L’avenir du MSA dépendra de la fermeté et de la détermination du prochain Gouvernement du Québec

L'importance de préserver un site comme le Mont Saint-Anne. (Photo : Site Mont Saint-Anne)

Par Mario Bédard et Alex Harvey Co-présidents Coalition pour l’avenir du Mont-Sainte-Anne, Yvon Charest Président Les Amis du Mont-Sainte-Anne, Jean-Pierre Dufour, Président Centre plein air Mont-Sainte-Anne

En cette période électorale, il est essentiel de porter le dossier du Mont-Sainte-Anne à l’attention des candidats et candidates de notre région, tous partis confondus. Les enjeux sont à ce point sérieux et il nous fait d’ailleurs plaisir de souligner que tous celles et ceux avec qui nous avons discuté au cours des dernières semaines sont unanimes : la situation qui prévaut au Mont-Sainte-Anne est inacceptable et ce joyau de potentiels récréotouristiques requiert de façon impérative une transformation ambitieuse et structurante pour les usagers et l’économie régionale.

Sommairement, voici ce que la communauté de la grande région de Québec attend du prochain Gouvernement du Québec :

  1. Qu’il s’assure que la gestion du secteur Est du Mont-Sainte-Anne (connu notamment pour son centre de ski de fond) sera confiée dans les meilleurs délais à la communauté.
  2. Qu’il exige la mise en œuvre d’un plan d’investissements ambitieux, autant à court qu’à long terme, pour le Mont-Sainte-Anne, axé sur le développement durable du site.
  3. Tant que les éléments 1 et 2 ne sont pas crystallisés, qu’il refuse tout financement public auprès de Resorts of the Canadian Rockies (RCR) et toute nouvelle vente de terrain sur le territoire des droits superficiaires détenus par RCR au Mont-Sainte-Anne.

Forts de l’appui confirmé par plus de 11,500 personnes lors d’un sondage réalisé par Les Amis du Mont-Sainte-Anne en décembre dernier, nous savons que c’est toute la population de la région qui réclame dans les meilleurs délais une transformation porteuse pour le Mont-Sainte-Anne. Selon nous, trois conditions s’imposent :

  • Une vision de développement ancrée sur les nombreux potentiels 4-saisons du site et les besoins de la communauté;
  • Un leadership et des investissements majeurs du secteur privé;
  • Des opérations (secteur alpin et secteur Est) assurées par une ou des entités d’envergures, compétentes et dynamiques, agissant en collaboration avec le milieu.

Pour les prochaines étapes, nous sommes plus que jamais convaincus que le prochain Gouvernement du Québec devra demeurer déterminé et exigeant auprès de RCR. Il en va non seulement de l’économie régionale, mais aussi de l’environnement, des retombées pour les usagers, incluant leur sécurité, et de la notoriété du Québec sur le plan national et international. Dans les circonstances actuelles, tout investissement ou financement public dans un projet MSA – sans garanties fermes d’investissements majeurs autant à court terme qu’à long terme de la part de RCR – soulèverait un tollé dans la grande région de Québec.

Par ailleurs, nous comprenons totalement les préoccupations du Gouvernement du Québec qui ne veut pas se retrouver avec la responsabilité du Mont-Sainte-Anne, en particulier du secteur de ski alpin, ni de sa transformation impérative ni de sa gestion future. Voilà pourquoi nous affirmons depuis le début qu’il revient au secteur privé d’exercer le leadership pour les investissements. Le rôle de l’État est d’être partenaire d’un tel projet d’envergure et ce partenariat sera fondamental pour que le MSA redevienne un moteur socioéconomique qui fera la fierté des Québécois.

Au cours de la présente campagne, la région de Québec veut des engagements fermes de la part de chaque parti politique pour la mise en œuvre d’un plan de développement au Mont-Sainte-Anne. Tous les candidats doivent comprendre que le déclin et la chute de notoriété du Mont-Sainte-Anne sont inacceptables, que le Québec est privé de millions de dollars en retombées socioéconomiques, à chaque année, et que les acteurs de la région continueront d’être proactifs pour s’assurer que la transformation sera réalisée. Celles et ceux qui seront élus en octobre prochain devront agir.

Comme nous l’avons fait avec le présent gouvernement, nous continuerons de travailler avec le prochain Gouvernement du Québec afin de concrétiser une solution gagnante pour tous.

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