L’actualité municipale en bref : Semaine du 20 juin 2021

Photo d'archives

Chaque semaine, Le Carrefour revient sur les évènements marquants de l’actualité municipale et sur les propos tenus par les principaux acteurs de la scène politique à la Ville de Québec.

1. La Saint-Jean

Comme chaque année, les gens de Québec attendaient avec impatience d’écouter les discours et de lire les déclarations des acteurs de la scène municipale à l’occasion de la Saint-Jean-Baptiste. 

L’espace de quelques instants, nos élus ont abandonné leur langue de bois pour livrer dans une étonnante sincérité leurs états d’âme à la population qu’ils ont daigné regarder pour une fois comme leur égale. Les candidats ont mis de côté les discours électoralistes et les vœux pieux, trouvant les mots justes et vrais pour dire le fond de leur pensée. 

Vraiment, c’était si beau que nous avons eu envie de reproduire ici quelques extraits de ces discours, pour se donner la force de patienter jusqu’à jeudi prochain, à la fête du Canada, quand de nouveau les meilleurs d’entre nous tiendront de si solennels propos.  

Le chef de Québec Forte et Fière Bruno Marchand a publié un vidéo un sur Facebook, dans lequel on peut le voir sur la rue Cartier, souriant comme à l’habitude, déclarer avec confiance : 

 « À travers nos petits gestes, nos moyens gestes, à coup d’entraide, à coup de solidarité, à coup de confiance qu’on allait s’en sortir, je pense qu’on peut dire qu’on a fait une différence. Et aujourd’hui, on est capable de parler d’espoir, on est capable de parler d’avenir, on est capable de parler de relance, on est capable de regarder vers demain, et on est capable de se dire : on sait qu’on a quelque chose à bâtir, et on sait qu’on peut le bâtir fort, ensemble. »

Jean Rousseau a pris le temps de mettre son sentiment par écrit. D’une manière simple, inclusive, sans prétention, certains diront « à l’image de l’homme », il a laissé ces quelques mots sur sa page Facebook :

« C’est par amour pour Québec que nous travaillons tous les jours à la rendre meilleure. Si seul on va vite, à Démocratie Québec, nous croyons qu’ensemble, on va loin. 

Bonne Fête nationale à l’ensemble des citoyen•ne•s de Québec et à tou•te•s les Québécoises et les Québécois de la part de mon équipe. »

Du côté de Transition Québec, ce fut l’occasion de sortir du placard et carrément de se déclarer indépendantiste. En entrevue avec le Carrefour, Alexandra Tremblay, candidate dans Saint-Roch – Saint-Sauveur a fait valoir que se présenter comme un parti indépendantiste au municipal s’inscrit dans « l’optique de montrer comment l’indépendance permettrait de reprendre le contrôle de notre territoire ». On ne badine pas, à Transition Québec, mais on s’en tient pas assez aux enjeux qui concernent le palier municipal. 

Le maire de Québec, quant à lui, s’est fait discret, et personne ne lui en veut. On se souvient bien, dans la vieille capitale, des fêtes de la Saint-Jean avant que M. Labeaume s’en mêle. On le remercie d’ailleurs encore une fois d’avoir mis un frein à cette belle et grande célébration collective pour la remplacer par de très agréables fêtes de quartier. 

2. Un autre départ

Le conseiller municipal de Loretteville – Les Châtels, Raymond Dion, a annoncé qu’il ne se représentera pas. Il est le dixième élu à annoncer son départ, ce qui signifie qu’au moins la moitié du conseil municipal aura changé au lendemain du 7 novembre. 

3. De nouvelles candidatures

Québec Forte et Fière a dévoilé deux nouveaux candidats cette semaine. Il s’agit de Maxime Dion, un syndicaliste s’étant par le passé impliqué au PQ et au Bloc Québecois, pour le district de Robert-Giffard; et de Marie-Josée Asselin, une biochimiste membre de la cellule de crise COVID-19 au ministère de la santé, et qui jouit d’une vaste expérience en politique municipale du fait de la relation amoureuse qu’elle a entretenue avec Régis Labeaume « pendant quelques mois » dans le passé. 

4. La revue de presse : Régis Labeaume répond à Denis Lessard

Les lecteurs de La Presse ont eu la chance d’apprécier la plume du maire de Québec cette semaine. M. Labeaume a publié une réplique à un texte de Denis Lessard (« La chicane de trop ») paru le 6 juin dernier. 

Ceux qui apprécient le ton indigné du donneur de leçon professionnel et la rhétorique de la juste colère tireront un plaisir certain de la lecture du texte de M. le maire. 

Ceux qui auront la curiosité d’aller lire le texte de Denis Lessard, ce grand journaliste de La Presse qui a la générosité de continuer d’écrire quelques textes alors même qu’il est à la retraite se demanderont peut-être pourquoi Régis Labeaume a pu ressentir le besoin d’y apporter « quelques corrections ». 

M. Lessard observe simplement que les deux partis qui ont fait des pieds et des mains pour que Québec ait un nouvel amphithéâtre – le PQ et le PLQ – n’ont maintenant plus un seul député élu dans la région de Québec. Il souligne au passage que le Centre Vidéotron a coûté cher aux contribuables, ce qui n’est pas faux. Il a aussi eu l’audace d’aller parler à Denis de Belleval, ex-ministre péquiste et ancien vérificateur général de la Ville de Québec, connu surtout pour son opposition au projet du maire et à l’entente entre la Ville et Québecor. 

M. Labeaume réplique en comparant les coûts du centre Vidéotron à ceux de la maison symphonique à Montréal. Il ressort clairement que de ces deux projets qui ont coûté très cher, c’est la maison symphonique de Montréal qui a coûté le plus cher. Mais disons-le : il reste que le centre Vidéotron a coûté pas mal cher. Rappelons par exemple que la Ville – c’est-à-dire les contribuables – a dû verser 2,5 millions de dollars à Québecor pour rembourser le loyer de l’année 2019. Mais la Ville aurait fait, depuis l’ouverture du centre, des bénéfices nets de 2,6 M$, malgré le remboursement annuel du loyer de Québecor, selon le maire.

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