Un groupe de citoyens demande au prochain gouvernement de « désenclaver le fleuve »

Vue de l'autoroute Dufferin-MontmorencyVue de l'autoroute Dufferin-Montmorency. Source : vidéo « Pour un littoral citoyen ».

Plusieurs citoyens et élus locaux demandaient jeudi dernier aux partis politiques provinciaux et leurs candidats des engagements concrets pour un meilleur accès citoyen au fleuve.

La conférence de presse est une initiative de la Table citoyenne Littoral Est et voici ce que son porte-parole Daniel Guay avait à dire sur le dossier.

Quelles sont les demandes de la Table citoyenne Littoral Est pour les partis politiques provinciaux ?

« On leur demande de se prononcer sur le développement du littoral Est. Ce qu’on demande c’est un boulevard urbain au lieu d’une autoroute qui bloque l’accès et de mettre en oeuvre la promenade Samuel-De Champlain phase IV sous la forme d’une promenade linéaire en continu, du domaine Maizerets jusqu’à la chute Montmorency. »

¨Êtes-vous content de la prise de position du maire de Québec qui a fait les mêmes demandes que vous dans sa liste d’épicerie ?

« Oui, c’est une très bonne nouvelle parce qu’antérieurement, on n’avait pas ce genre d’appui. On est excessivement content. Si on regarde autour de la Table, on a Claude Villeneuve (conseiller de Maizerets-Lairet) et Jackie Smith (conseillère de Limoilou). On a aussi Stevens Mélançon (conseiller de la Chute-Montmorency-Seigneurial) qui est favorable. »

Pensez-vous que tous ces appuis vont faire pencher la balance de votre côté ?

« Évidemment ça fait plus de poids, alors on fait nos prières et on espère que les partis qui ne se sont pas prononcés se prononcent prochainement pour une vision vraiment citoyenne. »

D’ailleurs, est-ce que tous les candidats ont répondu à votre invitation ?

« Le député caquiste de la circonscription de Montmorency Jean-François Simard était malade lors de notre conférence de presse. Il n’a pas proposé de rencontre alternative. Le candidat libéral m’a écrit pour dire qu’il était sensible à nos demandes et qu’il aimerait nous rencontrer. On ne peut pas présumer de rien, mais on espère. S’ils ne réagissent pas, ça va être mauvais signe. Il faut qu’ils se prononcent absolument et clairement. »

Quel est le parti qui est le plus propre selon vous à désenclaver le fleuve ?

« Le Parti québécois et Québec solidaire ont vraiment démontré dans leurs sorties publiques leur appui. Sol Zanetti (candidat solidaire dans Jean-Lesage) et Michael Potvin (candidat péquiste dans Jean-Lesage) qui étaient présents avec nous jeudi dernier s’étaient déjà engagés concrètement envers une vision citoyenne.

On le sait, il y a eu des discussions avec Madame Guilbault qui a dit qu’il n’y aurait pas de prolongation de la promenade Samuel-De Champlain. Après, ça a suscité des réactions et elle a dit qu’il y en aurait une, avec des points d’accès ici et là. Alors on a peur de ça, puisque ça veut dire qu’on veut garder l’autoroute et que c’est l’autoroute qu’on privilégie. »

Êtes-vous satisfait de l’implication de Sol Zanetti dans le dossier ?

« Comme député, Sol Zanetti nous a bien représenté. Il est proche de nous, il s’informe, il nous demande comment évoluent nos dossiers, dont l’accès au fleuve, mais aussi la forêt urbaine dans le dépôt à neige, la Zone d’innovation, le garage municipal et l’ensemble des terrains municipaux. Sol Zanetti a fait un excellent travail. » 

Êtes-vous satisfait du travail du gouvernement caquiste des quatre dernières années ?

« On est déçu de leur engagement par rapport au littoral Est et par rapport au secteur parce qu’on voulait les voir sur la Zone d’innovation. On a fait le tour pour essayer d’avoir une porte ouverte quelque part, mais ça n’a pas donné de résultats. Nous sommes face à un parti qui ne veut pas s’engager, qui a une autre vision et qui ne veut pas de confrontation. »

Les citoyens du secteur sont-ils inquiets de cette rupture que vous décrivez avec le gouvernement provincial ?

« Personnellement, je n’ai pas fait d’approche pour voir comment les gens reçoivent ça. Mais tout le monde de la Table veut qu’on privilégie la qualité de vie. Les gens se joignent de plus en plus. Tout le monde est pour la vertu, tout le monde est pour la qualité de vie. On leur dit [aux citoyens de Beauport et Limoilou] qu’on va améliorer leur quartier pour qu’il soit plus vert, plus habitable, plus convivial et pour que le fleuve soit plus accessible.

On leur dit que Sainte-Foy et Sillery ont tout ça alors que nous, on a les restants, on a les graines. Alors il faut effectivement qu’il y ait des actions et les citoyens sont de notre bord. Ce n’est pas difficile de les convaincre. »

Les projets qui vous mobilisent représentent des coûts importants. Pourquoi le gouvernement devrait prioriser le financement de l’accès au fleuve ?

« L’autoroute Dufferin-Montmorency quand on la fait dans les années 70, le gouvernement était prêt à tout financer. Il remblayait, il détruisait la vie et les battures de Beauport. Donc collectivement, il faut se mobiliser et mettre l’argent qu’il faut pour végétaliser ces endroits-là.

On a remblayé le fleuve, donc il faut se faire pardonner de ce qu’on a fait dans les années 70. » 

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