La Ville veut investir dans la revitalisation des rues commerciales

David Weiser et Bruno MarchandDavid Weiser et Bruno Marchand durant un point de presse en septembre dernier. Crédit photo : Sophie Williamson.

Les investissements du nouveau Plan commerce 2022-2025 visent à « assurer la vitalité économique » de la ville de Québec en passant essentiellement par une revalorisation et dynamisation des artères commerciales.

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Le maire Bruno Marchand remercie au passage le Gouvernement du Québec, le contributeur principal de ces investissements avec 21,7 M$ sur un total de 30,5 M$. En tout, 8,5 M$ proviennent du budget de la Ville de Québec.

Des artères plus festives à travers la ville ?

« Les dernières années, les citoyens ont réalisé l’importance d’avoir une économie locale forte et vivante », débute le maire de Québec. Il note d’ailleurs une « demande de plus en plus criante » des citoyens d’acheter proche de chez eux.

« Une rue commerciale a besoin d’une trame commerciale », soutient Bruno Marchand, ce pourquoi les investissements cherchent à harmoniser les artères commerciales pour qu’elles soient « attractives ».

À savoir si les rues pourront se doter d’une signature comme celle de Cartier et de ses fameux abat-jours, le maire croit que l’administration ne pourra pas se rendre jusque-là pour le moment. Il souhaite d’abord respecter la vitesse d’adaptation et de développement des commerçants et « les soutenir là où ils veulent aller ».

« Mon idéal, c’est qu’on ait des rues Cartier dans tous les districts et je vais même aller plus loin : ça veut dire de la bouffe sur la rue, de l’alcool sur la rue, de la fête sur la rue », lance Bruno Marchand enthousiaste.

Il précise à cet égard qu’il souhaite alléger les règlements pour que les restaurateurs déjà présents puissent offrir leur service dans la rue et rejoindre ainsi les citoyens.

Entre mi-mai et fin-mai, l’administration précisera ce qu’il sera permis et interdit cet été, notamment concernant la consommation de boissons alcoolisées dans les parcs ou les rues commerciales.

Et la nighlife à Québec ? Le maire de Québec réitère sa volonté de valoriser les entrepreneurs locaux, de « leur donner le goût de s’installer ici » pour « ramener les gens dans les rues », que ce soir de jour, de soir ou de nuit.

« C’est l’idée de se rassembler sous différentes formes », résume Bruno Marchand.

Les grandes lignes du Plan

Le Plan commerce se décline en six objectifs principaux tels que présentés par David Weiser, membre du comité exécutif responsable du développement économique.

Il s’agit en gros de rendre les rues commerciales « dynamiques, animées et attrayantes », de soutenir le virage numérique et une économie « plus durable, tant sur le plan écologique que social ».

La Ville parle entre autres de sonder régulièrement les commerçants, d’adopter un programme de soutien aux projets majeurs de signature visuelle des artères commerciales, d’appuyer des campagnes d’achat local et de monnaie locale.

« Nous allons encourager l’accessibilité aux artères commerciales en transport actif (comme les àVélos) ou en soutenant le déploiement de plusieurs rues commerciales piétonnes », affirme David Weiser par rapport au volet écologique du Plan.

Pour favoriser la « relance dynamique du Centre-Ville », la Ville fera la promotion du Passeport Québec cité pour inciter la fréquentation des attraits touristiques et encouragera les projets d’animation des artères touristiques.

Délaissement des SDC ?

Parmi les choses à retenir, Bruno Marchand note que l’administration ne travaillera plus seulement avec les SDC. « Ce modèle doit être multiplié par des modèles qui s’adaptent dans toute la ville selon les fonctions et les façons de travailler », affirme-t-il.

Le problème selon lui est que le modèle des Sociétés de développement commercial nécessite « d’attendre que les organismes ou associations se regroupent ».

« Il y a peut-être un problème d’équité, s’inquiète Claude Villeneuve à ce sujet. Les commerçants paient des grosses cotisations pour être membre de leur SDC. On considère d’un point de vue commercial que c’est supposé être l’interlocuteur privilégié de la Ville. »

« La charrue avant les boeufs » ?

Par ailleurs, le chef de Québec d’abord trouve le Plan commerce en général « chenu ». Il se questionne sur les impacts réels qu’il aura (ou pas) à court terme.

« On reste un peu sur notre faim, continue-t-il. On n’a pas ajouté substantiellement d’argent pour soutenir les commerçants, outre des enveloppes qui existent déjà. »

Claude Villeneuve se demande aussi si la Ville ne prend pas acte du principal problème au niveau commercial ; soit la pénurie de main-d’oeuvre. Durant le point de presse, David Weiser a souligné que ce problème allait être abordé dans les prochaines semaines.

1 commentaire sur "La Ville veut investir dans la revitalisation des rues commerciales"

  1. L’opération charme débute. Commerçants ne soyez pas naïfs.

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