Premier conseil de ville : Marchand veut une « politique plus rassembleuse et plus stimulante »

conseil de villeLe conseil de ville en action. Photo : Gabriel Côté

Dans son premier discours dans l’enceinte du conseil de ville, le maire Marchand a exprimé sa volonté de « proposer une politique plus stimulante et plus rassembleuse ». Le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, lui a promis sa collaboration, en rappelant toutefois que son équipe jouera comme il se doit le rôle qui incombe à l’opposition.

Par Gabriel Côté

Comme c’est coutume de le faire, Bruno Marchand a commencé son discours en évoquant le poids de l’histoire. « Il suffit de se promener dans les corridors de l’Hôtel de Ville pour sentir dans son dos le regard des maires du passé, et même de Samuel de Champlain (…). Nous nous montrerons digne », a déclaré le maire de Québec.

Mais la ville dont M. Marchand hérite est loin d’être parfaite. Le maire de Québec a donc insisté sur le travail que son administration aura à accomplir au cours des prochaines années. Selon lui, le désengagement des citoyens par rapport à la politique municipale, tel qu’il se révèle par exemple dans le très faible taux de participation au dernier scrutin, exigera de la part des élus qu’ils proposent une « politique plus rassembleuse et plus stimulante ».

Pour qu’un changement s’opère, a tonné Bruno Marchand, il faudra faire en sorte que les citoyens de tous les districts aient accès à la culture et à des installations sportives en bon état. M. Marchand a aussi dit qu’il est impératif que tous les quartiers aient une artère commerciale vivante (le maire a insisté en particulier sur la rue Racine, à Loretteville), et qu’il faudra trouver les moyens de favoriser le vivre-ensemble, notamment dans le quartier de Saint-Roch. Enfin, et significativement, M. Marchand a rappelé l’importance pour la ville de Québec de se doter d’un réseau de transport structurant.

Puis, en rappelant la « belle collaboration » qui se dessine depuis deux semaines dans les couloirs de l’Hôtel de Ville, Bruno Marchand a fait savoir qu’il ne s’attend pas toutefois à « l’unanimité en permanence ».   

 « Je ne suis pas naïf, je ne m’attends pas à l’unanimité en permanence (…). Nous aurons des discussions franches à l’occasion, et il nous incombera de nous rappeler pourquoi nous sommes ici », a-t-il remarqué.

« Le conseil municipal n’est pas une chorale », dit Claude Villeneuve

En marge de ce premier conseil de ville, le chef de l’Opposition officielle, Claude Villeneuve, a fait valoir que malgré le climat de collaboration qui semble régner à l’Hôtel de Ville depuis quelques semaines, « le conseil municipal n’est pas une chorale ».

Dans son discours en réponse à l’allocution du maire, M. Villeneuve précisé sa pensée et il a expliqué ce qu’il considère être le rôle de l’opposition. Si le maire a selon lui toute la légitimité de gouverner et de prendre des décisions, c’est la fonction de l’opposition de porter la voix des citoyens, et d’opposer ainsi un contrepoids à l’autorité du maire quand cela s’avère nécessaire.

« Le maire pourra toujours compter sur notre collaboration, et nous aurons toujours une approche constructive. Mais, dans nos instances démocratiques, l’opposition a aussi un rôle de vigilance à jouer », a-t-il lancé.  

Éric Ralph Mercier plus vindicatif

Quelques minutes plus tard, le chef de Québec 21, Éric Ralph Mercier, a lui aussi promis son entière collaboration à Bruno Marchand, mais il a adopté un ton un peu plus piquant que ne l’a fait avant lui Claude Villeneuve. À la fin de son discours, il a évoqué les nombreux défis qui attendent le maire de Québec, et il l’a informé de ses attentes au cours des prochains mois et des prochaines années.

Sans surprise, Éric Ralph Mercier a surtout insister sur le dossier du tramway.

« Nous nous attendons à recevoir un état de situation du projet actuel, tel que ç’a été promis en campagne électorale. Nous nous attendons aussi à ce que des consultations citoyennes soient menées, et à voir comment seront intégrées les dix modifications au projet qui ont été proposées pendant la campagne », a-t-il lancé.

Les chuchotements de Jackie Smith

Enfin, quand la cheffe de Transition Québec a pris la parole, elle a tenu à remercier Bruno Marchand pour son ouverture, et les citoyens de Limoilou pour leur confiance.

Elle a expliqué que même si elle siège du même côté de la salle que le maire de Québec, elle n’oubliera pas pour autant ses priorités.

Avec humour, elle a mentionné qu’elle chuchoterait à l’oreille du maire : « non au troisième lien ».

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