Bruno Marchand : « Je ne suis pas payé pour être d’accord avec le gouvernement »

Bruno MarchandLe maire de Québec, Bruno Marchand. Photo : capture d'écran.

À l’approche du comité plénier sur le nickel le 3 février prochain, le maire de Québec maintient qu’il ne s’agira pas d’une consultation factice et réitère son souhait que le conseil de ville prenne une position « forte » et « unanime » après cette consultation. 

Par Gabriel Côté

En point de presse, Bruno Marchand a rappelé que l’objectif de ce comité plénier est d’entendre ce que tous ont à dire afin de pouvoir prendre une position éclairée à propos du nickel.

« On souhaite faire le point (…) sur où en est l’état de la science par rapport à ça, où en sont les positions citoyennes, où en sont les positions d’organisation qui vont venir ajouter de l’eau pertinente au moulin pour qu’on puisse ensuite se positionner », a dit le maire. 

La Ville a dévoilé plus tôt cet après-midi la liste des intervenants qui participeront au comité plénier. Elle comprend :

Jacob Martin-Malus, sous-ministre adjoint au développement durable et à la qualité de l’environnement, ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques;

·    Michèle Bouchard, professeure titulaire au Département de santé environnementale et au travail à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, titulaire de la Chaire d’analyse et de gestion des risques toxicologiques ainsi que chercheuse régulière à l’Institut de recherche en santé publique de l’Université de Montréal;

·    La Ville de Québec;

·    Le Conseil régional de l’environnement de la région de la Capitale-Nationale;

·    La Direction de la santé publique de la Capitale-Nationale;

·    L’Ordre des chimistes du Québec;

·    L’Initiative citoyenne de vigilance du Port de Québec;

·    Les conseils de quartier du Vieux-Limoilou, de Maizerets et de Lairet;

·    Glencore.

Stratégie politique

Or, plusieurs personnes, dont le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, ont remis en cause la pertinence d’un tel exercice au cours des dernières semaines. Certains y ont même vu du magouillage politique, ou une manière d’essayer de ménager le gouvernement provincial.

À cela, Bruno Marchand répond qu’il « croit profondément » en la valeur de la consultation. « Ce n’est pas une consultation factice », a-t-il répété à quelques reprises, en rappelant que « rien n’est exclu ». 

« Il n’y a pas de stratégie politique avec d’autres dossiers (…), on n’est pas en tractation, on est vraiment sur ce dossier-là, en train d’analyser les enjeux sur la santé, sur la santé de la population et en lien avec les autres enjeux du développement durable », a fait valoir M. Marchand. 

« Je suis maire de Québec. Je ne suis pas payé pour être en lien avec le gouvernement du Québec. Par contre je pense toujours qu’il est très profitable d’avoir de saines relations », a-t-il ajouté. 

Puis, le maire de Québec a rappelé que la municipalité ne dispose pas de tous les pouvoirs dans ce dossier. « Notre rôle est surtout un rôle d’influence », a convenu M. Marchand.

Le comité plénier se réunira donc le 3 février. Dans les jours qui suivent, les partis auront le loisir de prendre position à leur guise, mais l’objectif demeure d’en arriver avec une position claire pour la séance du conseil de ville qui se tiendra le 7 février.

Montréal-Québec : deux poids deux mesures ?

Interrogé sur le statut particulier de Montréal, qui a le pouvoir de mettre en place ses propres normes environnementales, M. Marchand s’est avancé pour dire que la Ville de Québec pourrait revendiquer d’avoir elle aussi ce pouvoir. 

« Si Montréal a des pouvoirs, pourquoi Québec ne les aurait pas ? », s’est finalement interrogé le maire. 

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