Chronique : Descendre au Massif

Cycliste qui fait une descente en vélo de montagne au Massif de CharlevoixLe Massif de Charlevoix comme destination pour le vélo de montagne. Photo : Courtoisie

Nouvellement inscrit à la liste des destinations pour le vélo de gravité, le Massif de Charlevoix offre depuis l’an dernier un bouquet de sentiers de vélo de montagne inclusifs pour toute la famille.  

Par François Gariépy

Ouverts cette année jusqu’au 10 octobre, les sentiers de vélo de montagne du Massif de Charlevoix ont ceci de particulier ; tous débutent dans le fond du parking pour se terminer 750 mètres plus bas près de la remontée mécanique utilisée en hiver par les amateurs de glisse. Il est donc vrai de dire que rouler à vélo au Massif s’apparente énormément à l’expérience en ski alpin, c’est un sport de gravité.

Puis-je éprouver du plaisir avec mon vélo de montagne sans être un pro de la descente? Absolument et j’ajouterai que les vrais pros bailleront probablement devant l’offre pour débutants et intermédiaires (avancés ou pas!) du Massif.

Faut le dire, même s’il s’agit d’une magnifique montagne pour s’ébrécher le mollet d’apprenti ou mieux, parfaire sa technique dans les sauts de toutes sortes et les virages appuyés et autres, la comparaison avec Whistler, Highland Bike Park ou même le Mont-Sainte-Anne est fortuite.

L’absence ou presque actuellement de sentiers doubles noirs pour experts détermine ainsi la montagne comme une destination pour s’amuser avec la sécurité des usagers comme priorité et c’est très bien ainsi.     

Première descente, vous prendrez à droite par la facile Easy Rider et sa pancarte verte qui permettra de calibrer freinage et virage durant 2.4 km aménagés avec attention pour gagner en confiance, en vitesse et dans la précision de pilotage. Petite pause pour tous à la prochaine jonction qui vous mènera à la joyeuse 6pack avec en finale la splendide Basilic qui étonne par sa conception ludique. Faire un peu attention aux familles recrues lors des dépassements, idem pour les convois d’ados qui ne le font pas toujours par la droite.

Pour les téméraires qui veulent du rendement, c’est par la nouvelle Ping Pong que l’action débute, une belle bleue qui permet de surprenantes accélérations. Ensuite, il n’en tient qu’à vous de rapidement regagner l’arrivée en sautillant la Funk Funghi jusqu’à la Roulé Suisse ou mieux, la Tite Chèvre suivi de Paresseux et de Limonade, une piste listée noire accessible.

Personnellement, c’est un coupant par la Traversier qui monte un tantinet que j’ai découvert mon territoire favori, soit le secteur de la Cigale de 2km et de la Fourmi de 1.5km, un duo de chemin noirs qui offrent des sensations à quiconque renonce aux freins. Parmi mes préférés, les délectables sauts remontés (step-up) et les enchainements de virages à forts talus qui se volent facilement avec un coquin surplus de vitesse.

Enfin, pour étirer le plaisir et jouir pleinement de la vue « instragrammable », c’est un petit sacrifice que de se farcir la montée par la Bus Jaune et Histoire sans fin pour une boucle de 8.5 km, un incontournable inoubliable, surtout pour détenteurs de vélos de cross-country moins suspendus avec angle de direction fermé.

Possibilité de louer un Rocky Mountain Slayer sur place en passant par le site web pour 99$ par jour, sinon c’est 49$ pour l’accès journalier aux sentiers par adulte, 37$ pour les ados de 13 à 17 ans, 31$ pour les 7 à 12 ans et gratuit pour les tout-petits.

Peter Sagan adore Québec

Disponible en entrevue pour le Grand Prix Cycliste de Québec, j’ai eu le privilège de rencontrer le triple champion du monde Peter Sagan et de discuter des liens qui le lient à la Ville de Québec.

Peter Sagan et François Gariépy
Peter Sagan et François Gariépy. Photo : Courtoisie

Surtout depuis ses deux victoires au Grand Prix de Québec en 2016 et 2017, le sulfureux slovaque aime notre ville, certains passages dans sa biographie publiée en 2018 en témoigne, un truc à lire absolument.

Même vélo qu’au Tour de France pour les deux courses dans la Belle Province, aucun changement de braquet pour l’occasion et de vagues indications sur sa forme actuelle que l’on devine optimisable.

En fait, ce que je retiens, c’est que sa 16ième place au Championnats de vélo électriques en août dernier à Les Gets lui permettra de poursuivre sa carrière pro avec son sponsor Specialized.

Aussi, en discutant des parcours de Québec et Montréal, il m’a avoué candidement que le GP de Montréal lui semble beaucoup plus ennuyant (boring!) que celui de Québec parce que plus technique et moins redondant.

Allez! C’est à vous maintenant de vérifier les dires de Peter Sagan et de rouler à Québec pour constater une évidence, Québec est une ville formidable pour le vélo!  

À rouler ce mois-ci

Ce dimanche 25 septembre, c’est la 8e édition du Granfondo de Lac-Mégantic qui propose trois parcours selon votre forme, soit le 57km pour débutants, le tour du Lac de 90 km pour cyclistes intermédiaires et un parcours qualifié de difficile de 110k m avec en bonus, l’une des ascension les plus difficile au Québec.

Commentez sur "Chronique : Descendre au Massif"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.