Un front commun pour le verdissement interpelle le maire de Québec

Les représentants du Front Commun BVLV. De gauche à droite : Alexandre Allard (Engrenage Saint-Roch), Estelle Lacourse-Dontigny (Conseil de quartier de Saint-Sauveur), Cyane Topalović-Tremblay (Comité des citoyennes et citoyens de Saint-Sauveur), Maude Samson-Gauthier (La Ruche Vanier), Mathieu Caron (Emprises - espaces urbains), Jean-François Vallée (Conseil de quartier de Lairet), Raymond Poirier (Conseil de quartier du Vieux-Limoilou), Joséphine Hénault (Conseil de quartier de Maizerets) et Daniel A. Guay (Table citoyenne Littoral Est). (Crédit photo : Elias Djemil)Les représentants du Front Commun BVLV. De gauche à droite : Alexandre Allard (Engrenage Saint-Roch), Estelle Lacourse-Dontigny (Conseil de quartier de Saint-Sauveur), Cyane Topalović-Tremblay (Comité des citoyennes et citoyens de Saint-Sauveur), Maude Samson-Gauthier (La Ruche Vanier), Mathieu Caron (Emprises - espaces urbains), Jean-François Vallée (Conseil de quartier de Lairet), Raymond Poirier (Conseil de quartier du Vieux-Limoilou), Joséphine Hénault (Conseil de quartier de Maizerets) et Daniel A. Guay (Table citoyenne Littoral Est). (Crédit photo : Elias Djemil)

Neuf organismes des quartiers centraux de Québec font front commun et réclament plus d’ambition de la part de la ville en termes de verdissement dans les secteurs Basse-Ville, Limoilou et Vanier.

Par Estelle Lévêque

C’est dans une lettre adressée directement à Bruno Marchand que ce front commun a fait part de ses revendications. Accompagnée d’une récente pétition signée par plus de 700 citoyens, celle-ci lancent un message clair : il faut prioriser le verdissement des quartiers Basse-Ville-Limoilou-Vanier. 

« Au fil de 2023, une multitude d’experts liés à la Santé publique ou mandatés par le ministère de l’Environnement se sont succédés pour se prononcer sur la qualité de l’air. Toutes et tous étaient unanimes : les actions de verdissement dans les quartiers Limoilou, Basse-Ville et Vanier doivent être prioritaires », rappelle Maude Samson-Gauthier, co-porte-parole du Front.

Ratios clairs et grands arbres

Dans cette lettre et pétition, envoyées plus tôt cette semaine à la mairie de Québec et aux différents élus municipaux concernés par la question, le Front commun BVLV énonce trois exigences.

La végétalisation des quartiers Basse-Ville, Limoilou et Vanier doit, tout d’abord, être prioritaire et se déployer sur les terrains municipaux comme privés. Ensuite, le rassemblement exige des objectifs quantitatifs clairs pour chacun des quartiers. Cela, autant pour le ratio d’arbres plantés que pour le taux de déminéralisation en amont.

Enfin, il apparaît nécessaire, pour le Front Commun BVLV, que la ville favorise la plantation de grands arbres. « On veut voir planter en priorité des arbres à grand déploiement qui peuvent avoir un véritable impact sur les particules fines en suspension et sur la qualité de l’air. On ne veut plus voir planer des amélanchiers ou des lilas japonais s’il y a la place pour des grands chênes des marais », soutient Mathieu Caron, co-porte-parole du Front commun BVLV.

Des objectifs trop bas

En septembre dernier, la ville de Québec annonçait l’adoption d’un nouveau règlement apportant des modifications aux normes de plantation et de protection des arbres en milieu urbain. Ce dernier exige notamment qu’un arbre soit planté à chaque agrandissement en termes de construction. Également, il est désormais obligatoire, à Québec, de remplacer un arbre abattu dans une cour avant.

Un effort grandement salué par le Front Commun BVLV, notamment lors de la consultation publique de présentation de ce règlement au mois d’octobre. Toutefois, plusieurs citoyens y ont appris une donnée importante. Alors que la municipalité se donne un objectif d’indice canopée pour la ville de Québec de 35%, l’objectif pour les quartiers centraux est de seulement 19%. L’indice actuel dans BVLV est de 17%.

« Pour nous c’est totalement inacceptable. Pourquoi avoir des objectifs si peu ambitieux pour nos quartiers qui sont les plus exposés et les plus vulnérables ? », lance Mathieu Caron, également directeur général de l’organisme Emprises – espaces urbains.

Lorsque des citoyens, ce soir-là, ont interrogé ce chiffre, la raison énoncée par les représentants de la ville fût la plus grande difficulté à végétaliser les quartiers centraux, relate le porte-parole du mouvement pour plus de verdissement.

« C’est compliqué de planter dans nos quartiers mais c’est nécessaire. Puis, on n’est pas dans la science d’aéronautique non plus. Ça prend de la déminéralisation, puis il faut trouver les endroits qui ont un potentiel pour des grands arbres et les planter là où c’est possible. C’est pas vraiment sorcier », ajoute-il. 

Se rassembler pour avancer plus vite

Pour la suite des événements, la Front Commun BVLV s’attend à une discussion avec la ville de Québec, afin de définir un ensemble d’actions. Les neuf organismes espèrent former, main dans la main avec la ville et ses partenaires, un comité de travail afin d’identifier des ratios et objectifs clairs pour les quartiers centraux. 

La pétition sera également déposée de façon formelle dans les conseils d’arrondissements La Cité-Limoilou et Les Rivières au cours du mois de novembre.

Le Front commun BVLV réunit des représentants des quartiers Saint-Sauveur, Saint-Roch, Vieux-Limoilou, Lairet, Maizerets et Vanier. Il rassemble neuf organismes actifs sur ce territoire : le Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS), Emprises – espaces urbains, la Table citoyenne Littoral Est, La Ruche Vanier, l’Engrenage Saint-Roch, ainsi que les conseils de quartier de Lairet, Maizerets, Saint-Sauveur et du Vieux-Limoilou.

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