Jean Rousseau fait valoir l’accessibilité : « On n’est pas une bourgade »

Jean RousseauCrédit photo : Sophie Williamson.

Jean Rousseau, chef de Démocratie Québec, proposait aujourd’hui devant l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec sa politique d’accessibilité universelle.

Il déplore la situation actuelle, notamment « le défi de survivre à l’hiver » pour les personnes à mobilité réduite. Nier les services auxquels elles devraient avoir accès équivaut selon l’aspirant maire à « nier leur existence et nier leur droit ».

« On créer de la discrimination et du confinement » 

Entre 20 000 et 25 000 personnes à mobilité réduite vivrait à Québec et « ils sont de tout âge et contribuent à la diversité de notre ville », a dit Jean Rousseau. Il rappelle aussi que nous devenons tous des personnes à mobilité réduite en vieillissant.

« Nous sommes égoïstes en négligeant ces services, car nous allons tous vieillir », rappelle-t-il avec sagesse.

Le chef déplore plusieurs réalités inacceptables dans la ville, notamment le cas d’une personne âgée qui est restée coincée chez elle pendant trois jours à cause d’un trottoir mal déneigé. Le nouveau candidat pour Démocratie Québec dans Loretteville-Les Châtels raconte qu’il a déjà passé 2h30 dans un service de transport adapté, l’équivalent de se rendre à Montréal sans quitter la ville.

Par ailleurs, Sylvie, qui se déplace en chaise roulante, raconte qu’elle adore les restaurants et la bonne bouffe, mais que le seul restaurant facilement accessible pour elle est le Saint-Hubert.

« Des villes comme Vancouver sont citées en exemple pour la qualité de leurs aménagements, affirme Jean Rousseau, Québec peut faire beaucoup mieux ».

Il propose donc pour répondre aux besoins de ces personnes, soit la « facilité de déplacement, l’aménagement routier, le déneigement adéquat et la construction adaptée », deux mesures. D’abord, il souhaite que la ville de Québec bonifie les subventions du gouvernement pour la mise aux normes des installations d’un nouveau commerce ou d’un commerce existant. Il suggère aussi une politique d’accessibilité universelle.

Les grandes lignes de la politique d’accessibilité

Cette politique comprend :

  1. La possibilité de réserver un trajet 8 à 10 heures au préalables avec le service de transport adapté de la Capitale (STAC), plutôt que les 24 heures actuelles ;
  2. Une garantie que ce déplacement ne prendra pas plus d’une heure ;
  3. L’obligation pour tout chantier de construction de mettre en place des corridors piétons sécurisés praticables pour les personnes à mobilité réduite ;
  4. L’augmentation de trottoirs avec bateaux pavés ;
  5. L’augmentation des temps de traverse piétonne aux intersections ;
  6. La mise en place de la politique de déneigement « Tous égaux face à la neige » ;
  7. L’ajout de toilettes publiques respectant les normes pour les personnes à mobilité réduite.

Jean Rousseau affirme que « les fonds existent au gouvernement du Québec ». « Ça prend une sensibilité et une réponse, conclut-il, c’est un enjeu de ressources pour améliorer les services. Il faudra mettre les moyens pour revenir à des standards de base. » 

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