Un organisme améliore le quotidien des femmes

Claudie, Émilie, Ghislaine et Jennifer, employées et bénévoles du Centre des femmes de la basse-ville. Crédit photo : Estelle LévêqueClaudie, Émilie, Ghislaine et Jennifer, employées et bénévoles du Centre des femmes de la basse-ville. Crédit photo : Estelle Lévêque

Le Centre des femmes de la Basse-ville agit depuis 40 ans pour participer à l’amélioration des conditions de vie des femmes.

Par Estelle Lévêque

Face au parc Durocher, dans Saint-Sauveur, le centre des Femmes de la Basse-Ville est un lieu d’écoute, de soutien, d’échange et de loisirs dédié aux femmes. Dans une dynamique solidaire, les employées et bénévoles de l’organisme agissent pour une mission individuelle et collective.

« Notre but est d’accueillir les femmes qui se présentent ici et de s’assurer qu’elles repartent avec ce qu’elles sont venues chercher. Aussi, on cerne les besoins des personnes qui nous contactent et on les traduit en activités et en services. »

Émilie Breton, organisatrice communautaire et intervenante sociale au centre depuis 2020.

Ces besoins peuvent se traduire de diverses façons. L’écoute et la référence visent à orienter les femmes vers des organismes spécialisés et adaptés à leur situation. Le Centre des femmes Basse-ville porte le rôle de médecin généraliste dans la résolution des problèmes.

« Même si on développe certaines expertises, on n’est pas spécialistes en santé mentale ou en violence, par exemple. Mais on peut écouter, être présentes et accompagner les femmes selon leurs besoins. »

Émilie Breton, organisatrice communautaire et intervenante sociale au Centre des femmes de la Basse-ville.

Un organisme nécessaire pour répondre à des problèmes actuels

Au cours de la pandémie et du contexte qui en a découlé, les violences faites aux femmes ont été exacerbées ces dernières années. En 2020 et 2021, l’augmentation des féminicides a été étourdissante. En effet, selon une récente étude de l’université de Sherbrooke, plus d’une femme en couple sur six (17,6 %) subissait une forme de violence conjugale au Québec en octobre 2021. 

À l’échelle locale, le Centre des femmes de la Basse-ville a également noté une augmentation du nombre de femmes manifestant leur besoin d’aide dans une situation violente. En parallèle, les problématiques liées à l’inflation, la crise du logement et la pauvreté grandissent. Rappelons que les femmes, dont le revenu médian s’établit à 82 % de celui des hommes, selon des données de Statistique Canada, subissent de plein fouet ces difficultés.

L’organisme du quartier Saint-Sauveur propose, pour aider les femmes dans ces problématiques, un service de distribution alimentaire. Plusieurs membres participent également aux journées de lutte contre la pauvreté. 

Quelques créations en vente au Centre des femmes de la Basse-Ville. Crédit photo : Estelle Lévêque

Un lieu de solidarité et d’échange

Par ailleurs, Émilie Breton relève une sororité qui tend à grandir. «Ce qui est vraiment une force, c’est cette envie de créer des réseaux de solidarité. Le féminisme devient vraiment un intérêt pour beaucoup de femmes, ça participe à notre bel élan», observe-t-elle.

Destiné à améliorer le quotidien des femmes de toutes les manières possibles, le centre valorise l’échange entre ses membres. Cercles de discussion, ateliers de création artisanale, activités culturelles : depuis la pandémie, ces offres rencontrent de plus en plus de succès. En plus de ces activités autour de l’épanouissement personnel et l’échange, les intéressées peuvent s’investir, à leur guise, dans des actions collectives.

« On invite les femmes, peu à peu, à participer avec nous aux mouvements collectifs comme la grève pour le communautaire ou la manifestation du 8 mars. […] La majeure de tous nos services et nos activités, c’est que les femmes reprennent du pouvoir. »

conclut Émilie Breton.

Le centre des femmes de la basse-ville compte aujourd’hui une soixantaine de membres actifs. Rappelons qu’il n’est pas nécessaire d’être membre pour participer aux activités. Actuellement, l’organisme propose un atelier de sérigraphie, une activité de groupe « Envisager l’avenir », ou encore un cercle de lecture féministe. Cet été, un comité bénévole lancera la création d’un jardin de plantes médicinales dédiées à la santé des femmes.

Pour suivre les actualités du centre des femmes basse-ville et en savoir plus sur l’organisme, visiter son site internet et sa page Facebook.

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