L’avenir de Québec passe par le transport collectif, selon Martine Ouellet

martine ouelletMartine Ouellet, cheffe de Climat Québec et candidate pour l'élection partielle dans Jean-Talon. (Photo : Climat Québec)

Selon Martine Ouellet, cheffe de Climat Québec et candidate pour l’élection partielle dans Jean-Talon, l’enjeu environnemental prioritaire à Québec est le transport collectif.

Par Mélissa Gaudreault

La petite histoire de Climat Québec…

Créé au printemps 2021, Climat Québec « est un parti indépendantiste dédié à la justice climatique. Quand on parle de climat, c’est pas juste l’environnement. C’est tout le développement économique ; les choix de projets économiques et énergétiques, les choix de transports – le transport collectif qu’on veut favoriser. C’est aussi au niveau de la santé, de l’immigration, de l’urbanisme et développement urbain, au niveau des forêts, de l’agriculture, etc. Et on est un parti indépendantiste, parce qu’il n’est pas possible d’agir pour la justice climatique à l’intérieur du Canada pétrolier. »

Martine Ouellet

Tramway

Avant d’entrer dans le vif du sujet du transport collectif, on doit d’abord parler du projet de tramway.

« Pour Climat Québec, c’est clairement pas un projet vert. C’est de l’écoblanchiment, c’est de l’instrumentalisation pour faire passer une vieille technologie complètement dépassée, avec des coûts exorbitants, avec un tracé qui est mauvais, qui coupe des arbres, avec les expropriations qui sont pas respectueuses des résidents », déclare fermement la cheffe du parti.

Le parti propose plutôt de remplacer le projet de tramway par un TSR intelligent, c’est-à-dire un tramway sans rail. C’est une technologie qui ne nécessite pas de béton, de rails ou de fils, ni de couper des arbres, qui ne fait pas de bruit.

Par ailleurs, « on change le tracé parce que c’est beaucoup moins cher (minimum 5 fois moins cher) que le tramway, donc avec le même montant on peut relier un plus grand territoire. On va relier Lévis, Lebourgneuf, Charlesbourg, Beauport et l’aéroport. Aussi, on fait passer le TSR par Charest plutôt que René-Lévesque. Ce qu’on veut, c’est une diminution des automobiles. Ça c’est un projet vert quand il y a une diminution des automobiles », explique-t-elle.

Le projet actuel n’augmentera pas le transport en commun, même le BAPE le dit, parce que ça remplace le réseau de transport collectif qui est déjà efficace.

À l’opposé, « le tramway sans rail, c’est une carrosserie de tramway sur des pneumatiques avec des batteries qu’on met dans des corridors dédiés aussi, et on a la même capacité qu’un tramway et ça peut même aller plus vite qu’un tramway. On n’a pas les problèmes l’hiver, ni avec les côtes ou autres, donc c’est vraiment la technologie d’aujourd’hui. Le tramway, c’est de la vieille technologie. Quand on a un projet avec un seul soumissionnaire comme dans ce cas-ci, pour des contrats d’au-delà du milliards de dollars, une lumière rouge devrait s’allumer. On se demande pourquoi ce projet-là continue. Pour nous c’est clair, c’est le lobby d’Alstom qui est en arrière de ça. C’est du gaspillage d’argent public. »

Martine Ouellet pense que Québec pourrait être un pionnier en termes de transport collectif en Amérique du Nord avec le bon projet.

Transport collectif

« On veut plus de transport collectif et on veut même que ce soit gratuit. Et on est capable de se payer ça. C’est un choix de société. Les routes sont gratuites, on les payent à travers nos taxes et nos impôts, même les gens qui ont pas d’autos payent pour les routes. On doit agir comme société en disant qu’au lieu de favoriser l’automobile, on va favoriser le transport collectif en le rendant gratuit et en orientant le maximum des efforts de la part du gouvernement sur le transport collectif plutôt que sur les routes. » – Martine Ouellet

Et quand cette dernière parle d’avoir du transport collectif gratuit, cela inclut les autobus, le TSR ou autre projet semblable, et le traversier Lévis-Québec gratuit pour les piétons et cyclistes.

Si le transport collectif est plus efficace, agréable et économique que les automobiles, la transition va se faire selon elle. Pour être efficace, le transport collectif doit être bien implanté, notamment avec des passages fréquents, des voies réservées.

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