare Gabrielle. J’ai été guide touristique longtemps pour des groupes scolaires. J’ai fait ça pendant toutes mes études et faire visiter le Vieux-Québec c’était vraiment un plaisir. On est chanceux d’avoir une aussi belle ville, une belle culture et de vivre dans un joyau en Amérique du Nord. La Cité-Limoilou c’est un très bel arrondissement. Je me considère privilégiée de vivre dans ce milieu. » 

Assorti d’une bourse d’excellence de 24 000 $, le stage de la Fondation Jean-Charles-Bonenfant permet aux étudiants ou aux jeunes diplômés de découvrir le travail parlementaire à l’Assemblée nationale et d’approfondir leurs connaissances en politique québécoise. L’appel de candidatures se poursuit jusqu’au 15 février 2022.

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