Le domaine Maizerets colore ses bancs abandonnés

Le résultat du projet À Banc Donné, de la Société du domaine Maizerets. (Crédit photo : Estelle Lévêque)Le résultat du projet À Banc Donné, de la Société du domaine Maizerets. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Dans le cadre d’une collaboration entre l’artiste Patrick Forchild et l’école Dominique-Savio, un projet initié par le domaine Maizerets a ravivé les teintes des bancs du parc.

Par Estelle Lévêque

Depuis la semaine dernière, quelques bancs du domaine Maizerets ont retrouvé leurs couleurs. Dans le cadre du programme d’Entente de développement culturel de la ville de Québec, la Société du domaine Maizerets a lancé un projet artistique avec une école voisine. En effet, les élèves ont pu, à travers le projet À Banc Donné, découvrir le métier et le processus créatif de Patrick Forchild, artiste professionnel en art visuel.

Le but était de faire participer les élèves à un projet collectif et leur permettre d’expérimenter l’art urbain. On voulait aussi développer leur sentiment d’appartenance au lieu. Pas juste venir jouer dans les modules, mais aussi se dire qu’ils ont participé concrètement au domaine », explique Marie-Christine Bouffard, coordonnatrice de la programmation à la Société du domaine Maizerets.

De la réflexion à la conception

Au total, six classes d’élèves de 4e, 5e et 6e années de l’école Dominique-Savio ont pris part au projet artistique. Après avoir reçu l’approbation de la municipalité pour repeindre le mobilier, l’activité a débuté au mois d’avril dernier. Dans un premier temps, les jeunes se sont prêtés à un exercice de réflexion collective. Il s’agissait de formuler ce qui évoquait le domaine Maizerets dans leur imaginaire et souvenirs collectifs et personnels.

« Beaucoup faisaient référence au camp de jour, parce que c’est un contexte à travers lequel ils connaissent le lieu. Les enfants parlaient beaucoup d’éléments spécifiques du domaine comme le labyrinthe, la tour d’observation, les canards, …», explique Marie-Christine Bouffard.

Par la suite, Patrick Forchild, professionnel de l’art urbain, a accompagné les élèves vers l’étape de peinture. Ainsi, chaque enfant a récupéré des feuilles, morceaux de bois, pommes de pins et autres au sein du domaine, avant de s’en servir comme pochoir. Puis, sur un support de contreplaqué, ils ont peint, au rouleau et à l’aérosol, différents motifs colorés à partir de ces éléments organiques.

Place à la réalisation

À partir de ces plaquettes à la touche végétale, colorée et singulière, Patrick Forchild a réalisé une maquette du visuel. Pendant ce temps, plusieurs élèves du CFER des Premières-Seigneuries ont décapé et peint la première sous-couche des bancs.

Dans le dernier atelier qui s’est déroulé il y a deux semaines, chaque classe est revenue et a travaillé sur un banc, en peignant d’abord la couleur puis, avec un pochoir, la couche de peinture bleue finale.

« Ça a été un super beau projet » , conclut Marie-Christine. « Les élèves ont vraiment trippé. Faut dire que c’est pas tous les jours que t’as la chance de faire du graffiti, de la peinture d’art urbain. Patrick est super habitué à travailler avec les jeunes, ça s’est vraiment bien passé. » Une plaque explicative sera bientôt affichée près des bancs pour présenter le projet et ses participants.

Les bancs du domaine Maizerets. (Crédit photo : Estelle Lévêque)

Un programme rassembleur

À travers ces projets et l’ensemble de sa programmation, la Société du domaine Maizerets souhaite rassembler la communauté. Ainsi, elle travaille sur l’animation du site par le biais de spectacles, projets et activités gratuites pour les gens de la région.

« Les enfants qui vont à l’école Dominique-Savio viennent du quartier ; le domaine Maizerets, c’est leur parc. Je pense que ça renforce vraiment le sentiment d’appartenance d’avoir participé à quelque chose qui reste dans le paysage, que tu vois régulièrement. »

Afin de découvrir l’ensemble de la programmation de la Société du domaine Maizerets, consulter le site internet suivant.

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