Des citoyens manifestent à Québec pour du logement social

La manifestation du 16 février pour le logement sociaLa manifestation du 16 février pour le logement social. Crédit photo : Estelle Lévêque

Le FRAPRU et de nombreux citoyens se sont rassemblés à Québec cet après-midi pour manifester au sujet des besoins criants de logements sociaux.

Par Estelle Lévêque

Quelques centaines de locataires et plusieurs organismes de défense du droit au logement de différentes régions ont accompagné le FRAPRU (Front d’action populaire en réaménagement urbain) dans sa manifestation cet après-midi. L’organisme demande au gouvernement Legault de financer le logement social à la hauteur des besoins, dès son prochain budget. 

La manifestation fait suite à une mobilisation dans plusieurs régions du Québec depuis novembre. Elle s’est terminée devant l’assemblée nationale, où le FRAPRU a déposé un char allégorique paré des messages recueillis ces derniers mois auprès des personnes mal-logées.

Selon le portrait de l’habitation à Québec de 2018, 1 751 ménages attendaient un logement à loyer modique. Selon le FRAPRU, aujourd’hui, 2000 ménages sont en attente d’un logement abordable et vivent dans des conditions de mal-logement.

« Ces gens là sont actuellement en difficulté. Ils vivent dans des situations de précarité, de colocation non-choisies. Certains dorment dans leur voiture, certains même sont poussés à la rue », déclare Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.

La responsabilité première du gouvernement

En plus du char allégorique, le front d’action a déposé à l’assemblée nationale son mémoire pré-budgétaire intitulé « Faire de la crise du logement une priorité budgétaire». 

« À Québec, entre 2013 et 2021, on a perdu près de 16 000 logements qui étaient encore abordables », déclare la porte-parole du FRAPRU. « Il faut arrêter de se féliciter en disant qu’on a mis une centaine de millions dans le budget. Ce n’est pas suffisant. Le problème est connu, il faut maintenant passer à l’action, et ça commence par prévoir des sommes.»

Une préoccupation municipale

Véronique Laflamme mentionne les objectifs clairs, bien que insuffisants, de l’administration Marchand, à hauteur d’un développement de 500 logements sociaux par année. Toutefois, ces objectifs seront, dit-elle, impossibles à atteindre avec les investissements actuels de la part du gouvernement du Québec. 

Selon un article de Radio-Canada paru ce matin, la ville attendrait « un signal de la part du gouvernement du Québec lors du prochain budget pour démarrer un projet d’acquisition d’immeubles».

«Tout le monde est à la remorque de décisions budgétaires», affirme Véronique Laflamme. «Dans Saint-Jean-Baptiste, le projet sur le terrain du Patro inclut des logements sociaux. Mais comment les gens peuvent-ils s’organiser quand ils n’ont pas de programmes à leur disposition ? »

Entre autres, le FRAPRU demande au gouvernement de faire cesser l’incertitude sur l’avenir du programme AccèsLogis. Selon l’organisme, seulement 500 nouvelles unités ont été ajoutées en 4 budgets caquistes. Il souhaite que le gouvernement augmente les coûts maximum admissibles et assume sa part de financement au programme.

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