Québec doit en faire plus pour l’environnement, dit Jackie Smith

jackie smithJackie Smith, cheffe de Transition Québec et conseillère municipal de la Cité-Limoilou. (Photo : Courtoisie)

Nous nous sommes entretenus avec Jackie Smith, cheffe de Transition Québec et conseillère municipale du District La Cité-Limoilou, pour faire le point sur les enjeux importants à Québec et dans ce secteur.

Par Mélissa Gaudreault

Selon elle, la Ville de Québec beaucoup plus pour l’environnement, parce que « le municipal, c’est le l’instance où on a le plus de contrôle sur l’environnement et une ville, c’est un milieu de vie et l’une des façons pour faire en sorte que ça le reste est de prendre soin de son environnement. »

Transport et densification

L’un des enjeux importants à Québec est le transport, qu’on ne peut dissocier de l’aspect de densification de la ville.

« Le transport est déterminé par l’aménagement, la densification, les raisons pour lesquelles les gens se déplacent. Est-ce qu’on créé des quartiers qui sont assez denses pour soutenir les commerces de proximité, pour que les gens puissent faire leurs achats à pied, aller à l’école et au parc à pied ou à vélo, etc.? Mais tout ça dépend du zonage et de la densité des quartiers. » – Jackie Smith

Ainsi, on doit densifier beaucoup plus qu’on le fait en ce moment, pour pouvoir implanter un meilleur réseau de transport collectif.

Dans cette optique, « il faut arrêter de faire des quartiers qui sont bâtis sur des milieux naturels et qui sont zonés pour juste un type d’habitation parce que ça donne des quartiers qui sont complètement dépendants des automobiles et ce n’est pas la faute des gens qui habitent ces secteurs-là s’ils ne peuvent pas utiliser le transport collectif puisque c’est la Ville qui a la charge d’aménager le territoire. »

« Et, pour développer le transport collectif, on doit le rendre accessible et attrayant. Pour ce faire, la Ville de Québec ainsi que les autres paliers de gouvernement doivent y investir davantage. À très court terme, la Ville peut rendre le transport en commun gratuit pour certains groupes comme les moins de 18 ans et les 65 ans et plus et moins cher en général, en plus de le développer pour relier tous les secteurs de la ville », explique-t-elle.

En plus du transport collectif, il faut favoriser les modes de transports actifs.

La ville pourrait développer plus le réseau cyclable et ce qui ne nécessite qu’un faible investissement. « Ça ne prend pas grand-chose pour le développer. Ça prend de la peinture, des bollards, pour rendre une piste cyclable sécuritaire, on peut le déneiger de la même façon que les trottoirs et les routes et ça va être payant parce que le transport actif c’est moins dommageable pour les routes. »

La cheffe de Transition Québec ajoute que « ça prend aussi une volonté de réduire la place des automobiles dans Limoilou parce que si je pense par exemple à la 4e avenue, c’est tellement large que ça devient une piste de course. » On pourrait enlever des voies automobiles et donner plus de place aux piétons et cyclistes ou même mettre de la végétation sauf que « ça coûte extrêmement cher de déminéraliser et replanter ». Il faut donc planifier en amont, lorsqu’on veut par exemple ouvrir une nouvelle rue, tous les éléments qui vont se retrouver sur la rue ; tous les types d’usagers de la route, des arbres, etc.

Enjeux sociaux

Outre l’environnement et précisément dans la Cité-Limoilou, qui est un secteur très résidentiel, familial et accueillant beaucoup d’immigrants, on retrouve plusieurs enjeux sociaux comme la sécurité routière et l’intégration des immigrants dans la communauté.

Sur le plan de la sécurité routière, d’après Jackie Smith, « il y a un conflit d’usage au niveau de la sécurité routière ; on est capable d’amener nos enfants à l’école à pied, pourtant on est entouré par les autoroutes. On a des gens qui vont entrer et sortir de Limoilou par les autoroutes, qui sont à proximité par exemple des écoles. Si on enlevait les autoroutes, la sécurité serait meilleure. »

Sur le plan de l’intégration des immigrants dans la communauté, la conseillère de la Cité-Limoilou trouve qu’il n’y a pas une grande offre d’activités pour les immigrants, surtout dans Limoilou, pour qu’ils sentent qu’ils font partie de la communauté, et pour célébrer la diversité culturelle. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a proposé qu’il y ait un endroit désigné en l’honneur de Karim Ouellet pour lui rendre hommage et pour célébrer et donner une visibilité à la diversité culturelle.

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