Les sociétés d’histoire de Québec se mobilisent pour la protection du patrimoine

Crédit photo : Jean-Pierre Bourdages.

Les sociétés d’histoire interpellent les candidats aux élections provinciales pour faire du patrimoine un enjeu prioritaire de la campagne électorale, « avant qu’il soit perdu à jamais ».

« Québec a la chance de vivre, depuis l’automne dernier, un tournant dans la protection du patrimoine, affirme J.-Louis Vallée, président de la Société d’histoire de Sillery. Avec l’adoption de la loi 69 et la bonne volonté de l’administration municipale, un vent de changement souffle sur la ville. Il est maintenant nécessaire d’aller encore plus loin dans les sphères de compétence du Québec. »

Selon les sociétés d’histoire, « les alertes en provenance des archives du patrimoine artistique et archéologique n’ont pas encore abouti à des politiques importantes de préservation ».

Elles demandent conséquemment aux partis politiques de prendre position par rapport à six grandes demandes.

Protéger l’environnement patrimonial et créer un musée

Le regroupement souhaite d’abord que le prochain gouvernement « encadre mieux l’environnement du patrimoine bâti » par la protection des pourtours des sites patrimoniaux et des biens patrimoniaux.

Ces zones de protection ont pour but de protéger « un environnement souvent sensible, fragilisé par les théories de mise en valeur par contraste ». Cette mesure permettrait d’éviter la disparition des « percées visuelles et vues exceptionnelles ».

Ensuite, les sociétés d’histoire demande la création d’un musée de la ville de Québec. Il s’agit selon elles « d’amener à Québec une expérience unique » et « d’hisser la capitale au rang de Montréal (Musée de Pointe-àCallière), d’Amsterdam (Amsterdam Museum), Paris (Musée Carnavalet), San Francisco (San Francisco Historical Society), etc. »

Elles souhaitent aussi mettre en place les mécanismes nécessaires à une meilleure consultation des citoyens. À cette demande s’ajoute celle de mieux diffuser les rapports de fouilles archéologiques, les demandes de démolition, rénovation et modification des édifices et lieux patrimoniaux assujettis à des avis publics.

Mettre en valeur les patrimoines, le pont de Québec et éviter les pertes

Les sociétés suggèrent aussi au prochain gouvernement du Québec de se doter d’une loi qui protègerait et mettrait en valeur les patrimoines artistiques, ethnographiques, archivistiques et archéologiques.

Selon elles, « une meilleure protection, un meilleur financement et une meilleure mise en valeur ne peuvent qu’amener une certaine fierté à la population, mais devenir aussi un outil d’intégration des populations immigrantes ».

Le regroupement demande aussi aux partis de se positionner quant à l’élaboration et le financement d’une stratégie de protection des intérieurs.

Il explique qu’on peut trouver sous les couches de papiers peints des assemblages particuliers qu’il est nécessaire de documenter par une « archéologie intérieure ». Dans le recyclage d’un édifice ancien, l’intérieur peut être déterminant s’il est sauvegardé ou documenté.

Par exemple, les sociétés d’histoire déplorent la perte patrimoniale de la récente destruction intérieure du monastère des Franciscaines.

Finalement, elles souhaitent que le prochain gouvernement investisse pour la sauvegarde et la mise en valeur du pont de Québec pour qu’il redevienne « un atout touristique et économique ».

Le regroupement de sociétés d’histoire de Québec se qualifie de « neutre et apolitique ».

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