Pascaline Lamare, la fourmi du Faubourg

Pascaline Lamarre, sur le parvis de l'Église Saint-Jean-Baptiste. (Crédit photo : Estelle Lévêque)Pascaline Lamarre, sur le parvis de l'Église Saint-Jean-Baptiste. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Au Comité Populaire Saint-Jean-Baptiste, à la radio CKIA ainsi qu’à la plume du Bourdon du Faubourg, Pascaline Lamare transforme son énergie en actions pour son quartier d’adoption.

Par Estelle Lévêque

La métaphore de la fourmi est loin d’être nouvelle. Toutefois, plus que son côté économe ou productive acharnée, on s’intéresse aujourd’hui à ce symbole d’un être qui dépense son énergie afin d’effectuer une mission. Quand Pascaline parle de ses activités, c’est avec naturel et simplicité. Mais il semble évident que ce lot d’énergie généreusement dépensée contribue à faire évoluer son quartier.

La plume

Si vous ne la connaissez pas par son emploi à l’université Laval, vous pourriez avoir lu les mots de Pascaline dans Le Bourdon du Faubourg. Fondé en 2016 avec Isabelle Goarin, le média couvre l’actualité du quartier Saint-Jean-Baptiste. « Quand je me suis installée ici, je tenais un tumblr sur le quartier. Je prenais beaucoup de photos, j’écrivais des billets. C’est quelque chose que j’ai tendance à faire quand je m’installe dans un endroit ; je vais à la pêche aux informations », explique la rédactrice. 

Aujourd’hui, le Bourdon suit son cours, mené par Pascaline Lamarre, parfois accompagné de rédacteurs bénévoles, ou de stagiaires. « J’écris sur ce qu’il se passe, je vais à la rencontre des gens, je fais des portraits. (…) J’aime le théâtre, la démocratie hyperlocale et les sujets historiques. Parfois, je couvre d’autres trucs, évidemment. Mais c’est les trois bébés que je préfère », affirme-t-elle, souriante.

La voix

En parallèle, la résidente du Faubourg a également participé aux ondes de CKIA, radio communautaire de Québec. Tout comme ses autres projets, celui-ci s’est construit de fil en aiguille. « En 2019, j’ai commencé à m’occuper d’une émission de radio à CKIA. Puis, je suis entrée sur le C.A. Enfin, il y a trois ans, j’en ai été élue présidente. » Bien que ce mandat a représenté une charge de travail qui l’a poussée à y mettre un terme, Pascaline Lamare garde un attachement fort à l’animation d’émission de radio.

« C’est un beau projet, si j’avais toute une équipe pour le repartir, je le repartirai », affirme-t-elle, en se rappelant de l’émission Côté Cour. « On parlait de culture avec des jeunes de l’école Joseph François Perreault. J’ai beaucoup aimé ce projet-là. »

Enfin, toujours par attachement à la vie citoyenne hyperlocale, Pascaline participe au Comité Populaire Saint-Jean-Baptiste. Pour elle, s’impliquer est synonyme de résultats concrets et donc d’une grande satisfaction.

« Toute la lutte que le Comité Populaire a mené pour l’Ilot Saint-Vincent-de-Paul, c’est en voie d’achever sur un projet qui nous correspond et qui, on pense, correspond au quartier. Tout ce que je fais, ça participe à ça, je pense : faire du centre-ville de Québec un milieu de vie qui soit ouvert à tout le monde, dynamique et accueillant. »

Pascaline Lamare

La communauté

Épanouie, la Saint-Jean-Baptistoise d’adoption s’estime privilégiée. Que ce soit dans l’accès aux études ou à ses projets, Pascaline Lamare se réjouit d’avoir pu recevoir le soutien de la communauté.

« J’ai 44 ans, j’estime que je suis arrivée à ce moment-là de ma vie où je peux redonner à la communauté. J’estime que c’est la moindre des choses, quand tu vis dans une société comme la nôtre. Si tu as du temps, si tu as de l’énergie et les moyens de le faire, fais-le. Ça ne coûte rien et ça apporte tellement », affirme-t-elle. 

À l’avenir, Pascaline s’imagine rester dans le quartier. Bien qu’il ne facilite pas, selon elle, la vie des piétons en hiver, ou que ses loyers restent un enjeu, elle note un ensemble de choses qui évoluent dans le bon sens. « Je trouve que plus ça va, plus le quartier est agréable pour les piétons. On est en train de rééquilibrer le partage de l’espace urbain. »

Dans les mois ou années à venir, Pascaline Lamare aimerait développer ses projets autour de la cuisine, de la radio ou encore de la visualisation de données. « Ou peut-être des cours d’histoire, des cours de langue, … », avant de conclure ; « J’ai toujours mille projets, le problème c’est que mes journées font seulement 24 heures (rires) ! »

Pour lire Le Bourdon du Faubourg, suivre le lien suivant.

Pour en savoir plus sur la radio CKIA, suivre ce lien-ci.

Enfin, pour connaître les actualités et mobilisations du Comité Populaire Saint-Jean-Baptiste, consulter ce lien.

Commentez sur "Pascaline Lamare, la fourmi du Faubourg"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.