Marchand reçoit positivement le rapport du VG sur le tramway

Bruno Marchand réagit au rapport du Vérificateur généralBruno Marchand réagit au rapport du Vérificateur général. (capture d'écran : Simon Bélanger)

Bruno Marchand, maire de Québec, a pu émettre ses constats sur le rapport du Vérificateur général, peu de temps après son retour des funérailles de Guy Lafleur à Montréal. Pour lui, c’est un « rapport de qualité », qui démontre que la Ville a agi en toute transparence. Il avait cependant des réserves sur la critique concernant le manque de fiabilité des estimations faites par la Ville, estimant que, globalement, les coûts réels ont baissé par rapport aux estimations initiales.

Simon Bélanger

Bruno Marchand arborait le macaron du numéro 10 en arrivant au podium, rappelant qu’il venait tout juste d’arriver à Québec, après avoir assisté aux funérailles de Guy Lafleur (où il affirme d’ailleurs avoir serré la main de Gary Bettman, commissaire de la Ligue nationale de hockey).

Il désirait réagir au rapport de vigie sur le projet de tramway réalisé par le Vérificateur général de la Ville de Québec, Michel Samson.

M. Marchand a reçu le rapport de façon très positive, rappelant que le rapport souligne la compétence et le sérieux des équipes du Bureau de projet et de la Ville. Il s’est également réjoui que le Vérificateur général confirme la transparence dans la transmission des données.

Le maire dit s’être enquis, lors de sa première rencontre avec M. Samson, s’il a eu la « collaboration souhaitée » et si « on lui a ouvert l’ensemble des livres pour qu’il puisse faire son travail de façon rigoureuse et adéquate », ce que à quoi le Vérificateur général aurait répondu par l’affirmative.

Estimations non fiables, mais coûts à l’avantage des citoyens

Bruno Marchand est revenu sur les constats et recommandations émis dans le rapport du Vérificateur général.

Sur la question des dépenses supplémentaires pour le contrat à la firme juridique Norton Rose Fulbright (puis Fasken Martineau DuMoulin), M. Marchand reconnait que la Ville « aurait dû faire une meilleure estimation ».

Sur les estimations faites par le personnel de la Ville, qui avaient été décrites par le Vérificateur général comme manquant de fiabilité, M. Marchand a voulu rappeler le critère utilisé.

Le vérificateur général estime qu’un dépassement ou une surestimation de coûts qui dépasse les 10% de différence avec l’estimation réalisée est considérée comme non-fiable.

M. Marchand explique que « dans le cas des estimations jugées non fiables, les estimations faites par la Ville nous amènent (par rapport aux estimations vs les coûts des projets) une économie de 1,546 M$ », une précision qu’il désirait apporter, pour que les citoyens ne pensent pas qu’une estimation non fiable signifiait « plus de coûts pour les payeurs de taxes ».

Le maire de Québec s’engage à suivre les recommandations du Vérificateur général quant aux éléments à améliorer, mais considère que « de manière générale, c’est un excellent bulletin pour le Bureau de projet et pour la Ville ».

Phase IV de la Promenade Samuel-de-Champlain

Bruno Marchand confirme qu’il a eu des contacts avec le cabinet de Geneviève Guilbault, vice-première ministre et ministre responsable de la Capitale-Nationale, et se dit « rassuré » par le changement de cap expliqué par la ministre lors de l’étude des crédits budgétaires, qui a aujourd’hui affirmé que le gouvernement Legault irait de l’avant pour réaliser la phase IV de la Promenade Samuel-de-Champlain.

Pour lui, « la bonne nouvelle, c’est qu’au final, il y a une phase IV qui va voir le jour ».

Il s’affirme d’ailleurs en accord avec Geneviève Guilbault sur la nécessité que le projet soit intégré à travers les autres déjà prévus dans le secteur.

L’unité du conseil municipal sur ce dossier, qui parle d’une même voix, montre que ça représente ce qu’est pour lui « la politique autrement, la capacité de se réunir au-delà de nos intérêts individuels ».

Position « claire, mais nuancée » sur le troisième lien

En réponse à la demande de Jackie Smith, cheffe de Transition Québec, qui souhaiterait que le maire de Québec s’oppose plus vigoureusement au projet de troisième lien, M. Marchand rappelle que sa position sur le dossier n’a pas changé depuis la campagne électorale.

Il ne veut pas s’opposer à jamais à ce projet, mais demande de « voir la démonstration que ça répond à des besoins, qu’il y a des études faites pour évaluer la circulation, pour évaluer les effets sur Québec, pour limiter l’étalement urbain ».

M. Marchand estime que dire non à jamais, ça voudrait dire aussi devoir revenir si le gouvernement proposait un projet dédié uniquement au transport en commun.

« Fermer les portes et dire non, c’est la capacité de d’isoler et de ne pas participer à la discussion, ne pas participer à l’amélioration, ne pas participer aux échanges pour voir ce qui est construit et apporter sa contribution », croit le maire.

Commentez sur "Marchand reçoit positivement le rapport du VG sur le tramway"

Laissez un commentaire

Votre courriel ne sera pas publié.


*


Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.