Les savons Nanane : « partager un petit plaisir »

Florence BissonFlorence Bisson. Crédit photo : Laure Jambel.

Florence Bisson, résidante de Limoilou, a ouvert une boutique en ligne en février dernier avec le désir de partager son bonheur de faire des savons : Nanane.

Elle raconte comment elle s’est lancée dans l’aventure de la savonnerie il y a plus d’un an avec « un besoin de lumière » et un goût pour les petits plaisirs.

De conceptrice à artisane de savon

« Mon parcours ne m’amenait pas nécessairement à faire des savons, raconte Florence. J’ai étudié en patrimoine et j’ai une maîtrise en ethnologie et patrimoine, soit sur le « tourisme durable du carnaval de Québec, l’esprit du lieu ». »

Florence explique qu’elle a travaillé comme conceptrice de projets durant quelques années, notamment comme conceptrice d’exposition dans les musées.

« L’univers muséal est très difficile parce qu’il faut se battre pour avoir des contrats », soutient-elle. Elle a donc décidé de se réorienter en marketing et espère travailler éventuellement dans le domaine du tourisme.

Rompre l’ennui pandémique

Florence raconte qu’elle a rompu l’ennui durant la pandémie par la joie de fabriquer des savons.

« En 2020, j’avais envie de m’occuper avec mes mains, poursuit-elle. Noël approchait et ça faisait des mois que je regardais les gens faire des savons sur internet. Je voulais essayer. »

Ce sont des savons que Florence a décidé d’offrir à ses amis à Noël pour leur faire plaisir. Elle raconte en riant que sa première tentative était un « échec total ».

« C’est vraiment plus difficile que ça en a l’air », affirme-t-elle. Elle explique d’ailleurs que la savonnerie s’apparente à la pâtisserie, puisqu’il faut consciencieusement mesurer et peser les ingrédients. « Quelqu’un qui n’aime pas faire des gâteaux n’aimera pas faire des savons », lance-t-elle.

Son premier échec lui a donné « un petit feu sacré », soit le désir de comprendre pourquoi ça n’avait pas fonctionné.

« J’ai réessayé et après j’ai eu la piqûre et j’ai commencé à en faire pour le plaisir », poursuit Florence.

De cadeaux pour faire plaisir à boutique en ligne

Florence raconte qu’elle a commencé à mettre des photos et vidéos de ses savons sur son Instagram personnel. « Les gens réagissaient beaucoup, soutient-elle. Ils adoraient me voir couper des pains de savon. »

C’est avec l’aide de la propriétaire du Studio Rebel, situé dans le quartier Saint-Roch, qu’elle a réussit à vendre ses premiers savons.

« À partir de ce moment, j’ai eu des petits contrats qui m’ont permis d’en faire plus, raconte Florence. De plus en plus de personnes voulaient en acheter et préféraient passer par une plateforme web. C’est comme ça que j’ai lancé un peu mon site malgré moi. J’ai voulu répondre à la demande. »

Les débuts de Nanane

Depuis un peu plus d’un mois, Florence vend ses pains de savon en exclusivité sur son site web, en « édition limitée et très petite quantité ». Un pain compte 11 savons et une fois qu’ils sont tous vendus, elle laisse place à une nouvelle idée, un nouveau concept.

Florence a décidé que la marque Nanane serait davantage orientée vers la création et non la production.

« J’aime travailler avec l’idée d’une thématique ou de choses qui fonctionnent bien ensemble, que ce soit dans le look, les couleurs ou les fragrances, soutient-elle. Je fais des produits de qualité, les gens sont très satisfaits. » 

Les savons Nanane sont fait à base de huile d’olive, de beurre de karité, d’huile de coco et de ricin. Florence explique qu’elle ne veut pas miser sur la tendance marketing du « ultra vert ». Bien que ces produits soient de qualité, elle mise sur « l’authenticité ».

« J’ai pas envie d’être la compagnie qui va écrire « végan » sur mes produits pour vendre plus, même s’ils le sont », ajoute-t-elle.

Un petit plaisir du quotidien

Le nom « Nanane » vient d’une idée de Catherine Charbonneau, graphiste pour la marque.

« C’est l’idée de la carotte, de donner un nanane pour avancer, affirme Florence. C’est ça pour moi, c’est une gratification rapide que de déballer un savon et de pouvoir le couper. Ça me créer un grand sentiment de plaisir qui est partagé par les gens. Un nanane, c’est un bonbon, c’est une douceur. »

Florence mise ainsi sur une thématique principale qui unifie toute sa démarche : le plaisir, à la fois « de fabriquer un savon, de se l’offrir, de l’offrir et de l’utiliser ».

« Je suis vraiment dans cette idée que c’est un petit plaisir et depuis deux ans on vit sur des petits plaisirs et on a parfois de la difficulté à les voir et les accepter, explique-t-elle. Ça peut paraître stupide, mais prendre une douche et que ton savon sente bon, soit beau et doux et que tu as envie de l’utiliser, c’est un plaisir facile à s’offrir. »

Pour la créatrice, ce sont surtout les fragrances qui déterminent l’esthétique d’un savon, mais parfois une image ou un feeling.

« J’ai fait une collection l’été dernier pour le plaisir, c’était Anne aux pignons verts, affirme Florence. J’ai fait un savon au coton, un verveine citronnelle, un carotte tangerine et un aux pois de senteur. Pour moi, ça évoquait bien l’univers. »

La collection qu’elle prévoit sortir en avril aura comme thème le Mexique, avec des fragrances tropicales et des couleurs vibrantes, « pour faire oublier l’hiver ».

« Pour les designs, j’essaie qu’ils se complimentent, poursuit-elle. La fragrance ou le thème inspirera le look du savon. »

Des savons de Nanane.
Crédit photo : Laure Jambel.

Le futur de Nanane

Florence explique qu’elle a envie que Nanane « reste petit et exclusif ». « J’ai du développement de produits en processus, mais j’ai envie que ça reste à l’image de comment je l’ai créé : petit, doux et plaisant », ajoute-t-elle.

Sur le site web, on peut aussi trouver des sels, des bombes de bain ainsi que des chandelles de massage.

« Je prévois aussi des exfoliants, soutient Florence. On me demande et je peux faire plein de choses, mais comme c’est basé sur le plaisir, ça va rester ce qui me fait plaisir à moi ou à ceux que j’aime. »

1 commentaire sur "Les savons Nanane : « partager un petit plaisir »"

  1. Ça serait bien de partager son site internet…. 😉

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