Québec, c’est plus qu’une destination touristique

patrimoine tourisme(Photo : Facebook)

On discute de patrimoine, de tourisme durable et de qualité de vie avec la conseillère municipale Mélissa Coulombe-Leduc.

Par Mélissa Gaudreault

Son titre officielle est conseillère municipale du district du Cap-aux-Diamants, responsable des dossiers Patrimoine, Urbanisme, Tourisme et Amélioration de la qualité de vie dans le Vieux-Québec.

Pour cet article, je me suis attardée aux dossiers du patrimoine, du tourisme, et indirectement de la qualité de vie dans le Vieux-Québec, qui sont importants, comme nous le prouve Mme Coulombe-Leduc.

« Sur le territoire de la ville de Québec, on estime qu’on a entre 15 et 20 000 bâtiments à valeur patrimoniale », et il est primordial de le préserver et de le mettre en valeur, nous mentionne-t-elle.

Et « le tourisme, c’est la 3e industrie en importance pour la ville de Québec sur le plan du développement économique. » C’est plus précisément 2,4 milliards de retombées économiques pour l’an passé, nous indique-t-elle.

Bâtiments patrimoniaux inutilisés

Comme mentionné plus haut, la ville de Québec regorge de bâtiments patrimoniaux. Cependant, il y en a beaucoup qui sont inutilisés.

J’ai donc demandé à la conseillère municipale pourquoi ils ne sont pas utilisés et comment faire pour qu’ils le soient.

« Si on prend l’exemple de l’Église Saint-Jean-Baptiste, [dit-elle], il y a eu des consultations sur la vocation de ce bâtiment-là va avoir. Il y a des défis par le fait que c’est un bâtiment classé, il y a des éléments à l’intérieur qui sont protégés, donc il fallait avoir une vocation qui allait être compatible avec qu’il fallait préserver beaucoup d’éléments à l’intérieur. »

« Les Églises sont encore toutes la propriété du Diocèse de Québec », c’est-à-dire qu’elles sont des propriétés privées. Ainsi, « on négocie des ententes avec la paroisse pour pouvoir utiliser à des fins communautaires le sous-sol, dans le cas de l’Église Saint-Roch. » – Mélissa Coulombe-Leduc

La majorité des bâtiments n’appartiennent pas à la Ville, « mais ça ne veut pas dire qu’on n’a pas un rôle de leadership à jouer dans la mobilisation de la communauté pour trouver une autre vocation et reconvertir le bâtiment. »

Un autre exemple est les commerces sur la rue Saint-Jean au rez-de-chaussée où il n’y a rien à l’étage.

« Ce qu’on entendait souvent des propriétaires, c’était que ça coûte trop cher rénover dans le Vieux-Québec ou ça donne rien en ce moment de rénover parce qu’on sera pas capable de rentabiliser ces travaux-là. »

En décembre dernier, la Ville de Québec « a annoncé une bonification du programme de subventions pour des travaux majeurs pour compenser et inciter davantage de propriétaires de ces bâtiments à les rénover et à mettre ces logements sur le marché locatifs. »

Donc, comme les coûts de rénovation sont diminués, la conseillère municipale pense que les propriétaires n’auront pas à mettre des loyers exorbitants pour absorber les coûts, ce qui va faire baisser les prix des loyers et attirer de nouveaux résidents dans le Vieux-Québec.

Cette mesure entre dans la mission que s’est la Ville de ramener 500 résidents dans le Vieux-Québec.

En plus des personnes à qui appartient les bâtiments, d’autres facteurs sont à considérer lorsque l’on veut transformer et utiliser un bâtiment vacant, comme le zonage du secteur, le secteur dans lequel se situe le bâtiment et les besoins du secteurs, explique Mélissa Coulombe-Leduc.

Logement

Dans le contexte actuel de crise du logement, la Ville de Québec a entrepris plusieurs actions afin de pouvoir tranquillement pallier à la crise.

Dans ses actions récentes, on peut noter l’offre d’achat qui a été fait sur l’ancienne École Saint-Louis-de-Gonzac et le Foyer Nazareth, une trentaine de trentaine de logements qui pourraient être remis sur le marché locatif dans le Vieux-Québec, ainsi que l’achat de l’Ilot Saint-Vincent-de-Paul qui accueillera du logement soit coopératif, social ou abordable.

La Ville a aussi agit dans Saint-Roch pour protéger les logements contre l’hébergement touristique (Airbnb), et va proposer dans les prochains mois une stratégie pour la ville entière pour contrôler l’hébergement touristique de type collaboratif, qui se fait dans une résidence principale, en adoptant une mesure obligeant ceux qui le font à avoir un permis.

Tourisme durable

Dans le contexte actuel de crise climatique et réagissant aux commentaires selon lesquels Québec est plutôt vue comme une ville touristique que comme un milieu de vie, la Ville de Québec souhaite être un acteur de changement, notamment sur le plan touristique.

La Ville a déjà adopté plusieurs mesures dans cette optique et réfléchit aux prochaines actions à entreprendre.

Mais d’abord, il est important de bien comprendre la notion de tourisme durable avant de pouvoir l’appliquer.

Comme on peut le penser, le tourisme durable est un tourisme qui tente d’être moins nocif pour l’environnement, mais c’est aussi un tourisme qui contribue au développement économique d’un milieu et qui respecte la communauté d’accueil (aspect social).

Sur le plan environnemental, « Destination Québec cité a développé des ententes avec le RTC, notamment pour que les touristes qui séjournent en hôtels à Québec aient une passe de trois jours du RTC pour qu’ils puissent se déplacer en transport en commun », cite Mme Coulombe-Leduc.

« On a aussi développé des ententes avec des hôteliers par rapport à àVélo. Il y a des hôteliers qui ont des casques àVélo pour les prêter aux touristes pour qu’ils puissent utiliser àVélo. »

Notons également qu’il y a une mobilisation dans le domaine touristique pour avoir une certification Biosphère, la première cohorte rassemblant 26 entreprises de Québec.

Sur le plan social, « Destination Québec cité a développé en projet-pilote une application qui amène les touristes à découvrir d’autres quartiers en-dehors du Vieux-Québec. On veut étendre le tourisme dans d’autres secteurs. » Ce projet s’inscrit dans l’optique d’améliorer la qualité de vie dans le Vieux-Québec.

Outre le fait d’inciter les touristes à visiter d’autres secteurs de Québec que le Vieux-Québec, une autre façon de réduire l’impact sur les résidents est d’inciter les visiteurs à venir en-dehors de la haute-saison touristique qui se concentre durant l’été et l’automne, affirme Mélissa Coulombe-Leduc.

Cela peut se traduire par exemple en faisant la promotion du tourisme d’hiver, en mettant en valeur la beauté de la nature qui nous entoure, l’offre diversifiée d’activités à faire, et les événements qui animent la ville, même en plein hiver, comme le Carnaval, le Tournoi Pee-Wee, le Pentathlon des neiges et le Marché de Noël allemand.

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