Ce que nos députés pensent de Québec : Christine Labrie, députée de Sherbrooke

Christine LabrieChristine Labrie est députée de Sherbrooke pour Québec solidaire. Photo : Courtoisie

À quand remontent vos premiers souvenirs de la ville de Québec?

Comme j’ai de la parenté ici, j’y venais quand j’étais enfant. Quand je pense à Québec, ce que je vois tout d’abord, c’est le pont, car bien sûr on le traversait chaque fois qu’on y allait. Ensuite, j’ai étudié au Cégep Garneau et à l’Université Laval entre 2006 et 2010. Alors, je connais aussi la ville en tant qu’étudiante. Maintenant, comme députée, je vis la ville d’une autre façon. 

Où résidez-vous lorsque vous devez siéger à l’Assemblée nationale?

Je loue un 1 ½ sur la rue Saint-Jean. J’y suis trois jours par semaines, et je passe le reste de mon temps à Sherbrooke.

En temps normal, quel endroit fréquentez-vous souvent lorsque vous êtes à Québec?

Avec les collègues Solidaires, nous allons assez souvent au Projet, sur la rue Saint-Jean. C’est un bien joli endroit, les gens sont sympathiques et l’ambiance me plaît beaucoup. 

Où pourrait-on vous croiser sans s’y attendre? 

En tant que députés, nous passons énormément de temps à l’Assemblée nationale. Alors, malheureusement, nous profitons trop peu de la ville. Sans grande surprise, donc, on risque de me croiser… sur la rue Saint-Jean. 

Qu’est-ce qui doit changer à Québec?

Pour tout dire, je crois que Québec est en train de se transformer, ou en tout cas que la ville a beaucoup changé depuis quelques années. Cela dit, je trouve que le secteur de la colline parlementaire permet d’observer quelques choix architecturaux… douteux. En disant cela, je pense en particulier à des immeubles qui vieillissent mal, comme le complexe G. Mais je ne crois pas qu’on va mettre ça à terre de sitôt!

Qu’est-ce qui ne doit pas changer?

Quand j’étais étudiante à Québec, j’avais trouvé extrêmement frappant que le transport en commun soit utilisé par tant de monde, issus de différents groupes sociaux. À Sherbrooke, l’autobus est principalement le moyen de transport des étudiants. Même si Québec demeure la capitale de la voiture – voilà un beau paradoxe – il y a véritablement une culture du transport en commun dans cette ville. On le voit d’ailleurs avec le projet de tramway qui aboutit enfin, ce que je trouve personnellement très bien. 

Parlant de paradoxe, y a-t-il selon vous un « mystère Québec » comme on l’entend parfois?

On sent dans cette ville un conservatisme important, ce qui s’explique sans doute par le fait qu’une partie importante de la population œuvre dans la fonction publique. Mais en même temps, on sent indéniablement un dynamisme de gauche. Depuis plusieurs années, les grandes idées de gauche – je pense à la justice sociale, l’environnement, le logement social, pour en nommer quelques-unes – se sont développées considérablement, grâce à des luttes menées de longue date. Il est là le mystère : dans la coexistence de ces deux tendances opposées. 

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