À travers l’objectif de Llamaryon

Llamaryon, de son vrai nom Marion Desjardins, photographe. Crédit photo : LlamaryonLlamaryon, de son vrai nom Marion Desjardins, photographe. Crédit photo : Llamaryon

La photographe Llamaryon, de son vrai nom Marion Desjardins, met en lumière artistes, événements et entrepreneurs de Québec.

Par Estelle Lévêque

« Quand j’étais jeune, j’avais toujours un appareil photo jetable », se rappelle Marion. Initiée à cet art dans sa jeunesse, elle exerce aujourd’hui, et depuis plus de dix ans, son métier de photographe avec talent et passion.

La Chapelle spectacles, le festival OFF mais aussi le quartier Place Royale ou l’école de danse de Québec ont fait appel à ses services. En résumé, vous avez certainement vu ses photographies au détour d’une boutique ou d’un événement de la ville de Québec.

Une exposition solo

Originaire de Bellechasse, Marion Desjardins passe plusieurs années à Québec avant de s’installer à Lévis. Dernièrement, elle y a d’ailleurs présenté « Gros.se », sa première exposition solo, à l’Espace culturel du quartier de Saint-Nicolas.

Dans une esthétique qui évoque les visuels de mode, elle propose des portraits de personnes grosses et amène sur la table la problématique de la grossophobie. Initialement, ce projet était destiné à être diffusé sur les réseaux sociaux, média qui manque souvent cruellement de pluralité dans ses représentations.

L’exposition Gros.se, de Marion Desjardins. Crédit photo : Llamaryon

Avec ce projet personnel, Marion plonge dans cette dynamique qui lui tient à cœur : représenter une diversité de personnes, de corps, de visages. « Les gens ont tellement de choses à nous offrir », explique la photographe. « Pour moi, y’a pas juste un truc qui est top. Tout le monde peut être top (rires).»

Tantôt public, tantôt intimiste

Mettre en lumière les gens et attirer le regard sur l’unicité de chacun fait partie intégrante du travail de Llamaryon. « Quand je fais des événements, mettons en spectacle, j’essaie de trouver un détail, un geste que fait la personne et qui peut la caractériser. Je passe beaucoup de temps à juste observer les gens », note Marion.

Cette année encore, Llamaryon participe à de nombreux événements de la ville de Québec. En mai, elle sera la photographe de CANICHES, festival en arts littéraires diffusé par l’organisme CONTOURS, qui inaugurera sa deuxième édition.

À l’été, débutera la saison des festivals pour Marion, qui se rendra à Saint-Casimir pour le festival brassicole Commission B, avant de revenir à Québec pour le festival OFF. Entre deux projets, vous pourriez l’apercevoir au FEQ, où sa passion l’amène, chaque année, à prendre des photos pour le plaisir.

« J’ai toujours aimé l’univers des spectacles. J’aime les événements où les choses sont comme elles sont ; l’éclairage, le décor, il faut composer avec. J’aime faire avec ce qui est naturel. Mais j’aime aussi pouvoir faire le contraire et guider les gens. »

Marion Desjardins, de son nom d’artiste Llamaryon, photographe.
Gus Englehorn, au festival OFF. Crédit photo : Llamaryon

En effet, Marion travaille régulièrement sur des visuels plus intimistes. La boutique Cœur de Loup, sur Saint-Vallier Est, met en valeur ses créations à travers l’objectif de la photographe, ex-étudiante en design de mode. « J’aime ça, retourner dans le milieu de la mode. On dirait que j’ai pas complètement mis ça derrière moi. J’aime le fait de jouer avec ce qui est beau, de composer quelque chose. »

Des passions multiples

Au cours de ses années d’études, Marion Desjardins a navigué entre divers domaines artistiques. Du design de mode au design graphique, elle décide finalement de se lancer en photographie, passion que son père lui a transmise.

« Il avait une chambre noire, et je développais des photos avec lui. Il m’avait aussi donné son appareil photo argentique, sur lequel j’ai commencé mon apprentissage. Ça m’a vraiment appris les bases des techniques en photographie. »

Marion Desjardins, au sujet de son père et de la passion de la photographie.
Vickie Grondin, au festival CANICHES. Crédit photo : Llamaryon

Aujourd’hui, la photographe fait sa place dans le milieu culturel, corporatif et artistique de Québec. En plus de ses nombreux contrats dont elle parle avec enthousiasme, elle réfléchit à son nouveau projet personnel, qui questionne le sujet de l’âgisme.

« Je pense qu’on a beaucoup de biais, on a tendance a faire des généralités au sujet des personnes âgées, à les voir nécessairement comme des personnes vulnérables, à partir du moment où ils ont plus de 65 ans. Mais il y a plein de facettes qu’on ne connaît pas. J’aimerais échanger avec des personnes âgées, passer du temps avec eux, apprendre à les connaître et, ensuite, faire des photographies ensemble. »

Pour suivre les nouveautés à venir de Llamaryon, visiter son site internet et sa page Instagram.

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