Jackie Smith : « Les femmes sont plus affectées que les hommes par les changements climatiques »

La cheffe de Transition Québec, Jackie SmithLa cheffe de Transition Québec, Jackie Smith. Photo : Courtoisie

Pour contrer les gaz à effets de serre et le réchauffement climatique, « ça prend des mesures audacieuses » qui passent par une implication plus grande des femmes en politique municipale, soutient la cheffe de Transition Québec, Jackie Smith. 

Elle affirme le besoin d’un « changement de culture » des partis politiques municipaux qui passe par davantage de recrutement et de représentation citoyenne. 

La « charge mentale » des femmes

« Le coût des gestes individuels par rapport à la crise climatique est plus grand chez les femmes, affirme Jackie Smith. Ça leur prend plus de temps pour le recyclage, le compost, le lavage des couches, le virage au véganisme ou pour préparer les repas. »

« Ce sont les femmes qui assument la charge mentale liée à la transition écologique. Elles sont tannées, exaspérées. Les gestes individuels ne suffisent plus », poursuit la cheffe. 

Elle constate que les femmes sont prêtes à prendre leur place et que les hommes ont hâte que les femmes s’impliquent.

« Quand on voit que notre recyclage est envoyé en Chine, ça nous fâche. Ça prend des personnes au niveau gouvernemental pour faire des changements », complète-elle. 

Plus de recrutement

Pour créer un milieu de vie communautaire, il faut, selon Mme Smith, viser une participation citoyenne et inclure tout le monde. « Transition Québec est le parti qui inclus les enfants, les conjoints et les conjointes », soutient la chef. 

Jackie Smith se donne elle-même comme exemple de la possibilité d’avoir une vie politique et une famille. 

« Lorsqu’on attend des personnes plus puissantes ou des vedettes, ce sont les hommes qui lèvent la main, explique la cheffe. Les femmes sont moins confiantes. Elles se demandent si elles sont assez compétentes. »

À la question de savoir si la parité (le fait que chaque sexe soit représenté à égalité) sera obtenue dans son parti, elle affirme avec enthousiasme qu’au moins 50% de son équipe seront des femmes.

Sur sept candidats, l’équipe de Transition Québec comprend à ce stade cinq femmes, une personne « issue de la diversité sexuelle » et un homme. 

Quand militer ne suffit plus 

Le passé militant de Jackie Smith l’a convaincu du besoin d’aller plus loin, le maximum de son potentiel ayant été atteint. 

« Je voyais bien que certains dossiers ne passeraient pas si on ne mettait pas la main à la pâte », affirme-t-elle.

Elle explique que son défi est de modifier la perception de la vie politique dans l’imaginaire collectif.

« Ce n’est pas vrai que le maire gère les poubelles et qu’il n’y a rien de politique du point de vue municipal », précise Mme Smith. 

Elle défend aussi une décentralisation des pouvoirs. Le mieux serait selon elle d’approcher le plus possible d’une démocratie directe. La cheffe de Transition Québec signale que plus d’énergie devrait être investie dans le budget participatif et les consultations publiques. 

« C’est possible de prendre des décisions ensemble, alors pourquoi pas ? », conclut avec un sourire dans la voix Jackie Smith. 

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