Une immersion dans le monde du rugby féminin

rugby femmes universite laval(Photo : Courtoisie Rouge et Or)

Nous avons discuté avec François Vachon-Marceau, entraineur-chef de l’équipe féminine de rugby du Rouge et Or, à propos de l’équipe et de ce sport original.

Par Mélissa Gaudreault

L’équipe de rugby féminine du Rouge et Or existe depuis 2005, donc a été créé plusieurs décennies après la fondation du Rouge et Or.

L’une des raisons d’ajouter cette équipe est d’avoir un pendant féminin du football et une parité dans le nombre d’équipes masculines et féminines.

François Vachon-Marceau a joint l’équipe d’entraineurs du Rouge et Or en 2019 en tant qu’assistant-entraineur avant de devenir l’entraineur-chef de l’équipe féminine de rugby il y a deux ans.

C’était une décision naturelle à prendre pour lui, puisque un passionné de rugby ; il jouait et entrainait déjà au cégep.

L’équipe du Rouge et Or

Le rugby féminin est déjà bien développé dans la région de Québec (avec les ligues collégiales), donc ce n’est pas trop difficile de recruter des joueuses pour le Rouge et Or, déclare François Vachon-Marceau.

On peut le voir dans les résultats de l’équipe des dernières années, puisque depuis environ 5-6 ans l’Université Laval se classe parmi les meilleures au Canada, et parce qu’« on a des athlètes qui sont vraiment passionnées et travaillantes. »

Comme la majorité des sports universitaires, la saison de rugby est très courte et se déroule principalement durant l’automne, débutant autour du 30 août et se terminant plus ou moins à la fin septembre-début octobre, plus le Championnat canadien qui a lieu vers la fin octobre-début novembre.

Les athlètes s’entrainent à raison de deux à quatre fois par semaine, et l’hiver est consacré à la préparation physique.

L’équipe comprend 36 joueuses au total, parmi lesquelles il peut avoir jusqu’à 25 joueuses habillées et prêtes à jouer pendant les matchs.

Les compétitions auxquelles le Rouge et Or participe font parties du RSEQ, l’un des quatre réseaux de sports universitaires au Canada.

Le RSEQ comporte sept équipes au total, contre lesquelles l’Université Laval joue un match de saison, et cette dernière fait les séries.

Ensuite, les deux meilleures équipes du RSEQ qui se qualifient pour le Championnat canadien affrontent les équipes des autres réseaux (pour huit équipes en tout, deux par réseaux).

Le rugby

Il est difficile de définir en quelques mots ce qu’est le rugby, puisque c’est un sport qui ne ressemble à aucun autre, ou plutôt qui ressemble à plusieurs sports.

En effet, le rugby, « ça ressemble à un mixte de football et de soccer. C’est physique comme sport, le jeu est continu, il y a quand même du jeu au pied. Il y a un peu plus de bottés qu’au football, donc sur ce point ça ressemble un peu plus au soccer », explique l’entraineur-chef de l’équipe féminine de rugby du Rouge et Or.

L’une des particularités de ce sport est que l’on peut faire des passes, mais qu’on doit les faire par en arrière. Ainsi, les joueuses de devant lancent le ballon aux joueuses de derrière.

François Vachon-Marceau ajoute qu’« il y a moins d’équipement qu’au football, mais en même temps ça fait moins mal parce que tu frappes pas ton casque avec un genou. »

Il souligne aussi sur le fait que les gens ont souvent une mauvaise conception du rugby, qui est un sport moins violent que ce que l’on pense.

« Au rugby, les actions (jeux) sont plus longues qu’au football, où le jeu est très intense et souvent arrêté. T’es moins au sprint tout le temps. T’as moins de moments que tu te fais frapper où tu vois pas la joueuse arriver, donc tu peux un peu plus esquiver qu’au football. »

Une autre chose qui distingue le rugby d’autres sports concerne les positions des joueuses sur le terrain.

Contrairement à beaucoup d’autres sports, il pas de ligne d’attaque ou de défense ni de gardienne de but. Les 15 joueuses sont plutôt divisées en deux groupes : les avants et les arrières.

Les avants sont les athlètes qui ont de la puissance, de la force, et participent par exemple aux mêlées et font les touches. Les arrières sont les distributrices, les leaders de jeu, et ont de la vitesse.

Nous l’avons questionné pour savoir quelles sont les qualités d’une bonne joueuse de rugby, et sa réponse était très éclatée.

« C’est un sport qui est intéressant, parce que t’as plein de types d’athlètes qui peuvent performer. C’est 15 contre 15 sur le terrain et il y vraiment différentes positions qui font appel à des capacités athlétiques différentes. Tu vas avoir des positions que ça va être plus de la vitesse, avec des filles qui sont un peu plus petites mais très agiles et rapides. Tu peux avoir des positions où on est plus en puissance, donc tu vas avoir des plus gros gabarits. Il y en a où tu es plus meneuse de jeu. Il y a de la place pour beaucoup d’athlètes différentes. C’est un sport de contact qui demande une bonne préparation physique, qui est importante pour performer et pour la prévention de blessures. Ça prend aussi une capacité à prendre des décisions rapides. » – François Vachon-Marceau

Commentez sur "Une immersion dans le monde du rugby féminin"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.