Le nickel n’est pas « la plus grande préoccupation de la santé publique », dit André Dontigny

Le directeur de santé publique au CIUSSS de la Capitale-Nationale, André Dontigny.Le directeur de santé publique au CIUSSS de la Capitale-Nationale, André Dontigny. Photo : Capture d'écran

De passage au plénier sur le nickel, le directeur de santé publique au CIUSSS de la Capitale-Nationale, André Dontigny, a fait valoir qu’il est nécessaire de poursuivre les efforts pour faire diminuer les concentration de nickel en Basse-Ville de Québec.

Par Gabriel Côté

Dans une présentation nuancée et détaillée, M. Dontigny a expliqué que les risques pour la santé liés à des concentrations de nickel dans l’air sont difficiles à identifier.

« Le nickel n’est pas la plus grande préoccupation de la santé publique. Le nickel est un petit élément au milieu d’autres préoccupations plus importantes, comme la qualité de l’air extérieure de manière générale, la question des inégalités sociales de santé de manière générale, et la question (…) de la façon dont on va travailler collectivement à la lute contre les changements climatiques », a-t-il déclaré.

Accepter la norme, mais réduire les émissions

La position de M. Dontigny a quelque peu surpris les élus. Le directeur de santé publique a souligné qu’il accepte la norme proposée par le gouvernement, mais que tout doit être fait pour réduire les émissions de nickel dans l’air. Il a justifié l’acceptation de la norme par la comparaison avec ce qui se fait ailleurs.

« D’un point de vue comparatif, il existe des normes à la même hauteur ou les risques pour la santé demeurent minimes », a-t-il expliqué. « Pour nous ce qui importe, c’est que ce risque soit le plus faible possible ».

Selon le directeur de santé publique, le secteur de Limoilou « fait face à une situation de cumul de risque », et c’est cet élément qui est préoccupant. « De façon générale, les normes sont respectées, mais il y a des dépassements (…). Dans ces dépassements, on ne parle pas de l’élément spécifique du nickel. Les sources les plus importantes proviennent du transport, du chauffage au bois, et de l’activité industrielle. »

M. Dontigny a d’ailleurs souligné que 74% du temps, les concentrations de nickel sont en-dessous du seuil détectable de 3 ng/m3. Elles dépasseraient 14 ng/m3 14% du temps, et 70 ng/m3 9% du temps. Il a noté que ces dépassements seraient liés au vent du nord-est.

Il a aussi remarqué qu’il y a une baisse des concentrations d’année en année depuis 2010, « probablement en raison de l’amélioration des pratiques portuaires ».

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