Contes et légendes : Et si nous cohabitions avec des robots?

Extrait de la pièce Contes et LégendesContes et Légendes. Photo: Courtoisie

Le Carrefour international de théâtre présente Contes et Légendes, une pièce mise en scène par Joël Pommerat et jouée par des actrices de talent. Le spectacle est présenté au Diamant jusqu’au 11 juin.

Par Marie-Ève Groleau

De multiples tableaux, qui se suivent en cohérence, évoquent différentes situations de la relation entre l’Homme et le robot. Selon une certaine ligne narrative, les personnages nous invitent à les connaitre jusque dans leur travers.  On assiste au développement des relations entre le monde adulte et celui des enfants et entre le masculin et le féminin.

Entre le réel et les projections futuristes se trouve un équilibre dans le jeu des acteurs et à travers les relations humaines. La pièce aborde les questions éthiques que sous-tend l’intelligence artificielle d’un ton parfois tragique, absurde et empreint d’humour. L’univers qui plonge le spectateur dans l’étrangeté et la quasi science-fiction, reste tout de même plausible.

Adolescence

Jouée par des comédiennes femmes qui incarnent des garçons, la pièce revendique l’amour qui triomphe sur les machines. L’amitié et la fraternité permettent un regard critique sur l’absurdité de la place du robot dans la vie sociale.

Dans la pièce, même la figure humanoïde la mieux conçue manque d’empathie et d’intelligence émotionnelle. L’attachement aux robots de compagnie, qui aide à faire ses devoirs ou les tâches ménagères questionne à plusieurs niveaux. Comment les personnages vivent-il avec les robots? Comment les normes sociales se transforment lorsqu’il y a présence d’humanoïdes? Est-ce que le robot peut remplacer l’humain, dans certaines situations?

L’adolescence, moment charnière de constructions identitaires, fait surgir une intensité, une révolte et un besoin d’appartenance à l’égard d’une diversité de valeurs qui s’entrechoquent. L’authenticité est au cœur du débat. Cela dit, les thèmes et idées mises à l’épreuves par l’équipe de création ont un caractère universel.

Esthétisme de la scénographie

Le jeu des acteurs d’une grande précision marque un rythme soutenu et témoigne d’une grande liberté. Cette maitrise se jouant à plusieurs niveaux se reflètent tout autant dans le décor épuré que du visuel très sobre. Les tons de gris du mobilier, des costumes et de l’éclairage rappellent un certain besoin de liberté, un élan qui s’exprime malgré cette dépendance au virtuel et à la machine.

La pièce de théâtre Contes et Légendes a été jouée dans plusieurs pays, près de 180 fois, un moment bien investi qu’on ne voit pas passer. Le Diamant et la production invitent les spectateurs de 14 ans et plus à assister à la représentation.

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