Un jardin et une terrasse pour le Relais d’Espérance

La terrasse du Relais d'Espérance. (Crédit photo : Barbara Michel)La terrasse du Relais d'Espérance. (Crédit photo : Barbara Michel)

Lieu d’accueil pour les personnes en situation de vulnérabilité, le Relais d’Espérance offre, au cœur de Limoilou, un jardin collectif à ceux qui en ont besoin.

Par Estelle Lévêque

« Tu ne te sens pas bien, tu vis des choses difficiles, t’as besoin de te poser ? Tu peux venir prendre un café. Tu entres chez nous, on t’accueille, on n’a pas besoin de savoir d’où tu viens. »

Barbara Michel, directrice générale du Relais d’Espérance depuis 12 ans.

Impliquée auprès de l’organisme depuis plus de vingt ans, Barbara Michel travaille, ces dernières années, à faire connaître l’organisme à la population de Québec. Destiné à tous ceux qui ressentent le besoin d’en pousser la porte, le milieu de vie se soucie d’offrir un soutien adapté à sa clientèle.  

Le Relais se verdit

Depuis quelques mois, le Relais d’espérance a mis en place un projet pilote de jardin collectif. Celui-ci a été pensé afin de répondre aux contraintes physiques d’une partie de ses visiteurs.

« On a remarqué que les jardins communautaires de nos quartiers sont par terre. Les gens doivent se pencher. On voulait offrir à une clientèle qui a plus de problèmes physiques la possibilité de faire un jardin », explique Barbara. Ainsi, ce nouvel espace vert est constitué de bacs surélevés et d’aménagements permettant un accès avec des marchettes. Il est également possible d’apporter sa chaise dans le jardin.

Grâce à des subventions, l’organisme offre gratuitement l’accès au jardin collectif. À l’heure actuelle, une dizaine de personnes profite de ce nouvel aménagement du Relais d’Espérance. L’organisme a également installé une terrasse pour poursuivre son service d’accueil. « Tous ces projets, c’était pour permettre aux personnes à mobilité réduite de profiter de l’extérieur », résume la directrice générale.

Au stade de projet pilote, le jardin pourrait s’agrandir l’année prochaine, dépendamment de la réponse de la clientèle en termes de régularité. Le verdissement du milieu de vie pourrait même s’étendre au toit. « On aimerait faire un toit vert. Notre toit est plat, c’est vraiment idéal pour installer un jardin. »

Un aperçu du jardin collectif de l’organisme Le Relais d’Espérance. (Crédit photo : Barbara Michel)

Une paix sociale dans le quartier

Le Relais d’Espérance met l’accent sur une certaine discrétion offerte aux personnes qui passent le pas de la porte. L’organisme propose un accueil chaleureux et un moment pour discuter avec les intervenants, qui ne nécessite aucune ouverture de dossier ou formulaire d’identité à compléter.

« Les centres comme les organismes communautaires ont chacun leur mission. Parfois, ce qu’on remarque pour les hommes, c’est que ce sont des gens qui ont encore de la difficulté à chercher de l’aide. Même en 2023, il y a encore cet orgueil de ne pas oser », souligne Barbara Michel. Avec une clientèle à 75% composée d’hommes, l’organisme adapte ses services à cette population.

« Au Relais, ça n’est pas écrit que c’est pour les personnes vulnérables. On va proposer un café à la personne, sans demander directement quel est son problème. Avec le temps, elle est plus capable de se dévoiler. »

Barbara Michel, directrice générale du Relais d’Espérance depuis 12 ans

Les services du milieu de vie

Depuis plus de 40 ans, le Relais d’Espérance offre une multitude de services. Au croisement de la 4e avenue et de la 10e rue, il se présente comme « un lieu de passage et de ressourcement où les personnes désireuses d’améliorer leur condition de vie viennent reprendre contact avec une société dont elles se sentent exclues ».

Dernièrement, le centre a noté une plus grande demande pour les services de distribution alimentaire, d’aide à la recherche de logement ou d’aide aux démarches administratives.

« Dans la dernière année, on a eu 60% de nouvelle clientèle pour l’aide alimentaire. On a beaucoup de nouvelles personnes vulnérables, qui ne sont pas nécessairement des gens sur l’aide sociale. On parle de gens de la classe moyenne inférieure, qui étaient capables de vivre un niveau de vie correct, mais qui, avec l’inflation, ont besoin de plus d’aide pour la nourriture. »

Barbara Michel, directrice générale du Relais d’Espérance

Pour connaître l’ensemble des services proposés au Relais d’Espérance, consulter le site internet de l’organisme ou sa page Facebook. Le milieu de vie de jour se situe à Limoilou, au 1001, 4e Avenue (coin 10e Rue).

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