Transition Québec souhaite une histoire de la ville « plus inclusive » 

Madeleine Cloutier, Élisabeth Germain et Alexia Oman devant le monument en mémoire d'Olivier Lejeune.De gauche à droite : Madeleine Cloutier, Élisabeth Germain et Alexia Oman devant le monument en mémoire d'Olivier Lejeune. Crédit photo : Sophie Williamson.

Transition Québec souhaite élargir la diffusion de l’histoire de la ville de Québec en incluant les luttes historiques pour la justice et propose la création de parcours historiques inclusifs de même que la révision de la toponymie de la ville.

L’enjeu de « l’inclusion historique »

« Malheureusement, plusieurs groupes de notre société sont exclus de la trame narrative de notre histoire », affirme Alexia Oman, candidate dans Cap-aux-diamants. Elle fait référence notamment aux femmes, aux premières nations, aux personnes racisées et issues de la communauté 2ELGBTQIA+.

Transition Québec considère que plusieurs mouvements de résistance et de justice sociale à Québec « n’ont pas la visibilité qu’ils méritent ». Alexia Oman explique que son parti vise à « garder en mémoire et honorer les militant-es qui ont lutté pour rendre notre ville plus juste et inclusive ».

Transition Québec s’inspire de la démarche du slammeur et historien Webster, qui offre des visites Qc History X, qui relatent l’histoire des personnes noires à Québec, et qui a fait inauguré un monument à Olivier Lejeune, premier esclave noir de la ville (celui de Louis Hébert).

« Nous proposons de développer des parcours sur l’histoire des luttes citoyennes en collaboration avec les communautés concernées et des historiens professionnels », explique Alexia Oman.

Ces parcours seraient administrés par la Maison de la diversité mise sur pied par l’administration Labeaume.

Il s’agit en somme selon Alexia Oman de « palier à une insensibilité à l’histoire » en amenant une réflexion et en initiant une discussion sur le sujet. Elle note aussi qu’il y a une forte demande, les tours de Webster étant toujours pleins.

Vers une toponymie « paritaire et représentative »

Élisabeth Germain, candidate dans St-Roch-St-Sauveur, affirme que « Transition Québec voit dans la toponymie un outil important pour mettre en valeur la diversité historique et actuelle de la ville ».

Ce pourquoi il s’engage à inclure de nouveaux critères de sélection pour le comité, « afin de viser l’atteinte d’une représentation paritaire des femmes et une représentation équitable des personnes issues de la diversité ».

« La toponymie, ce n’est pas un outil de mémoire historique neutre, ajoute Élisabeth Germain, c’est aussi un outil de glorification. Chez Transition Québec, on est prêt à mettre les efforts nécessaires pour se diriger vers une toponymie paritaire et représentative de la diversité de notre population et de son histoire. » 

Il s’agit de mettre des noms marginalisés de l’avant pour qu’ils « deviennent des figures héroïques ». « Ce sont les hommes blancs qui dominent notre imaginaire, ajoute Élisabeth Germain, il faut donner la chance à des personnes issues de la diversité de s’identifier à des héros en les mettant de l’avant ».

La question de la « discrimination positive »

Bruno Marchand a annoncé ce lundi des mesures pour « briser les barrières » entre les citoyens et favoriser la rencontre entre les différentes communautés présentes à Québec.

Il a notamment été question d’ouvrir la porte à ce qu’il y ait de la « discrimination positive » afin de favoriser l’embauche à la Ville de personnes marginalisées.

À ce sujet, Élisabeth Germain affirme qu’il s’agit plutôt d’un « rattrapage » qu’il faut faire. « Il faut rattraper notre bilan historique, explique-t-elle, il faut redonner la place à des personnes qui ne sont pas mises en évidence. » 

Elle donne l’exemple de la première femme médecin au Québec, Irma LeVasseur, qui « a été oublié » et qu’on redécouvre et remet de plus en plus en honneur.

Madeleine Cloutier, candidate dans Limoilou, soutient que « la discrimination positive révèle encore un enjeu inégalitaire », parce qu’il s’agit de « prendre une position de pouvoir » et d’accorder « un traitement de faveur ».

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