Des résidents de Saint-Émile réclament un parc pour leurs enfants

De jeunes parents de Saint-Émile espèrent avoir prochainement accès à un espace vert pour leurs enfants. (Crédit photo : Lisa Fotios - Pexels)De jeunes parents de Saint-Émile espèrent avoir prochainement accès à un espace vert pour leurs enfants. (Crédit photo : Lisa Fotios - Pexels)

Depuis plusieurs mois, des résidents du secteur Saint-Émile réclament à la municipalité la mise en place d’un parc accessible au quotidien pour leurs enfants en bas-âge.

Par Estelle Lévêque et Martin Claveau

Des résidents de ce quartier de la Haute-Saint-Charles désespèrent d’avoir accès à un espace de loisirs pour leurs enfants en bas âge. Alors que plusieurs ont choisi le secteur pour la qualité de vie qu’il offre, ils font face, ces derniers mois, à certaines désillusions.

Absence de parc public

Christine Bernier, jeune mère de famille résidant à Saint-Émile, a entrepris des démarches depuis février 2023. Depuis, celle-ci se désole de n’avoir reçu aucune solution à son problème.

En effet, proche de l’école de l’Étoile-du-Nord se trouve un parc-école. Celui-ci, cour de récréation pour les enfants scolarisés, n’est donc pas accessible au public durant les heures d’école. De plus, durant la période estivale, l’école est occupée par un camp de jour ce qui suppose, de nouveau, un accès restreint à cet espace de loisirs. En dehors de cet espace, aucun lieu n’est aménagé pour une fréquentation publique. Le seul espace vert des alentours est un boisé, situé sur un terrain privé.

Pour Mme Bernier, cette situation est problématique. Pour cause, elle affirme que, lorsqu’elle a fait le choix de s’établir à Saint-Émile, le promoteur immobilier des lieux aurait mentionné qu’un espace public serait éventuellement accessible aux enfants en bas âge. En conclusion, puisqu’aucun parc public n’a encore été créé, le seul espace disponible reste le parc-école. 

Réservé aux enfants scolarisés

Malheureusement, cette alternative reste limitée. Dernièrement, Christine Bernier mentionne être allée dans la cour, suite à une suggestion du conseiller municipal. À la suite de quoi, une surveillante lui aurait indiqué qu’elle ne pouvait se trouver dans la cour de l’école avec sa fille sur les heures de classe (entre 8h et 18h, du lundi au vendredi).

« C’est bien normal que les inconnus ne soient pas admis dans la cour sur les heures de classe, je n’ai rien contre. Mais les enfants ne naissent pas à 5 ans. Alors, on fait quoi en attendant qu’ils aient le droit d’aller à l’école ? », interroge-t-elle.  

La jeune mère de famille précise que le second parc le plus proche se trouve à 25 minutes de marche de son domicile, en poussette avec sa fille. « C’est sûr que je peux y aller en voiture, mais c’est pas idéal », ajoute-t-elle. « Il me semble que ce serait envisageable d’ajuster les choses. »

Des demandes à la ville

Afin d’initier un mouvement collectif, Mme Bernier a recueilli les noms d’une trentaine de parents d’enfants de moins de 5 ans du secteur. Par la suite, elle les a fait parvenir au bureau du maire, accompagnés de sa requête et de suggestions de solutions. « Nous avons fait des demandes au 311 au printemps dernier. Nous nous sommes fait répondre que la Ville était en démarche avec le Centre de services scolaires. Mais, pour l’instant, rien n’a changé », déplore-t-elle. 

Par ailleurs, Mme Bernier a établi un contact avec M. Steeve Verret, conseiller municipal du district de Lac-Saint-Charles-Saint-Émile, en février puis au printemps. Les solutions qu’elle a proposé, à cette occasion, « ne semblent pas avoir été considérées », déclare-t-elle. En parallèle, d’autres citoyens, Jean-Sébastien Pascal et Céline Lefebvre, ont mené une pétition et ont recueillis 291 signatures de citoyens du quartier réclamant un parc.

Des citoyens de Saint-Emile réclament un parc pour leurs enfants. De gauche à droite : Jean-Sébastien Pascal, sa fille, Céline Lefebvre et Christine Bernier avec sa fille. (Crédit photo : Courtoisie)

Nous désirons obtenir un parc pour les enfants du secteur nouvellement construit par Terrain Dev, situé entre la rue de la Faune et la rue Vézina (rue de l’Apogée). Malgré la présence de l’école primaire, aucun parc pour enfants n’a été érigé. Pour que nos enfants bénéficient d’un parc, nous devons prendre nos voitures et les conduire au parc le plus près. Beaucoup de jeunes familles sont installées dans ce nouveau secteur.

Extrait de la pétition citoyenne menée par M. Jean-Sébastien Pascal et Mme Céline Lefebvre.

Depuis le mois d’août dernier, M. Verret a été absent de son poste pour des raisons personnelles. Ainsi, c’est Mme Bianca Dussault qui le remplace temporairement. Cette dernière aurait invité les résidents à déposer leur pétition au conseil d’arrondissement.

« Elle a montré davantage d’ouverture que ce que M. Verret a pu faire, ce qui me donne espoir », lance Mme Bernier. Ainsi, la pétition de près de 300 noms a été déposée aux conseils d’arrondissement de la Haute-St-Charles et de Charlesbourg, puisqu’un terrain potentiel y serait situé.

« Concernant un appui aux citoyens de Saint-Émile dans leur démarche pour l’acquisition d’un terrain propice à l’implantation d’un parc,
Considérant qu’à Saint-Émile il ne reste plus de terrain libre pour le plein air urbain;
Considérant que les citoyens doivent pratiquer clandestinement leur plein air sur des terrains appartenant à des promoteurs;
Considérant que la ville de Québec a lancé un programme de subventions;
[…] Le conseil de quartier de Saint-Émile demande à la ville de Québec d’examiner les différents potentiels de subvention pour acquérir des terrains qui favoriseront l’implantation d’infrastructures communautaires. »

Extrait de la résolution du conseil de quartier de Saint-Émile, adoptée à l’unanimité en date du 27 juin dernier

Éventuels changements à venir

Prochainement, des solutions à cette situation pourraient se profiler. Le 23 janvier, une rencontre d’information tenue par le Service des loisirs de la Ville est planifiée, au Conseil de quartier de St-Émile. Cette date reste pour le moment provisoire compte tenu du fait que le conseil de quartier n’a, à ce jour, pas encore reçu la confirmation du service des communications publiques de la Ville. « Il serait bien qu’on avance, car le temps passe vite », conclut Mme Bernier.

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