La Remise culturelle en service à la fin de l’été

Bâtiment du 1243, rue de l'Ancienne-CartoucherieLa Remise culturelle sera située dans ce bâtiment du 1243, rue de l’Ancienne-Cartoucherie, dans le parc industriel Saint-Malo. Photo : Julie Rheaume

La Remise culturelle devrait voir le jour d’ici la fin de l’été dans le parc industriel Saint-Malo, dans le quartier Saint-Sauveur. Cette ressource favorisera le réemploi d’éléments de décor, d’accessoires de scène et de meubles auprès de divers acteurs du milieu culturel.

Projet porté depuis plusieurs années par le Conseil de la culture des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, la Remise culturelle est un nouvel organisme à but non lucratif dont la mission est d’offrir une vaste gamme de services de gestion et le réemploi de matières au profit de la création et de la production.

Favorisant une économie circulaire et le développement durable, la Remise permet aux acteurs culturels d’avoir aisément accès à un inventaire de taille, et ce à moindre coût afin d’optimiser les ressources déjà disponibles.

Depuis 2012

L’idée de la Remise culturelle a émergé en 2012, raconte Karine Légaré, responsable du projet et coordonnatrice du service de formation au Conseil de la culture des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. L’initiative, qui a connu « une longue genèse », a ensuite fait son petit bonhomme de chemin.

En 2014-2015, une étude de préfaisabilité a été réalisée et a donné des résultats « super probants », de dire Mme Légaré. En 2017, un OBNL a ensuite été dûment créé avec ses règlements et lettres patentes. Le projet a connu quelques problèmes de financement, mais ses artisans n’ont pas baissé les bras.

La création de l’organisme Écoscéno, à l’automne 2018, à Montréal, est venue influencer la mise en place de la Remise culturelle. Écoscéno vise le réemploi d’accessoires, décors et matériaux, la formation et, aussi, l’accompagnement en écoconception. Les deux organismes ont pu apprendre l’un de l’autre.

« Eux, c’est allé vite. Cela a un peu transformé le modèle (que nous avions prévu) », dit Mme Légaré. Le projet original de la Remise culturelle s’est ensuite quelque peu modifié à la lumière des échanges entre les deux organismes.Un peu plus tard, « une occasion de mutualisation s’est dessinée en 2020 en collaboration avec plusieurs organismes de théâtre à Québec, qui cherchaient un lieu d’entreposage pour leur matériel. La Remise s’est finalement jointe, à l’hiver 2021, à ce projet mutualisé, puisqu’il est très avantageux. Un entrepôt dans le parc industriel Saint-Malo, à des coûts de location très compétitifs, a été déniché par le regroupement dont le leadership est assumé par le Théâtre du Trident , peut-on lire dans un mémoire destiné à la Ville de Québec, dont nous avons obtenu copie, et qui a été rédigé par la Remise culturelle.

Le projet

La Remise culturelle occupera initialement 2000 pieds carrés au sein d’un vaste entrepôt de 20 000 pieds carrés situé sur la rue de l’Ancienne-Cartoucherie. Outre son espace, qui sera accessible sur rendez-vous, elle comptera également sur une vitrine en ligne.

L’organisme fera gratuitement (ou quasi-gratuitement) l’acquisition d’éléments de décors, meubles et accessoires de scène qu’il revendra ensuite « à bas prix » à des artisans du milieu culturel, peu importe la discipline. Toutefois, il « ne pourra pas tout accepter », faute d’espace. L’organisme devra donc faire un choix parmi les objets qui lui seront proposés, explique Mme Légaré.

La ressourcerie se destinera autant aux professionnels des arts qu’aux amateurs (enseignants, étudiants ou grand public).

Pour Karine Légaré, cette initiative va générer « moins de déchets » : plusieurs éléments de décors qui coûtent cher allaient aux rebuts.

De plus, en achetant des accessoires ou des décors à moindre coût, « les sous économisés vont pouvoir être réinvestis dans une production ou des ressources humaines » par les compagnies artistiques, de dire l’interlocutrice.

Le projet est actuellement à la recherche d’un employé à la coordination générale et d’un autre à la coordination technique. Ce dernier devra notamment identifier et trier dans le matériel offert ce qui sera inclus au catalogue de réemploi. L’entrée en poste est prévue à la mi-mai.

Le projet était jusqu’à maintenant porté par le Conseil de la culture, mais une fois les deux ressources humaines embauchées, il « sera bientôt autonome ». « On va laisser aller le petit », illustre Mme Légaré.

La Remise culturelle devrait être accessible à la clientèle au mois d’août, espère la responsable.

Financement

La question du financement reste en suspens. Karine Légaré souhaiterait éventuellement que le projet obtienne de nouvelles sommes de la part de bailleurs de fonds publics et du milieu des arts, en plus des revenus autonomes qui seront engrangés par la vente des objets disponibles à la Remise culturelle.

« Malgré qu’il y ait beaucoup de paramètres inconnus », le moment était venu de mettre le projet en branle et de concrétiser une idée qui germait depuis près de 10 ans, dit-elle.

« Il était temps de faire un pas en avant », conclut Karine Légaré.

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