L’urgence d’allumer et d’éteindre des feux

pompieres pyromanes theatre tridentIl faut savoir allumer des feux pour être capable d'en éteindre. (Photo : Stéphane Bourgeois)

J’ai assisté hier à la pièce de théâtre Pompières et pyromanes du Théâtre du Trident présentée au Grand Théâtre. Voici ce que j’en ai pensé.

Par Mélissa Gaudreault

Thèmes 

Les principaux thèmes de la pièce sont la lutte aux changements climatiques, l’amour d’une mère pour sa fille, les femmes qui luttent, les feux qu’on allume et ceux qu’on éteint, ainsi que la lutte et la révolution en général.

Ça a été long selon moi avant que le texte récité par les « comédien.ne.s » parle clairement de changements climatiques, qui est le thème central de la pièce.

Lorsqu’elles/il lisaient des passages du livre de Martine Delvaux, sur lequel est basé la pièce, qui évoquaient clairement le thème ou avait un lien c’était intéressant et évident, mais certains passages étaient plus difficiles à associer au thème principal.

Cependant, on parlait dès le début de la représentation d’amour, de mères, de femmes qui se battent, donc ces thèmes-là étaient bien couverts.

Le lien avec l’œuvre de Martine Delvaux qui s’adresse à sa fille n’a pas été montrée clairement jusqu’à la toute fin ou presque, ce qui est un peu dommage puisqu’à part les changements climatiques, l’autre thème central est l’amour que Martine a pour sa fille.

Par contre, c’était bien pensé que sa fille fasse partie de la distribution de la pièce et lise les mots de sa mère sur scène. Ça amenait beaucoup d’authenticité.

J’aime aussi que la pièce mette en scène des femmes en tant que pompières c’est-à-dire celles qui éteignent les feux, et pyromanes, donc celles qui en allument. Ça montre leur dualité, leur capacité à effectuer plusieurs tâches, dont certaines sont parfois en contradiction.

Esthétique

Le propos de la pièce était délivré non seulement en paroles mais aussi avec des éléments visuels ou sonores.

Sur le plan visuel, les pancartes affichant des mots en lien avec les thèmes de l’œuvre étaient appropriées.

Le fait de brûler des toasts tout le long de la pièce pour rappeler l’odeur de la fumée des feux était bien, je n’ai cependant pas compris ce que la jeune fille faisait avec les toasts et son rôle dans la pièce.

J’ai trouvé que la musique ajoutée dans les haut-parleurs ou celle interprétée par les « comédiens » avec des instruments n’avait pas rapport avec le propos de la pièce, gâchait un peu l’ambiance et enlevait de la valeur à la performance.

D’un autre côté, les sons faits plus naturellement étaient éloquents et appropriés.

J’ai aimé que la pièce soit simplement livrée et non jouée. Ça allait bien avec le thème qui est non pas fictif mais bien réel.

On avait plus l’impression d’assister à une répétition d’une performance qu’à une performance, dans le sens où il y avait des personnes qui dirigeaient les autres et dictaient ce qu’il fallait faire et même les actions posées étaient évidentes, on n’essayait pas de les dissimuler.

C’est comme lorsque l’on montre l’envers du décor, mais dans ce cas-ci c’était ça la pièce qui était présentée de cette façon.

On vient enlever le peaufinage, la perfection derrière un spectacle, qui est un peu la marque de fabrique du Trident et du bureau de l’APA, qui ont collaboré sur ce projet.

Actions des « comédien.ne.s »

En plus du texte et des éléments esthétiques, le sujet et les thèmes de la pièce étaient évoqués à travers les actions des personnes sur scène.

J’ai trouvé que plus la pièce avançait, moins on comprenait le lien entre certaines actions posées et les thèmes de la pièce.

Bien que le thème central de l’œuvre soit les changements climatiques, ça englobe beaucoup de choses qui ont été illustrées dans la pièce comme la surconsommation, le capitalisme, la mort d’une planète.

J’ai aimé certaines actions qui montraient la gravité de la situation (crise climatique), mais je trouve qu’on n’a pas assez ressenti l’urgence de la situation, on aurait pu poser des actions plus crues et « violentes » pour souligner l’urgence.

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