L’art de s’en faire pour des choses peu pertinentes

Jayman : Ces choses que je ne comprends pas!Jayman nous dit ce qu'il pense de l'entente sur la biodiversité. (Photo : Archives Carrefour de Québec)

Par Jayman

Cher journal.

Est-ce que ça t’arrive, toi, des fois, que ton cerveau se fait happer par quelque chose d’incroyablement anodin alors que tu voulais travailler sur quelque chose d’hyper sérieux, et à cause de cela tu te retrouves à passer deux semaines à écrire une chronique sur les Tootsie Rolls plutôt que sur le fait que l’Halloween est une journée dédiée à récompenser les enfants qui ne sont pas eux-mêmes?

Parce que moi, les Tootsie Rolls, ça dépasse largement mon entendement.

Ce sont les bonbons dont personne ne veut. Il n’y a personne, dans toute l’histoire d’absolument tout, et peu importe la quantité de cannabis inhalée ce soir-là, qui s’est déjà dit « Messemble que je mangerais un Tootsie Roll drette-là! »

Parce que tu ne me feras pas croire qu’on recherche les Tootsie Rolls pour leur goût distingué. Si jamais tu te retrouves à en manger un, que ce soit suite à une poussée de curiosité morbide ou parce qu’on menace ta famille si tu ne le fais pas, tu vas simplement te retrouver la bouche remplie d’un marais qui goûte le marais. Avec de subtils arômes de vieux bas sales.

Et pourtant, la compagnie qui les produit (et qui porte le très original nom de “Tootsie Roll Industry”) se vante d’en fabriquer 64 millions par jour. PAR JOUR !! Ça fait 23.36 MILLIARDS de Tootsie Rolls par année. C’est pratiquement 3 Tootsie Rolls par humain par année.

Et personne en achète.

Et pourquoi est-ce qu’ils en produisent à tous les jours? Le seul moment où on en voit, c’est à l’Halloween. Le reste de l’année, ils restent terrés dans le cimetière des bonbons. C’est seulement en octobre qu’ils en sortent sous forme de zombie bonbons pour s’immiscer dans tous les sacs de bonbons prémélangés.

La seule explication sensée que je vois, c’est que les personnes qui achètent les Tootsie Rolls, ce sont les autres fabricants de sucreries qui s’en servent pour mettre en valeur leurs bons bonbons.

Parce qu’on va être honnête, l’emballage des Tootsie Rolls est loin d’être « vargeux ». Brun sur fond d’un autre brun. Avec quelques tons de brun. Miam! Appétissant. À côté de ça, un morceau de boudin a l’air d’un popsicle Fusée trois couleurs.

Bref.

Est-ce que je comprends le pourquoi du comment de toute cette animosité envers des bonbons pas bons? Non.

Est-ce que ça m’a fait du bien d’en parler? Meh.

Est-ce que je continue à trouver ça problématique qu’on consacre une journée par année à dire à des enfants déguisés « Es-tu toi-même? Non !? Good. Voici des bonbons! » ? Tout à fait.

Est-ce que le fait que j’ai passé les deux dernières semaines à faire des recherches sur les Tootsie Rolls va y changer quoi que ce soit? Seul l’avenir nous le dira.

Commentez sur "L’art de s’en faire pour des choses peu pertinentes"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.